Emmanuel Todd : « Nuit debout contre le grand vide »

par François Ruffin 20/04/2016

On a besoin de vous

Le journal fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !

Entretien avec Emmanuel Todd sur le mouvement Nuit Debout

[**Fakir*] : C’est un petit truc, Nuit debout…

[**Emmanuel Todd*] : Il ne faut pas dire ça. D’abord, c’est peut-être une petite chose mais au milieu de rien. Et ça, le fait que les médias s’intéressent à cette petite chose, c’est aussi un signe du grand vide. Les journalistes, qui certes appartiennent à des grands groupes, liés à l’argent, qui certes ne remettront jamais en cause ni l’euro ni l’Europe ni le libre-échange, mais qui sont des gens diplômés, pas toujours bêtes, ils sentent ce grand vide. Ils savent qu’ils donnent la parole à des hommes politiques méprisables, inexistants, tellement creux. Eh bien, ce qui se dit, ce qui se passe place de la République, et sur les places de province, parce qu’il faut regarder l’ouest de la France, Rennes, Nantes, Toulouse, la jeunesse des villes universitaires, ce qui se dit sur ces places, pour aussi farfelus que ce soit, ça vaut toujours mieux que ce grand vide. Et il ne s’agit pas seulement de remplir des pages, de vendre du papier…

[**Fakir*] : Ça remplit l’âme ? C’est l’indice d’une crise métaphysique ?

[**E.T.*] : Presque ! Et puis, pour aussi petit que ce soit, c’est peut-être un signe avant-coureur. Regardez Occupy Wall Street. Quelques mois après, je regardais les sondages qui paraissaient aux Etats-Unis, les jeunes devenaient favorables à l’Etat, à du protectionnisme. Et aujourd’hui, certes Bernie Sanders a perdu contre Hillary Clinton, mais il s’est revendiqué du « socialisme » aux Etats-Unis, et ses thèmes font maintenant partie de la campagne.

« Il y a là une ouverture pour se débarrasser du parti socialiste ! »

[**Fakir*] : Donc ça pourrait mener à un basculement ?

[**E.T.*] : C’est sans doute une étape dans la maturation des esprits. Déjà, si ça pouvait conduire à un engagement simple, chez les jeunes : « Plus jamais nous ne voterons PS ! » Je me porte beaucoup mieux, c’est une libération spirituelle, depuis que j’ai fait ce serment pour moi-même. Je rêverais de la mise à mort du PS. C’est peut-être ce que va nous apporter Hollande, il y a là une ouverture pour se débarrasser du parti socialiste. Et il existe désormais un boulevard à gauche.

[**Fakir*] : Mais ce sont des bobos qui se réunissent ?

[**E.T.*] : C’est facile de dire ça. Les jeunes diplômés du supérieur, c’est désormais 40 % d’une tranche d’âge. Ce n’est plus une minorité privilégiée, c’est la masse. Il y a donc un énorme potentiel d’extension du bobo. Et surtout, il faut comprendre, faire comprendre, que les stages à répétition, les boulots pourris dans les bureaux, les sous-paies pour des surqualifications, c’est la même chose que la fermeture des usines, que la succession d’intérim pour les jeunes de milieu populaires. La baisse du niveau de vie, c’est pour toute une génération.

« Un territoire libéré, à la fois des vieux et des banques, ça ne me déplait pas ! »

[**Fakir*] : Donc la réunion des deux jeunesses est en vue ?

[**E.T.*] : Avec un marxisme simpliste, on dirait que oui, ça doit bien se passer, les intérêts objectifs sont les mêmes. Mais le système scolaire, notamment, opère une stratification, il sépare tellement les destins, trie, évalue, que la jonction ne va pas de soi. Et on voit que la jeunesse populaire se tourne massivement vers le Front national…

[**Fakir*] : A cause, donc, d’habitudes culturelles différentes ? La techno contre Manu Chao ?

[**E.T.*] : Je ne sais pas ça, moi. Il ne vous aura pas échappé que je ne suis pas jeune !
C’est d’ailleurs une chose très positive : voilà quelque chose qui appartient aux jeunes. Enfin ! La société française est sous la coupe des vieux et des banques. Non seulement pour les richesses, mais pour le pouvoir surtout : le suffrage universel devient un mode d’oppression des jeunes par les vieux, qui décident d’un avenir qu’ils n’auront pas à habiter. Je milite pour la mise à mort de ma génération. Donc, l’idée d’un territoire libéré, à la fois des vieux et des banques, ça ne me déplait pas. C’est pour cette raison que l’éviction de Finkielkraut m’est apparu comme une bonne nouvelle. Jusqu’ici, je trouvais les jeunes trop gentils, au vu de la domination qu’ils subissaient.

[**Fakir*] : Mais dans ce mouvement, il y a comme un refus de l’organisation…

[**E.T.*] : C’est le drame de cette jeunesse : c’est nous, en pire. Les soixante-huitards ont découvert les joies de l’individualisme, mais ils avaient derrière eux, dans leur famille, une solide formation dans des collectifs : le Parti communiste, l’Eglise, les syndicats. Là, ces générations sont nées individualistes, ce sont des soixante-huitards au carré, quasiment ontologiques. Il n’y a même pas le souvenir de ces collectifs forts. Et la volonté de ne pas s’organiser est presque élevée au rang de religion.
Mais c’est terrible parce que s’ils savaient, s’ils savaient à quel point les mecs en face d’eux, les patrons, l’Etat, le Parti socialiste, les banques sont organisés. Ce sont des machines. Et moi qui suis plutôt modéré, keynésien, pour un capitalisme apprivoisé, je me souviens de la leçon de Lénine : « Pas de révolution sans organisation » !

Écrire un commentaire

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Messages

  • "La techno contre Manu Chao" ... c’est un peu limite ça comme raisonnement ! Le bobo écoute la techno le prolo écoute Manu Chao ? J’ai envie de croire qu’on retrouve toutes sortes de gens devant Manu Chao et devant la techno c’est dommage de raccourcir comme ça ! Suffit de regarder la programmation des évènements musicaux des Nuit Debout pour se rendre compte que oui, c’est bien une foule varié d’univers sociaux diverses.

  • J’aime bien Emmanuel Todd, mais je ne vois pas trop où il va aller il ne veut plus jamais voté PS ,après avoir prédit que Hollande au pied du mur ferait advenir le hollandaise révolutionnaire, il a souvent eu la dent dure avec Mélenchon, il n’est pas anticapitaliste (il le confirme dans le texte) n’ira donc pas vers Poutoux ou Artaud !!! Alors quoi, il va aller nous soutenir Bayrou.

    Je suis assez d’accord avec sa phrase finale " Pas de révolution sans organisation " ! Il faudra forcément une issue politique au mouvement nuit debout !!

  • Bonjour,

    J’apprécie les propos modérés d’Emmanuel TODD. Je crois qu’il y a vraiment quelque chose d’autre de possible. Je n’ai pas fait 68, suis tombée dedans lorsque j’étais petite ça serait donc plus juste de dire aussi que je l’ai subi. en 1981, mon premier vote "celui de tous les espoirs". Le PartiSocialiste n’est plus. J’ai voté Ecolo par la suite....grosse grosse déception Et je compte parmi ceux et celles qui ne votent plus. Sauf pour les régionales mais avec quelle pression. Je pense au mouvement des indignés, je pense à la Grèce et à ce que ce peuple a dû subir et la liste est longue. Ce n’est pas possible de ne rien pouvoir faire... Je n’ai aucune envie pour 2017 de devoir choisir entre la peste ou le choléra...

  • Salutation à un de nos agitateurs préféré. Emmanuel on te kiffes. Pour la petite histoire rencontré par 2 fois au Pouldu. Notre chère Bretagne inoxydable. Une question qui n’a sans doute pas été posée dans ces termes dans les AG : comment réveiller les moutons ?

