n° 108  

Nos lecteurs sont les meilleurs ! (n°108)

Par L'équipe de Fakir |

Le courrier des lectrices et des lecteurs reçu et traité par notre bénévole Nicole.
Nous écrire : courrier@fakirpresse.info


Abonnée à la vie

De Lucile de Château-Landon (77), par courrier, le 7 avril.
Acheté Fakir à la cafétéria de l’hôpital de Fontainebleau ! Très émue et intéressée à la lecture de ces témoignages où se mêlent indignation, colère, détermination, drôlerie... J’aime les dessins, le papier, le style. Je me souviens du film J’veux du soleil ! et de sa chanson entraînante. Cet été ce sera surtout J’veux de la pluie ! avec la lutte tenace des écolos contre les pesticides... On pense que ma maladie incurable, leucémie myélomonocytaire qui m’est tombée dessus il y a deux ans, est probablement due à la pollution chimique de notre chère campagne...
Je m’abonne avec joie à 82 ans et demi à Fakir pour 5 numéros !

Route de l’impasse démocratique

De Gilbert, par email.
Il fallait le trouver ce panneau ! Maintenant, après les casseroles, il va peut-être falloir aussi interdire et supprimer ce type de signalisation… à mon avis, c’est un panneau qui dépasse les « Borne ».

Le cognassier et le milliardaire

De Philippe, par email, le 13 juin
Cher Fakir,
J’ai une petite terrasse et parfois, dans la nuit, j’allume la lumière pour admirer les fleurs de mon cognassier du Japon. L’autre jour, j’ai entendu Monsieur Arnault fils dire qu’il utilisait son jet privé, pour faire des affaires. Et qu’en faisant des affaires avec son jet privé, il faisait vivre X dizaines de milliers de salariés. Alors, il ne fallait pas le blâmer.
Bon.
Mais moi, quand j’allume la lumière pour admirer les fleurs de mon cognassier du Japon, je me sens un peu coupable parce que ça dépense de l’énergie pour rien alors qu’il faut qu’on devienne sobres. Donc, j’éteins et je ne vois plus les jolies fleurs de mon cognassier du Japon. Les économies d’énergie doivent être un effort commun, c’est important. Par exemple, les cadres et les employés de Messieurs Arnault père et fils organisent des visioconférences. Messieurs Arnault ne pourraient-ils pas faire de même ? Comme ça je pourrais regarder mon cognassier du Japon et ça me ferait un peu plus de bien.

Sinon, je pourrais me dire que puisque Messieurs Arnault prennent leur jet privé sans penser à dépenser moins d’énergie, moi je n’aurais qu’à regarder mon cognassier du Japon toute la nuit sans éteindre la lumière, pendant qu’on y est. Moi c’est tout ce que je connais du Japon, ce cognassier du Japon. C’est un tout petit bout de Japon chez moi. C’est pour ça que j’aimerais bien que Messieurs Arnault prennent moins souvent leur jet privé. Je n’en irais pas pour autant au Japon, mais je me sentirais moins coupable de laisser un peu la lumière allumée pour regarder mon élégant cognassier du Japon avec ses belles couleurs dans la nuit.

Pas trop vieux con

De Daniel, de Moûtiers (73), par courrier, le 5 avril.
Âgé de bientôt 1000 mois, bien qu’insomniaque, j’ai la niaque.
J’occupe ainsi mes longues vingt-quatre heures (dûment subies) à écouter la télé, à faire le ménage et surtout à écrire. Vieux et donc râleur, j’évoquerai entre autres cette histoire qui n’est pas passée comme une lettre à la poste car justement…
Devant envoyer un colis à mon fils hospitalisé (en cure pour oublier la bière), je me présente au bureau de poste de Moûtiers (Savoie). « Ils » n’acceptent que le paiement par carte. Or « personnâgée » et bientôt « personnalitée », j’ai été obligé de trouver une bonne âme voisine, encartée elle, pour oblitérer l’envoi.
Et pourquoi ces horaires rétrécis : ça ferait-il pas du boulot si les PéTéTéS avaient davantage d’ouverture(s) ? Enfin… si je fais tant de jeux de mots, c’est que j’ai eu de vrais maux, ayant perdu un fils de 40 ans. Mais je ne sais pas pourquoi je te confie ça. Je ne réfléchis pas en écrivant à ceux qui m’intéressent. Alors merci pour ce moment, de m’avoir lu, de ne pas m’avoir trouvé trop vieux con. Ouf, j’arrête.

La Palme du Fayot

Au grand prix de la Lèche, certains osent tout. Comme Leigh  : « Alors pour apporter mon grain de sel » – ça commençait bien, pourtant – « moi ça ne me dérangerait pas de le recevoir en vrac le tee-shirt. Pas besoin de se tuer à la tâche pour les plier. Et hop ! problème réglé ! » Non mais franchement, Leigh, tu penses pouvoir nous appâter avec du vinaigre ? Alors que nos tee-shirts, on les fait plier par des bénévoles exploités ? C’est déjà mieux pour Anne-Marie, de La Madelaine-sous-Montreuil (62) : « Avec toutes mes excuses pour mon étourderie, voici un chèque de réabonnement. » Qui précise, même : « Je ne pourrais pas me passer de Fakir. Merci d’exister. » Mieux, mais pas suffisant pour séduire le jury… Alors, on a failli pencher pour Christian : « Je vous joins un chèque de 20 euros type abonnement soutien mais ne m’envoyez pas le journal car je continuerai à l’acheter chez ma libraire du Loiret. » En voilà, de la dévotion : s’abonner à vide ! Il allait l’avoir, sa palme, Christian… Jusqu’à ce qu’on ne tombe sur Chloé et Thomas, de Lyon : « Contre ce chèque de 60 € je souhaiterais trois abonnements ! On essaime presque aux quatre coins de la France parce qu’on adore ce que vous faites et qu’on aurait envie que tout le monde vous lise, que ce soit obligatoire du collège à l’Élysée ! On vous aime ! Continuez ! » Les voilà, nos meilleurs VRF : vendeurs-représentants-fayots !