« Il est temps de reciviliser les fellaghas ! » Emmanuel Macron entend s’occuper de la jeunesse et surtout « l’occuper à faire autre chose que des barbecues avec des SUV ». La nouvelle priorité du quinquennat sera donc l’éducation. « Désormais c’est à l’école qu’il faudra faire des étincelles ! »
Recivilisation Nationale
Nouvelle pédagogie
« Un ministère, comme une famille, c’est un papa et une maman. On va commencer par les bases. » Dans son entreprise de « dressage des Dylan et des Yacine », Emmanuel Macron entend s’appuyer sur son nouveau ministère de la Recivilisation Nationale regroupant l’Éducation et la Famille et dirigé par le duo Gabriel Attal et Aurore Bergé. « On veut bien des jeunes, certes, mais avec des idées du XIXe siècle. Ou du XVIe arrondissement. » Avec une ligne éducative claire : « C’est fini le pédagogisme, Montessori et toutes ces conneries d’éducation positive. » Colliers anti-fugue, barbelés, puçage, tasers : Gabriel veut mettre le paquet. « On va même lancer un grand plan de recrutement de gardiens de zoo pour surveiller les sauvageons. Au moins on n’entendra plus les profs chouiner sur le manque de moyens ! »
Par ailleurs, le gouvernement entend réduire les vacances avec une reprise anticipée pour les élèves en difficulté. « Il faut habituer dès maintenant les enfants de pauvres à bosser plus que les autres. Parce que quand ils vont se retrouver sur la chaîne de montage à créer de la richesse pour des actionnaires, ça va leur faire tout drôle ! » Mais comment s’assurer que tous se rendront bien à l’école ? « Laisse pas traîner ton fils, sinon on coupe d’office » : c’est avec cette formule qu’Aurore Bergé a résumé la mesure forte de la politique familiale du gouvernement : couper l’électricité aux familles démissionnaires. « Quand y’a plus de chauffage à la maison, ça incite à aller au collège. Et en plus c’est bon pour la planète ! »
Réforme des programmes
« Quand on baptise des lycées Rosa Parks, après faut pas s’étonner que les gamins brûlent des bus ! » Pour Emmanuel Macron, il est temps de revoir la mission de l’école. « On n’est pas là pour former des syndicalistes mais des travailleurs. » Et à ce titre, « il serait peut-être judicieux de parler d’Elon Musk plutôt que de Martin Luther King. » Aussi, le Président veut réformer la façon d’enseigner l’histoire. « Plutôt que de s’appesantir sur des périodes complexes comme la guerre d’Algérie ou l’esclavage, on peut raconter des anecdotes sur le pape Pie VII. Pie VII, c’est rigolo non ? Ou le roi Dagobert ? » Des exemples qui prouvent, aux yeux d’Emmanuel Macron, qu’on peut aussi apprendre en s’amusant.
Par ailleurs, le gouvernement veut sortir des dogmatismes et mettre un peu de flexibilité et d’autonomie dans les emplois du temps. « Le collège unique c’est bien gentil, mais dans certains quartiers, savoir pédaler et porter un sac isotherme est plus utile que de réussir à résoudre les équations du second degré. » Dans cette optique, Gabriel Attal n’est pas fermé au « naming », où de grandes entreprises pourraient sponsoriser et renommer les établissements scolaires. Ce qui permettrait aussi de dégager de nouvelles ressources. « Le collège Deliveroo de Stains, ça aurait de la gueule ! »
Réseaux sociaux
« Il faut protéger la jeunesse des réseaux sociaux. Parce que sinon demain, c’est dans Paris qu’ils brûleront nos Porsche ! » Emmanuel Macron entend s’inspirer du modèle chinois pour préserver nos jeunes des thèses complotistes qui sévissent sur internet. « J’y ai lu que les 26 personnes les plus riches du monde détiendraient autant d’argent que la moitié de l’humanité. Comment voulez-vous qu’un jeune ait envie d’aller bosser s’il lit des choses aussi farfelues ? »
Pour éviter que les jeunes ne se radicalisent et ne tombent sous l’emprise « de sectes anticapitalistes ou wokistes », le gouvernement travaille à une interdiction de certains médias et applications pour les mineurs. « À mon sens, le seul réseau dont ils ont vraiment besoin à Nanterre, c’est l’appli Uber Eats. Plutôt que de se donner rendez-vous pour une émeute, ils sauront où livrer les Big Mac. » Un rapport sur le sujet a d’ailleurs été confié à Benjamin Griveaux, en sa qualité d’expert en communication numérique.