  • C’est un espoir, en effet, mais à quel prix !!!
    Depuis 40 ans je dis que la globalisation libérale s’ arrêtera quand des instits, des profs, des fonctionnaires, des médecins ....vont arriver de pays où ils auront été mieux formés que nos fonctionnaires et qu’ils travailleront + et pour bcp moins chers que nous,les Français.
    Si cela arrive, enfin, nous quitterons cette UE vendue à la Finance et au commerce internationale.

  • merci pour cet entretien ! je traque toutes les interventions d’E.Todd qui me réjouissent à chaque fois tellement elles reflètent tout ce que je pense, et en plus avec son humour qui fait du bien... il faut rire aussi en ce moment. J’adore sa réaction sur Finkielkraut ! Je ne peux que soutenir Nuit debout de loin car vivant en rase campagne mais j’attends que l’occasion soit donnée à tous ceux qui, comme moi, sont impatients d’apporter leur contribution utile à ce mouvement naissant. Je pense qu’il faudra compter les troupes à un moment et elles sont importantes je crois.
    merci encore et je m’apprête à apporter mon aide concrète à Fakir.

  • Pas de révolution sans organisation, complètement d’accord.

  • "C’est d’ailleurs une chose très positive : voilà quelque chose qui appartient aux jeunes. Enfin ! La société française est sous la coupe des vieux et des banques."
    Pour éviter un contresens de retranscription de l’oral à l’écrit, j’aurais écrit :
    "C’est d’ailleurs une chose très positive : voilà quelque chose qui appartient aux jeunes, enfin ! La société française est sous la coupe des vieux et des banques."

    Car si on ne prend qu’un tronçon, cela peut donner : "Enfin ! La société française est sous la coupe des vieux et des banques."
    Et on n’a pas fini de gloser sur Todd.

  • Amusant de voir Todd montrer de la sympathie pour cette jeunesse qui est la même que celle qu’il a si mal comprise lors de la grande manifestation "je suis Charlie"... Certes il n’y avait pas que la jeunesse présente ce jour-là, mais la partie jeune des "je suis Charlie", était la même qui est aujourd’hui à "nuit debout" : plutôt diplômée, très nettement de l’ethnie majoritaire en France (ce qui, pour simplifier, avait suffi à ce penseur un peu dépassé par son époque pour la traiter d’islamophobe), idéaliste, et de gauche. Tente-t-il aujourd’hui de rattraper ce qu’il a sans doute compris avoir été une erreur, bien qu’il ne l’admettra jamais ?

  • En étant allé plusieurs fois sur place moi je trouve que c’est plutôt bien organisé cette "spontanéité" des débats qui ne part pas de rien puisque s’inspirant d’autres occupations de places publiques en Europe et ailleurs et ... il n’y a pas que des jeunes qui prennent la parole (encore un cliché médiatique !) c’est même un mouvement intergénérationnel (cf. mes photos #lookatluc9) ... une première en France ?

  • Petite nuance sur la dernière partie :
    dire qu’il n’y a pas d’organisation est réducteur. La contrainte principale est de ne pas reproduire une forme d’organisation préexistante, parce qu’il s’agit d’innover et d’éviter au possible la récupération. C’est donc sur une base d’individus en autogestion et via des délibérations les plus démocratiques possibles qu’à tâtons, une forme d’organisation se met en place, lentement.

  • Bonjour,
    Simplement pour vous signaler qu’il y a une petite coquille dans votre article : dans le quatrième paragraphe, il manque un l à Hillary Clinton.
    Amicalement,
    Eliott CM

  • Remarquable interview ! En peu de mots tout est dit.
    Place aux jeunes (enfin), basta définitivement le PS, jonction de l’ensemble des précaires populaires ou universitaires, mais, quand même, quand même, ne pas oublier les indispensables vertus du collectif et de l’organisation que, bien évidemment, la galaxie individualisante d’Internet ne pourra jamais remplacer (même si elle a d’autres avantages).

  • Emmanuel Todd nous rend optimistes sur l’alliance possible des ’bobos’ et des classes populaires. Que tous les salariés soient tous soumis au même chantage du salariat doit amener à la Convergence de Luttes si chère à Frédéric Lordon et à l’équipe de Fakir.

    Souhaitons de tout notre cœur que la réunion "l’étape d’après" à la Bourse du Travail ce 51 mars soit l’occasion que le succès initial de Nuit Debout se transforme en un mouvement puissant associant les banlieues et aussi les salariés qui doivent convaincre les centrales syndicales de donner l’impulsion nécessaire à la grève générale et reconductible. Cela semble commencer à germer lors du Congrès de la CGT à Marseille.

  • Il me semble que pour bien se débarrasser du PS il ne faut pas le laisser à ceux qui en ont fait cette machine néo-fasciste qui non contente d’avoir digéré les idées néo-libérale commence à piocher dans les idées autoritaires et les propositions du FN.

    Je crois que ce qui nous rassemble sur les places en ce moment c’est une envie voir un besoin de plus de démocratie. Malgré tout ce qui peut nous séparer dans les débats, et c’est bien le pluralisme, cette envie nous réunis tous... Elle me semble centrale.

    Je ne crois pas que la convergence des luttes se fera en additionnant pêle-mêle les revendications parfois incompatibles de tous mais en se concentrant sur ce qui nous rassemble... Pour ce que j’ai pu en constater dans les média et dans les rassemblements à Saint Étienne, ce qui fait l’unanimité c’est le besoin de renouvellement des institutions, une 6eme république ou un premier autre chose même...

    Malheureusement, ce qui fait aussi unanimité c’est le rejet en bloc des institutions actuelles et de tous ces représentants. Je dis malheureusement puisque une fois le constat fait de ce qui nous rassemble il faut pragmatiquement chercher la meilleure solution pour le mettre en place, faire advenir au plus vite ce renouveau de la démocratie sous peine de devoir repasser par une étape de destruction pour ensuite sur des ruines refaire un petit pas en avant...

  • En passant ça n’est pas non plus ce qui est voulu par la majorité sur les places... Une grande majorité des personnes présentes sont et se revendique non-violentes ou pacifistes.

    Alors quoi... que faire...

    En Espagne Podemos se heurte au PS après avoir perdu une bonne parties des indignés dans sa construction politique.

    Il serai pourtant si simple de tout bêtement mettre en application nos grandes idées et reprendre le pouvoir à sa source.
    Le constat : nous sommes dans un système bipartisan, si nous voulons changer le système politique il nous faut prendre le pouvoir par les urnes ou par un insurrection violente.
    Personnellement je crois que la violence arrivera bien assez tôt et qu’en attendant il est de notre devoir de faire notre possible avant qu’elle ne devienne inévitable (et c’est pas loin).

  • Si c’est encore un guignol de l’élite qui passe en 2017 des personnes vont mourir dans les émeutes qui suivrons, à partir de là ça sera l’escalade vers le pire (pour arriver au moins pire une révolution ou au pire du pire un régime autoritaire...)
    Les urnes donc... monter un nouveau parti comme podemos... personne ne le veut et en plus ça ne fonctionne pas dans les institutions espagnol et ça le fera encore moins dans les nôtres...

    Je ne vois plus qu’une seule solution à la hauteur des enjeux face à l’urgence de la situation. Nous devons reprendre le PS avant 2017 et imposer notre programme : ce qui nous rassemble : nous voulons prendre 2 ans pour élaborer collectivement les institutions de notre futur. Que le candidat que nous choisirons, puisqu’il en faudra bien un, ne porte comme seule mission (les belges ont bien vécus plusieurs années sans gouvernement) que de faire vivre un grand débat national et pourquoi pas européen si ça se propage, autour des idées de renouvellement de nos institutions (le tirage au sort, le numérique & la démocratie,....).

  • Au bout de deux ans, il démissionne et dissout l’assemblée après avoir fait voté par référendums les nouvelles institutions élaborées collectivement et zou...

    Ça parait fou comme idée mais il me semble que nous avons le devoir d’essayer de faire advenir plus de démocratie maintenant. Que ce soit par ce moyen ou un autre, c’est ça ou la guerre et la violence à brève échéance... personnellement il ne me semble pas plus simple de reconstruire sur les ruines, la souffrances et les rancœurs qui vont avec la violence...

    Et ça tombe bien, ça va être facile, ces dernières années le nombre d’adhérents au PS est passé de 250 000 à 150 000... Je ne connais pas les chiffres pour les Républicains, mais je crois qu’on peut aussi appeler le "peuple de droite" à reprendre son parti et à faire vivre le débat sur nos institutions...

  • Je ne crois pas trop à Nuit debout qui se discrédite trop par ses excès, comme jadis mai 68. Je crois davantage à l’initiative d’Emmanuel Macron, seul socialiste à assumer qu’il n’est plus vraiment de gauche. S’il parle de fonder un nouveau mouvement, c’est parce qu’il n’est pas seul, qu’il y a des gens qui le suivront, principalement des socialistes. Ceux qui resteront sont ceux qui refuseront la dérive droitière. Avec un peu de chance, comme ils se trouveront peu nombreux, ils deviendront une nouvelle composante du Front de gauche, si bien qu’on pourra à nouveau compter avec une vraie force de gauche. C’est mon rêve.

  • Attention au 30 mai 68... Les 30 mai 68 potentiels sont très nombreux... Et Finkielkraut est leur intellectuel organique...

  • Comme d’habitude une bonne analyse de ce qui se passe et surtout raison.
    J’en étais désespéré que les français soient devenus des moutons soumis.
    Et bien ces jeunes réfléchissent et ça on ne pourra plus le changer.
    Enfin de l’espoir.
    Mais il n’y aura du concret qu’une fois que la génération actuelle de vieux lâchent pouvoir politique et économique.

  • Enfin des jeunes sans travail se libèrent de la tyrannie des vieux partis sclérosés (cf. Note sur la suppression
    générale des partis politiques - Simone Weil - Londres 1940, lu sur le site Alliance pour une France Libre).
    Mais comme le rappelle E.Todd dont les livres et entretiens sont toujours passionnants, "Pas de révolution sans organisation". Et bravo à F.Ruffin pour son film Merci Patron qui a le mérite de montrer que les grands prédateurs financiers peuvent être tournés en dérision. Faire perdre la face à ces gens est un bon début.

  • Bien que vielle, je partage entièrement votre analyse.
    Merci

  • Super article et merci à Th. Guénolé d’avoir partager ! Soutien en kiosque dés demain pour l’équipe de Fakir ! Et on n’oublie pas : merci patron !! :)

  • moi je suis allée en fin d’après midi à république ,j’ai participé à la commission ,économie ,propriété etc ,c’était un public mixte ,travailleurs étudiants ,jeunes vieux,et j’ai trouvé que la parole était bien distribuée et les débats paisibles et intéressants ...Peu importe ce qui se dit ,l’action en elle même est positive ,on peut parler et cela se construit....On cite et lit les intellectuels mais pas que ....par contre faudrait vraiment améliorer le son !

  • Je vous prie de trouver ci-joint 3 articles qui expliquent cette situation d’injustice et de médiocratie :
    A) La politique était l’art de servir et de rassembler les citoyens. La politique est devenue l’art de se servir des citoyens et de les diviser. Il n’y a pas le pouvoir, il y a l’abus de pouvoir maintenant, rien d’autre. La France un pays d’aveugles dirigés par des idiots et incapables ? . Tel est la colère d’une partie de nos concitoyens ..La France est dans le côté obscur de la force=cliquez : https://blogs.mediapart.fr/edition/critique-raisonnee-des-institutions-judiciaires/article/060316/la-france-est-dans-le-cote-obscur-de-la-force-0
    B) Et Pas besoin d’aller au panama , en France dans la magistrature il y a des mafieux , Mais Qui parle de la justice française ,médiocre ,classée(cepj)37eme sur 43,une honte=CLIQUEZ ICI : https://blogs.mediapart.fr/edition/critique-raisonnee-des-institutions-judiciaires/article/110216/la-verite-est-sans-pitie-pour-les-services-judiciair
    C) Le contre-pouvoir est nécessaire à la démocratie et donc à la justice ,Vous pouvez voir la suite à l’adresse suivante :
    https://blogs.mediapart.fr/edition/critique-raisonnee-des-institutions-judiciaires/article/200416/le-contre-pouvoir-est-necessaire-la-democratie-et-do

  • ça fait du bien de lire ça ! je précise que j’ai 76 ans !

  • Merci Fakir pour ce super entretien, du Todd de haut vol !

  • J’ai beaucoup d’admiration pour l’oeuvre d’Emmanuel Todd, que je cite constamment (je le jure, ceux qui me connaissent pourront confirmer) dans mes dissertations de sociologie - son modèle des systèmes familiaux est lumineux, il permet réellement de se repérer dans le monde et d’identifier ruptures et continuités sociales. C’est vraiment un modèle génial.

    Mais le problème est qu’Emmanuel Todd, dans le débat public, défend décidément des positions illibérales. Protectionnisme, keynésianisme, et pas vraiment une grande préoccupation pour les femmes, on l’a entendu tenir des propos bizarres sur le "féminisme américain" qui serait en contradiction avec les traditions françaises, alors même que son modèle des systèmes familiaux (en particulier l’ouvrage paru en 2011) montre que la condition des femmes est au plus mal dans les systèmes les plus patrilinéaires, en Russie et dans les pays arabes. Il montre notamment que les systèmes familiaux dans lesquels le communisme a pris appui sont parfois patrilinéaires, et donc oppressifs pour les femmes.

    Le mouvement Nuit Debout est plutôt le symptôme d’une France en retard d’une bataille, qui ne veut pas donner sa chance à la liberté économique, à l’initiative privée et ne comprend pas que la flexibilité fait partie des éléments qui ont fait le succès du modèle nordique, en combinaison avec la sécurité. Elle n’est pas suffisante, mais elle est nécessaire, pourquoi ne pas essayer ?

  • Merci Manu !!! (et dire que pendant ce temps y’en a des qui remercie les patrons ! Collabo !).

  • D accord avec Lénine et E Todd " pas de révolution sans organisation", mais ces jeunes veulent ils vraiment faire la révolution ? S ils s engageaient déjà politiquement ou créaient un nouveau parti qui défende leurs intérêts, ça serait déjà pas mal. Ne brûlons pas les étappes.

  • Je me disais justement, mais qu’en pense Todd de cette nuit debout. Lors du débat avec Ruffin et Généreux, il avait très justement déploré que l’Europe était sortie de l’histoire. Place aux jeunes donc ! Et merci Fakir !

  • D’accord, il faut être organisé. mais contre ces énormes " machines de guerre" que sont l’état, les banques, les patrons, le parti Socialiste, et tous les autres partis, comment voulez-vous que les jeunes puissent lutter, s’organiser, et se battre ? tout est fait pour isoler les gens, Internet (chacun derrière son ordinateur), la TV (chacun derrière sa TV), les journaux (chacun dans son journal, les transports (chacun dans sa voiture, chacun seul dans les transports en commun), la consommation (chacun perdu dans ses factures et trop appauvri pour faire autre chose, souvent, pour beaucoup d’entre eux, les banlieues, ( parce-que les gens habitent trop loin), etc, etc..., et les riches et les milliardaires peuvent dormir tranquilles - peut-être pas pour longtemps ? - ils ont réussi à faire des gens des esclaves enfonçés dans leurs problèmes et leur profonde solitude.

  • on devrait entendre plus souvent ce genre d’avis ..

  • """" Mais c’est terrible parce que s’ils savaient, s’ils savaient à quel point les mecs en face d’eux, les patrons, l’Etat, le Parti socialiste, les banques sont organisés. Ce sont des machines. Et moi qui suis plutôt modéré, keynésien, pour un capitalisme apprivoisé, je me souviens de la leçon de Lénine : « Pas de révolution sans organisation » ! """"
    ===================
    PAS MIEUX !!!!!! Et il va falloir les aider à découvrir ça (si ça ne vient pas tout seul).
    En tous cas, moi je continue avec JLM2017 qui me semble la démarche la plus réaliste. Mais je participe quand même aux "NuitsDebout" hebdomadaires de mon département.

  • Je rentre de République et je me pose cette question, comme les fois précédentes, de l’organisation et de l’action pouvant naître de ces rassemblements de Nuit Debout. Comment ce mouvement peut-il prendre de l’ampleur. N’étant plus parmi "les jeunes" et pas encore parmi "les vieux" dont parle E. T. je trouve ce mouvement aussi enthousiasmant que désarmant.
    Combien de personnes sont en définitive concernées ? Y a-t-il un réel renouvellement des personnes présentes, sensibilisées ? Et quelle part d’universitaires qui peuvent apporter des éléments de réflexion aux multiples commissions (et eux-mêmes retirer beaucoup de ces échanges).

  • Je viens de tomber sur la page de Mr Mondialisation : il y a des sociologues, philosophes, microbiologistes, économistes, physiciens... ma remarques est non avenue !

  • Fakir met en scène avec Todd et condescendance la soi disant désorganisation du mouvement pour mieux se poser par la suite comme sauveur du mouvement avec la plateforme politique qu’ils construisent... Pourquoi pas, après tout vous en êtes les initiateurs... donc apportez nous l’organisation dont on a tant besoin, que nous puissions dans les urnes vous dire enfin a notre tour : merci patron !

  • Excellent article qui rend bien compte de la place du mouvement dans notre société, telle qu’elle a été pensée et qu’elle est devenue : une addition d’individualités qui se croient, chacune, libres dans le carcan du consumérisme.
    Le Pen ou Mélenchon ?…
    Rester dans la "société de consommation" ou revenir à une définition personnelle et raisonnée de nos besoins ?
    Confier notre destin au providentiel à qui nous confierions les clefs ou, debout des nuits, des jours, pour apprendre à penser et agir dans le groupe, puis écrire les constituants de la Societe dans laquelle nous souhaiterions nous retrouver, tous ensemble ?
    Rejet de la xénophobie qui prive de la liberté ceux et celles qui ne sont pas considérés comme étant à l’image de l’élu.
    Rejet du "collectivisme" tenté par la Commune de Paris, puis dévoyée sous d’autres cieux où le culte de la personnalitè allait de pair avec la persécution et l’élimination des "non conformes".
    Alors, si, de plus, la "démocratie" est morte, ne resterait que l’anarchie ?

    Ils voudraient, nous voudrions seulement être et agir libres, ensemble.

  • Au top ces réflexions !... à 80 piges je chante de les entendre .

  • Todd, jolie lecture,
    Devant l’organisation, il y a l’action !
    Cours vite, camarade, le vieux monde est derrière toi !

  • Emmanuel Todd a entièrement raison et j’ ajouterai que la peur est en train de changer de camp. Il n’ y a pas une émission ,un reportage ,un expert qui restent objectif face à l’ émergence de ce mouvement .Pour conjurer ce qu’ils ne maîtrisent pas ,ils s’ en référent au marxisme . Les banquiers et les vieux pour reprendre les termes de E. Todd ne connaissent que l’ ultra libéralisme . Nouvelle guerre idéologique ?Non , vide métaphysique qui peut aboutir à d’ abominables desseins comme projet d’ avenir .

  • Merci pour cet entretien avec le grand Todd qui nous aura bien manqué ! Bon, pour être honnête j’aurais préféré un entretien un peu plus long mais on prend ce qu’on a !!

    Pour ce qui est du "refus" d’organisation de ND, il faudra voir ce que ça donnera quand des gens d’autres milieux sociaux que les "bobos" rejoindront Nuit Debout (non non je n’ai pas de doute ! Quand on est dominé, on cherche des mouvements déjà constitués par des gens qui sont dans le système. Donc le seul moyen d’émerger pour les banlieues et ruraux pauvres, c’est ND !), c’est là où ça se jouera.

    Quand on est face à l’alter-ego, pourquoi voulez-vous faire des concessions ? C’est quand il faut concilier des intérêts avec d’autres qui ne sont manifestement pas les siens que l’on doit s’unir, quand il y a un vrai enjeu de cohésion. Et quand la "structure" est là, le mouvement du groupe devient inéluctable pour garder son équilibre, les revendications vont se construire d’elles-mêmes et par contre, ça risque d’être beaucoup moins calme qu’aujourd’hui...

  • Un refus de l’organisation ou de la hiérarchie ? Nuit Debout s’organise : commissions, procédure de prise de paroles...
    Par ailleurs, "la techno contre Manu Chao", ça me semble hyper simpliste. Aujourd’hui avec Internet, les références culturelles ne sont plus aussi figées, non ?
    Je vois bien dans cet entretien la nostalgie des partis et syndicats. Et je ne nie pas leur efficacité. Mais globalement, on retrouve en interne des guerres d’égo, des chefs, une tête qui se coupe de sa base, une organisation qui veut continuer à vivre coûte que coûte jusqu’à l’absurde (au hasard le PCF), avec une immense majorité masculine.
    Nuit Debout ne veut pas de ça : elle a bien raison !!! C’est pour ça que ce n’est pas un refus d’organisation mais de hiérarchie. Ca veut dire aller à contre courant de ce que pratique l’humanité depuis des millénaires. C’est courageux et porteur d’espoir, mais ça ne se fait pas en 2 jours. Si on accepte de prendre du recul sur la grille de lecture "lutte des classes", on voit aussi que la division "méchants riches, gentils pauvres" est aussi trop simpliste. Sans tomber dans la naïveté pour autant. La jeunesse d’aujourd’hui, loin d’être "trop gentille" et d’avoir manqué de sévérité de la part de son père (Fakir et Todd devraient peut-être soigner leur Oedipe^^), veut au contraire construire un monde radicalement différent, qui ne passe pas par le combat "classe contre classe". Et ça c’est révolutionnaire !

  • Pourquoi Todd s’obstine-t il à continuer à penser que le capitalisme est incontournable ?

    Ne comprend il pas que la forme actuelle du capitalisme ( financiarisé et totalitaire ) est l’aboutissement logique du capitalisme keynesien qu’il appelle de ses voeux... Si les théories de Keynes ont pu être mises en oeuvre et appliquées par le capitalisme et ses serviteurs politiques c’est que cette forme "domestiquée" du capitalisme est le fruit ( pour aller vite ) de la mise à l’écart des capitalistes qui avaient largement soutenu et aidé le nazisme : ils avaient alors intérêt à faire profil bas et à "donner des gages" : ils ont alors, pendant les fameuses "30 glorieuses" , évité d’être trop "brutaux" et ont concédé quelques miettes aux salariés ( il a fallu lutter pour les arracher , ces miettes ) .

    Mais une génération a passé et les nazis sont été "oubliés" ou - à tout le moins - peu redoutés par les générations "montantes" ( i.e : les enfants des gens du baby boom , nés dans les années 65 , 70, 80, 90...) et les "armes" du capitalisme pour s’imposer ont été culturelles (cf : Gramsci et son concept d’hégémonie culturelle ).

    Comment ne pas voir que Keynes est bien mort et que l’Histoire ne revient pas en arrière... Le capitalisme ne peut que continuer sa logique mortifère usque ad mortem : le sienne et...la nôtre par voie de "planète inhabitable" !

    Alors, Monsieur Todd , toujours adepte du capitalisme , POURQUOI ?

  • Merci pour cette prise de parole revivifiante.
    Une petite vidéo pour les fans
    https://www.youtube.com/watch?v=9G7kkclzeQU

  • François Ruffin Président !
    Pour la séparation du Medef et de l’Etat
    Pour la séparation de la CFDT et de l’Etat
    ça sent le GATTAZ ça va péter !

    ... et 100 autres slogans de résistance sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article596

  • C’est bien le problème d’E. Todd"je suis keynésien"c’est à dire FAVORABLE à un capitalisme "régulé". En fait il oublie que J-M Keynes et le fordisme en 1928, furent la réponse POLITIQUE, et pas seulement "productiviste", à Lénine et aux bolcheviks après la paix de Brest-litovsk en 1921. Ce qui le conduisit à faire partie du Staff chiraquien autour de le "Fracture sociale", ce qui revient à omettre que la régulation majeure du capitalisme fut très précisément et pendant 70 ans, l’URSS et non JM Keynes ce qui signifie que dans le contexte d’aujourd’hui, mondialisé, le capitalisme ne laisse plus aucune place à une quelconque "régulation" , voir ce qui se déroule en Amérique latine.

  • Pour un ancien de 78 ans encore valide et lucide, ces "Nuit Debout" sont une bouffée d’oxygène politique face à la dérive libérale du gouvernement socialiste, face au désarroi de nombre de citoyens progressistes.
    Il m’apparaît urgent que se rejoignent ces débats d’agoras et ces nombreuses initiatives alternatives qui se déroulent dans les territoires, voire au-delà (agro-écologie, transition énergétique, solidarités diverses...). Souhaitons que toutes ces initiatives se rencontrent, se fédèrent et réunissent celles et ceux qui veulent agir pour un vrai changement : j’en avais rêvé en 1968 !

    Norbert BEALU

  • Y’en a une qui se frotte les mains en ce moment, c’est Myriam el Khomri... Nuit debout a étouffé les manifs et résistances contre sa loi travail... Ces "gauchistes" sont précieux, le gouvernement l’a bien compris , et il fait tout pour que, pour le moment, et en plein état d’ urgence (!), Nuit debout perdure... Et recevoir le soutien de Varoufakis qui encense à nouveau son ami Macron ajoute un peu plus à la tambouille

    http://lelab.europe1.fr/yanis-varoufakis-dit-a-nouveau-le-plus-grand-bien-de-son-ami-emmanuel-macron-2723626

  • Je suppose que l’imbécilité affichée des questions relève d’un cynisme quelconque, cette sorte d’ironie que les intellectuels de seconde zone déploient à tous vents pour critiquer en bloc le monde entier. N’empêche... ça fait toujours 5 minutes de perdues, pour Todd comme pour moi.

  • Très bons extraits de l’interview, mais hélas je reste un peu sur ma faim. C’est sympa, bien rythmé, mais un peu court. Et comme j’aime bien lire Mr Todd, que je trouve toujours très instructif, et que j’ai loupé le retour médiatique d’Emmanuel Todd dans l’Obs (en même temps, je n’achète jamais l’Obs...), j’attendais un peu plus de pages.

    Ce ne sont pas les sujets qui manquent. Entre la loi Travail, les mobilisations, la Nuit Debout, effectivement, mais aussi l’Etat d’Urgence. En quoi ça fait ou non évoluer son positionnement sur le "flash totalitaire" développé dans "Qui est Charlie ?", que j’avais lu, malgré le tir de barrage médiatique de l’époque. Et en partie grâce à la tribune dans le Monde de Manuel Valls, l’attitude de chiens de garde de Jean-Michel Apathie et de Patrick Cohen, vu que je ne lisais pas Todd avant. (je suis jeune ^^)

    Je crois avoir lu dans un extrait de l’interview de l’Obs qu’il remerciait "François Hollande d’avoir validé son livre jusqu’à la dernière virgule", mais c’est à peu près tout. Bref, j’attends une version longue. Sera-t-elle présente dans le prochain numéro de Fakir, qui devrait sortir en Mai ? Ça me plairait bien, et ça me donnerait une très bonne raison de l’acheter. Merci :)

    PS : "Merci Patron" est un très bon film. Bravo :)

  • Et Amiens dans tout Ça ?
    La Tour Perret Et La Ferriere s’en Va....
    Pas un Gest ou je me tire....
    un Coup Fouré pour Indikator Bertrand ...
    je nuis de Boue dans Mes Bottes en caoutchouc,
    les Bruits de Bottes me mettent Sans Dessous Dessus
    Toi, Ton Tapis d’entrepreneurs et moi le salaire de la peur
    j’ai ma terre de Liens comme culture et ton silence ne gâche rien .
    Merci patron , j’delocalise ....pendant qu’ d’autres font des vocalises.
    j’veux pas te mettre Martelle en tête ...mais les Ordures ont tout les droits,

  • Ça chauffe ! Il y a du poil d’arracher et cela fait monter l’audience.

    http://www.voltairenet.org/article191384.html

    Comme l’on dit chez nous : " au plus fort la pouque"
    Hahahahaha !

  • "... petits-bourgeois comme François Ruffin et Frédéric Lordon ; ce sont des intellectuels putatifs et fantasmagoriques qui brillent dans les rues du monde onirique nocturne et métropolitain si éloquent dépeint par Céline ..."
    Ouaaaaaaah !
    Une attaque ad nominen en règle !

    Et c’est pas fini !
    Un début...

  • C’est là qu’on voit toute la différence entre un soixantehuitard devenu petit réac aigri et indisposé par toute idéee de contestation de l’ordre établi auquel il appartient, confortablement installé dans son costume d’académicien (il lui manque juste la plume dans le cul pour parfaire le tableau) à regurgiter du maurras sans le dire, et quelqu’un de sincère, ouvert à la jeunsesse, veritablement non conformiste.
    Bravo Todd, et merci de vous avoir trouvé ici !

  • et comme le dit E.T : "moi retour maison" ; la preuve : la photo.

    et c’est eux qui va gagner !!

  • C’est surtout ce refus d’organisation qui inquiète. Mais vous avez reconnu : Ce sont des machines. Or il n’y a aucune raison que des humains soient sous la botte de "machines". Quand je regarde, je vois bien que l’homo sapiens est un primate, qu’à ce titre là c’est un champion de l’outil et de la politique (cf le livre de Franz de Waal la politique du chimpanzé) et comme je veux rendre ce monde libre et gratuit je n’ai pas besoin d’organisation puisque chacun "doit" interpréter cette formule : "libre et gratuit" comme il l’entend.
    Je ne crois pas que ce sont des soixante-huitards, ils connaissent depuis trop longtemps la galère., mais je n’ai pas la vérité.

  • Un refus de l’organisation ? Pas de souvenir d’un collectif fort ? La volonté de ne pas s’organiser élevé au rang de religion ?
    Ah ?!!! Je ne dois pas avoir la même définition de l’organisation qu’ET, le penseur "modéré". Il me semble que les personnes du mouvement font preuve d’un bon sens de l’organisation pour l’installation du matériel chaque jour, de la cantine à prix libre ; Et d’un savoir faire hors pair(s) pour gérer les prises de paroles dans les AG avec des centaines de participants. Cela doit certainement déstabiliser ET de voir des personnes échanger avec des signes plutôt que s’invectiver verbalement en se coupant la parole, mais c’est fichtrement démocratique et terriblement efficace en terme de gain de temps. Bruckner sur France inter trouvait cette façon de communiquer ridicule, digne d’un jeu vidéo ! Bien sûr, comment peuvent ils comprendre ces beaux penseurs qui se gargarisent de mots et de concepts mais ne souhaitent en aucun cas perdre leur place... de vieux intellectuels "modérés pour un capitalisme apprivoisé" . Cela fait depuis 2009 que se construisent d’autres formes d’organisation sur la ZAD de NDDL, et dans d’autres luttes, ailleurs en France et dans le monde. ET, son monde est derrière lui. Il veut la mort du PS mais pas celle du capitalisme ? ET n’a rien compris à ce qui se passe près de chez lui.

  • C’est pas sur l’interview c’est juste pour dire qu’à Bordeaux depuis le 40 mars (et on a eu + de 2000 personnes et en moyenne entre 300 et 500) on fait nuit debout place de la république (nous aussi) et personne ne le dit quand les villes sont citées... snifffffff

  • Un grand bravo à E.Todd pour cette analyse...., jusqu’au dernier paragraphe où il nous assène Lénine et son "Pas de révolution sans organisation". E.Todd est bien un vieux (je sais, j’en suis un) qui a une vision de l’organisation qui date du 20° siècle, une organisation avec des experts, des têtes pensantes et des mains habiles, avec un cadre (et des cadres) bien en place. Les jeunes de Nuit Debout sont eux aussi organisés, mais avec une vision du 21° siècle, issue d’une pratique du numérique et forte des expériences malheureuses des anciens. Ils sont capables de raccompagner un Finkielkraut sans problème, d’exécuter très honorablement la symphonie du Nouveau Monde avec 350 musiciens pas tous professionnels en quelques heures de répétition, avec des chefs qui tiennent la baguette sans prendre le pouvoir... Ils sont capables d’organiser des AG avec des "primo-intervenants bafouillant" et des "agrégés de lettres", des paumés quelque peu imbibés et d’autres plus posés, avec des gens porteurs d’opinions et de pratiques parfois radicalement hétérogènes pour ne pas dire antinomiques, etc. N’est-ce pas là un bel exemple d’organisation démocratique ?...

  • Analyse intéressante mais bon, comme M. Todd le dit lui-même : il ne comprend pas trop ce qui se passe. Question de génération, sans doute.
    (blague...)
    Mais ce n’est pas la peur de TOUTE organisation qui risque de tuer le mouvement.
    Parce qu’on le voit tous les jours (enfin, toutes les nuits !) : les gens s’organisent d’eux-mêmes, en toute simplicité, en toute connaissance de cause.
    Ils font tout ça d’abord pour être ensemble, pour ajouter leurs idées et leurs savoir-faire. Pas pour se donner en spectacle. A qui d’ailleurs ? puisqu’ils refusent le vedettariat et la course à l’audimat.
    Ils cherchent déjà à tester leur propre capacité à écouter et à reparler avec des inconnus. Des inconnus pas trop lointains quand même puisqu’ils partagent déjà un sort commun et des lieux communs.
    S’ils réussissent déjà à définir des règles de vie en commun. S’ils parviennent à faire le tour de ce qu’ils ne veulent plus du tout ce qu’on leur impose. S’ils se battent pour afficher aux yeux de tous, par petites touches, le contour d’une nouvelle manière de faire de la politique et d’avoir un projet d’émancipation et de bonheur collectif... Et tout cela pas trop vite, mais pas trop lentement - disons d’ici la prochaine foire à neuneus législative qui se pointe à l’horizon -, eh ben, moi je dis que ce sera gagné !

  • Peut-être que les jeunes sont aussi organisé. Mais que c’est une organisation systémique et holarchique qui est bien différente des organisations analytiques, hiérarchiques et autoritaires qu’on hérite des sociétés moins complexe du passé.

    Peut-être qu’aujourd’hui l’organisation est organique et réseaux beaucoup plus virtuelle et perceptuelle et qu’elle n’est pas détecté par les organes d’information qui ne regarde qu’avec le filtre analytique pour interpréter la société et ses mouvements.

    Moi je crois que les natifs numériques (les moins de 35-40 ans) sont la vague de tête de l’émergence d’une société organique ou systémique intégrant dans ses processus la complexité réelle de la société qu’il faut gérer, pas sa réduction à une seule variable économique.

    Une sociétés au structure de gouvernance fortement décentralisé pour être capable de réaliser la nécessaire transformation vers une civilisation durable.

    Peut-être que nuit debout ou Occupy Wallstreet ou les carré rouge au Québec sont les premières manifestations d’une nouvelle forme de gouvernance par laquelle la société civile imposera un virage vers une civilisation durable aux gouvernements, aux banques et aux corporations.

  • Ces réponses de Todd me paraissent parfaitement fondées. Mais je suis plus âgé que lui !

  • Excellent article, excellentes réponses de E.T. Le problème de Nuit Debout, c’est le manque de structure politique.....C’est très bien de libérer la parole, mais il arrive un moment il faut savoir ce que l’on veut, et voir comment déboulonner l’ennemi en face. Cela demande une organisation bien préparée....Nous avons une aubaine avec les presidentielles qui peut servir de vitrine pour le mouvement Nuit Debout, mais surtout les législatives, où là , le mouvement Nuit Debout peut enrailler la machine de la V republique, avec l’entrée de députés Nuit Debout à l’assemblée Nationale. Il faut rentrer dans le système pour le faire exploser. En l’état, le mouvement Nuit Debout peut rester des années ainsi sur la place de la republique...Le système en place restera ce qu’il est.....Les pouvoirs de droite et de gauche libérale défileront .....Et après ?

  • "Pas de révolution sans organisation". Pas d’humanisme et de progressisme aux commandes de l’état, sans représentants du Peuple, contrôlés en permanence par lui.
    "Nuit debout" est un mouvement d’individualités. C’est normal, car la politique néolibérale mafieuse qui gouverne les nations depuis les années 80 a formaté les esprits pour la loi de la jungle, celle du tous contre tous, de la performance individuelle et de la réussite personnelle en écrasant les autres.

    Comme Todd, je souhaite la mort du Parti Socialiste dans sa forme actuelle, même si j’en suis membre. Se disant toujours "à Gauche", ce parti de bobos, néolibéral mafieux, pervertit la Gauche et annihile toute possibilité de rassemblement du Peuple de France, autour d’un réquisitoire du néolibéralisme qui se poursuivra, après prise de conscience du potentiel politique de ce Peuple, par un projet humaniste et progressiste pour la France et l’Europe de demain, celle qui est à construire.

    Dans "le grand vide" évoqué" par Todd, "Nuit debout" constitue les prémisses d’un rassemblement fraternel du Peuple, autour des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, qui sont le ciment de notre République, pour le vivre ensemble. La véritable révolution progressiste et humaniste se fera pacifiquement, après un regroupement d’où émergeront de nouveaux représentants qui sauront se mettre au service du Peuple et accepteront son contrôle permanent.

  • Je soutiens de tout coeur le mouvement depuis Montpellier.
    La meilleure chose à faire pour la suite, est de démontrer l’interêt commun et l’efficacité d’un mouvement ambitieux de grêve générale.
    Cette action devrait prévaloir, elle serait trés rapidement décisive si elle est bien comprise.
    En effet, il sagit d’une action intelligente, pertinente, pacifique et terriblement efficace pour peu qu’on y ré-insufle la notion d’intêret commun.
    Je me répète mais aprés plus de 30 ans de culture de l’individu et de sa mise en compétion, c’est bien la notion d’intêret commun qui est attaqué depuis plus d’une génération à tel point qu’elle semble rejoindre chez bcp l’idée de fantasme par essence irréalisable face à l’aliénation au travail.
    Réaprenons le collectif, l’entraide, le respect et la confiance en l’humain.

  • Le refus de l’organisation n’est pas un drame, il s’agit à mon avis, plutôt du refus d’une récupération de quelque côté. C’est un apprentissage

  • Emmanuel Todd - et c’est dommage - ne met pas explicitement en lien le fait que la disparition des structures collectives est le plus souvent le fait même des soixante-huitards... D’où il résulte que l’individualisme de Nuit Debout n’est que la conséquence de Mai 68 et non son antinomie (ce qui était le cas en 68 avec le pouvoir gaulliste). Difficile, dans ces conditions, de constituer un foyer de rébellion structuré et organisé avec cette filiation...

  • Excellente analyse . trois choses : il est nécessaire que le mouvement perdure et s’amplifie , c’est sûr , il est nécessaire de se débarrasser du parti socialiste ( merci à françois Hollande ) afin de libérer comme le dit ET les forces de gauche tertio en finir avec la république de coquins que constitue la V république. merci fakir !

  • Bonjour Fakir,
    Que pensez vous des 8 principes de gouvernance des ressources communes de Elinor Omstrom ?
    L’idée qui court à la nuit debout de Ambert (Auvergne), c’est de trouver les moyens de se réapproprier nos ressources locales et communes, et de les gérer nous-mêmes.
    Aussi, nous connaissons le piège de la "tyrannie de l’absence de structure" développé par Jo Freeman, par rapport au mode d’organisation : Elle explique que " pour que chacun puisse avoir la possibilité de s’impliquer dans un groupe (...) les règles de prise de décision doivent être transparentes, et cela n’est possible que si elles ont étés formalisées. (...) La question n’est donc pas de choisir entre structure et absence de structure, mais entre structure formelle et structure informelle. Ce qui veut dire que si nous ne mettons pas en place une structure d’organisation, qui certes peut évoluer, le mouvement va de toute manière se structurer, seul, et selon des schémas qui ne sont pas vraiment les meilleurs.

  • Le gros problème dans cette affaire, c’est que, contrairement à Lénine, il n’a été à aucun moment question de « révolution » au sens léniniste et de manière plus général marxiste voire anarchiste du terme dans l’esprit des organisateurs et animateurs du rêve éveillé d’un « autre mode possible », qui a mobilisé les dizaines de milliers participants aux Nuits debout. Si on laisse de côté des envolées opportunistes et démagogiques sur le « renversement du monde des propriétaires », c’est bien l’idéal d’un« capitalisme apprivoisé » cher à Emmanuel Todd qui, en réalité, constitue l’horizon unique et ultime de ce « Printemps français ». Ce qui n’empêche pas qu’il soit impératif de s’organiser. mais on peut compter sur les partis, les syndicats et les associations épris de « citoyenneté » pour s’acquitter de cette tâche dans l’ordre et la tranquilité.

  • Ce n’est pas 1 refus de s’organiser. Mais 1 refus d’un mode d’oganisation qui a toujours échoué, depuis la création du Parti Communiste. Soit cela a produit des dictatures, soit des protestations inefficaces. Nuit debout s’organise dans l’esprit du logiciel libre et du copyleft.

  • Au regard du contexte politico-idéologique actuel, la conclusion d’Emmanuel Todd dans un entretien avec François Ruffin récemment publié sur le site du journal apparaît des plus cocasses.Tout en rappelant son positionnement « plutôt modéré, keynésien » en faveur d’« un capitalisme apprivoisé », il invite malgré tout chacun à se remémorer la leçon de Lénine : « Pas de révolution sans organisation ! » Or, c’est là oublier, si on laisse de côté certaines déclamations opportunistes et démagogiques sur le « renversement du monde des propriétaires », que, pas plus parmi les nuit-deboutistes, à quelques exceptions groupusculaires près, que parmi leurs portes-paroles, il n’a été question, durant leurs conciliabules nocturnes, de révolution au sens léniniste et, d’une manière plus générale, marxiste voire anarchiste du terme. Car le « capitalisme apprivoisé » cher à E. Todd est précisément l’horizon unique et ultime réel du « Printemps français ». Ce qui n’empêche pas qu’il soit impératif de s’organiser. Mais on peut faire confiance aux partis, syndicats et associations épris de « citoyenneté » pour s’acquitter de cette tâche dans l’ordre et la tranquillité, et faire rentrer dans le rang ou en bannir les insoumis qui ne l’auraient pas encore compris.

  • « Nuit Debout » devrait s’intéresser au contenu des traités européens.
    Sachant que le droit européen est supérieur au droit français, cela signifie que les directives européennes s’imposent à toutes les lois de la République Française, y compris à la Constitution.
    C’est pour cela que la loi El Khomri vient en fait de l’application directe des instructions données par la Commission européenne dans le cadre des grandes orientations de politiques économiques (GOPÉ) instituées par l’article 121 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne.
    Il serait temps que le mouvement « Nuit Debout » pose le problème au bon niveau, c’est à dire au niveau européen.

  • https://wiki.nuitdebout.fr/wiki/Villes/Bordeaux
    une volonté d’organisation à Bordeaux...

    signé :
    une quinqua radine qui marche sur des oeufs pour l’argent,
    contente que les fakirs aient enflammés la voie cloutée

    môa je crois que pour l’organisation...les jeunezont l’cerveau différent...d’ailleurs même fakir, le journal, m’est un peu difficile à lire ! haha...
    bravo les jeunes...qui se dépatouillent avec le me...dier qu’on a créé...une écolo-milito-décroissanto de Pau à Paris, de Notre Dame des Landes à Notre Dame de Lourdes...bisous sous vos turbans

  • Epatant ! Je veux pas en dire plus car je suis une vieille et je rêve "d’un territoire libéré des vieux et des banques" ! Dans mon territoire délocalisé (Vendôme) je viens de voir Merci patron : humour militant (fallait le faire ! politique et humour c’est antinomique), excitant, efficace. La salle était pleine et à la fin applaudissements : ça bouge !

  • Emmanuel Todd oublie les jeunes engagés à l’extrême droite : Marion Maréchal Lepen la plus jeune en politique et qui a beaucoup de succès notamment auprès des jeunes .. et puis Macron et autres ... A l’extrême gauche ils sont plutôt vieux ?... voilà le problème.
    Nuit D ils sont bien gentils mais à mon avis ce ne sont pas des révolutionnaires, ils veulent une vie meilleure mais qu on va leur offrir sur un plateau.

  • "Je milite pour la mise à mort de ma génération" : parle pour toi mon gars ! vieux ne veut pas nécessairement dire riche, con et à droite (pardon pour le pléonasme) ! vieux, c’est aussi les soixante-huitards formés à l’organisation collective et au marxisme ! ce racisme anti-vieux pue autant que les autres racismes.

  • Pour tous ceux qui se révoltent, chaque échec est une victoire

  • C’est toujours très intéressant et éclairant de lire Emmanuel Todd.

  • Bonjour, oui je rejoins Emmanuel Todd sur l’individualisme des nouvelles générations, mais je ne vois cet individualisme ni quasi ni totalement ontologique, je le vois - né de l’injonction sociétale multifacettes (notamment celle de la compète) à l’être, individualiste.

    Par ailleurs, c’est vrai, les 68tards, dont je suis, "avaient derrière eux, dans leur famille, une solide formation dans des collectifs : le PC, l’église, les syndicats"..... La retranscription d’un entretien ne permet pas de s’attarder sur le choix des exemples de "collectifs" venus sans doute à E.T. au fil de l’eau. Mais comme je m’étonne toujours que les "analyses" des périodes pré et post 68 les oublient, je mettrais bien quant à moi dans la liste des collectifs les organisations d’éducation populaire (oui, je sais, gros mot isn’t it ..?), et les maisons de la culture (idem..)

  • Peut-être faut-il arrêter de critiquer le caractère sociologiquement homogène de nuit debout, et saisir l’occasion de rappeler le phénomène massif de gentrification des grandes villes, à l’oeuvre depuis plusieurs décennies déjà, et qui vide Paris de ses pauvres chaque jour un peu plus.

  • Lénine : « Pas de révolution sans organisation » . Et si la leçon du grand homme c’était justement le contraire ? Car cette organisation là dont il parle, combien elle a fait- même avant 1924- de morts ? De soumis ? De brisés ? De conformistes de la révolution ? Pour quoi au final ? Alors nous on dit plutôt « Pas d’organisation c’est ça la révolution ». Eh les anciens gauchos, ça vous choque ?

  • C’est au niveau européen qu’il faut agir. Contre le traité transatlantique, je rêve de voir des citoyens de l’Europe entière se mobiliser pour mettre un terme définitif à ce projet inique qui se met en place sans le consentement de la population et contre elle. Ce projet est une fuite en avant , le signe d’une fin de règne pour un modèle économique mortifère, un système de prédation qui va nous précipiter vers le chaos. Quel doit être le rôle des institutions Européennes ? ses pouvoirs doivent être maintenant revus pour que les Etats retrouvent de leur indépendance . L’Europe a atteint ses limites . Le traité transatlantique est le traité de trop ! la mobilisation ne s’arrêtera plus malgré toutes les résistances qui vont s’y opposer. Si on cède aux technocrates c’est fini, alors avançons les yeux ouverts et dans le calme car l’enjeu est vital

  • La survie de la gauche passe par la mort du PS, la mise sous contrôle de l’Europe et des banques, une politique orientée sur la jeunesse( emploi, formation) et enfin considérer le social comme un facteur de croissance.

  • J’ai à présent 70 ans, et je participe aux Nuits debout de la Montagne Noire, dans le fin-fond du département de l’Aude, autant dire un trou perdu pour les bobos dont vous parlez. Il y a des jeunes, des moyens-jeunes, des moyens-vieux, des vieux voire trèèèèès vieux, des d’ici, des d’ailleurs et même des anglais qui ne parlent pas très bien le français.
    Il y a des paysans, des employés, des enseignants, des étudiants, des chômeurs-en-rencherche-d’emploi, des chômeurs-en-recherche tout court, des glandeurs, des retraités en activité ... Toutes et tous se passionnent et réagissent en un sursaut de dignité face à l’avalanche des exactions et des injustices commises par nos politiques d’ici et d’ailleurs.
    Nous avons mis en place des ateliers et travaillons sur la construction de l’à-venir (eh oui) que nous désirons tout en participant aux manifs.

  • Faire disparaître, en même temps, les vieux et les banques, les mettre ensemble comme une solution finale ?
    Les banques, oui ! Mais les vieux, pourquoi ? Tous les vieux, sans distinction, pourquoi ?

    Dites, M.Todd, à quel âge, on est vieux ? Beaucoup de jeunes aiment "leurs vieux", beaucoup de jeunes ont besoin de "leurs vieux", parents, grands-parents, professeurs, médecins... on jetterait tout ?

    Évidemment, je vous ai suffisamment lu, écouté, pour comprendre ce que vous dites, je crois deviner de quels vieux vous parlez mais ici l’explicite était nécessaire.

    Merci Ruffin et l’équipe de Fakir, Bravo Lordon...
    Bravo à ceux dont je ne connais pas les noms mais dont je sais la présence !

  • 1ere visite sur votre site, au sortir réjoui (d’y être allée, pas d’en sortir) d’une varoise salle de cinéma qui miraculeusement passait votre film (réjouissif, légèrement condescendant, drôle, efficace ?!!).
    Je ne comprends pas pourquoi il faudrait tuer ce parti ci, et pourquoi plus tôt (expres) que ce parti là. Je me demandais s’il n’y aurait pas de la place pour tout le monde ? La catégorie où me localiser est probablement celle des bisounours fripées non recyclables.
    Je vais aller voir s’il existe dans mon coin un marchand de journaux qui me vendrait un "Fakir"...
    A bientôt ?

  • "les jeunes gens sont jeunes..." Les Fourberies de Scapin, I4, Molière

    Faisons-leur confiance, aux jeunes ! Qu’ils tuent les "...ismes" un par un, ceux dont ils héritent en attendant d’en créer d’autres ! En d’autres temps, il fallait tuer son père ou encore Dieu ! Qu’ils trouvent des solutions, leurs solutions, dans un monde hostile, qu’y a-t-il d’extraordinaire M.Todd ? N’est-ce pas la destinée humaine de combattre l’hostilité ? Elle est différente ? Pas tant que ça, ça reste de l’hostilité ! Depuis toujours, les jeunes ont dû se battre pour faire et penser différemment.

    Ils ont "un cerveau", nos jeunes, n’en déplaise aux populistes ! Ils ont des compétences, ils les utiliseront et apprendront à être ensemble.

    Contrairement à vous, dont j’apprécie généralement livres et débats, je n’aimerais pas qu’ils me tuent (vous l’aurez deviné je ne suis plus jeune), j’aimerais juste leur dire que s’ils ont besoin de moi, ma porte est ouverte, mon esprit reste ouvert à toutes leurs fantaisies, à tous leurs rêves. J’aimerais mourir à leur côté.

    Mais je sais de quels "vieux", vous parlez, M.Todd. C’est à nous d’aider les jeunes à les déloger, c’est à nous
    aussi de dire à ces "vieux" : "Même pas, même plus peur !"

  • En 1968 la jeunesse à exprimée son mal être ,sa soif de liberté face à la censure et à la pensée unique mais il y avait du travail,on ne parlait pas de sida ni de consommation de marques.
    Aujourd’hui peu de travail,pas d’avenir ,le risque de sida ,une loi du travail qui au lieu de protéger les salariés contre les patrons fait exactement le contraire et pour finir un gouvernement de gauche qui au lieu d’aller chercher l’argent des fraudes fiscales fait tout pour punir les pauvres.
    Alors ne nous étonnons pas si les jeunes se révoltent.

  • Depuis les années 70, je suis concernée au premier chef par la chose publique. Vos analyses, ainsi que celles de nombres d’autres économistes, sociologues, philosophes, les débats de F. Taddeï, m’ont aidée à construire, au delà des bobards qu’on nous sert à longueur d’antenne, une solide comprehension du monde qui m’entoure et à me situer. Le PCF, dans les années 80, m’a aussi bien aidée à prendre la mesure de la réalité et de la dureté de la lutte de classe. J’ai détesté Mitterrand et ses trahisons, mais le règne de Hollande dépasse tout ce que je pouvais imaginer. Je suis également ahurie par le positionnement actuel du PCF ! J’ai moi-même décidé de ne plus jamais voter PS.
    Nuit Debout est un beau mouvement, manifestement porteur d’une saine et nécessaire remise en question. Ce mouvement exprime notre dégoût et notre épuisement de la façon dont le "vivre ensemble", hommes aussi bien que nature, est perpétuellement profané. Il m’intéresse. La question que je me pose est celle de savoir s’il pourra bien identifier la puissance et la violence de notre adversaire. La lutte contre lui demande une telle compréhension de son fonctionnement et de son cynisme ! Ca me plait bien quand même.
    Bel avenir à l’humanité sur notre belle terre !

  • Qu’attend Todd pour rejoindre le mouvement ? Nuit debout a besoin de voix comme la sienne, celle de Sapir, Friot et tous ceux qui veulent une transformation radicale du cadre. La mise à contribution de personnes de compétences diverses servira certainement le mouvement. Vivement la convergence des luttes et et la convergence de toutes les voix humanistes et anti-libérales.

  • Bonjour,
    J’aimerais que ce commentaire ne soit pas publié, s’il vous plait.
    Je vous écris car je cherche à contacter les initiateurs de nuit debout.

    Je suis né an 1964 et j’ai crée un site qui s’appelle http://www.revelerlafrance.fr
    J’y accumule un programme de gouvernement pour 2017.
    Je suis originaire des Vosges.
    Je suis ingénieur de l’INSA 1987 en électronique.
    J’ai géré des milliard dans une grand multinationale.
    J’ai écumé tous les continents et toutes les cultures de par mes voyages.

    J’ai crée une entreprise il y a quelques années.
    Je suis conseiller municipal depuis 2014 dans la banlieue de Grenoble.
    Plutôt réservé par rapport aux commentaires de comptoirs dans la vie de tous les jours,
    je m’attache à me documenter sur tous les sujets d’actualité, économique et de société.

    Depuis quelques années, en tant que cinquantenaire, je ne trouve pas de boulot à la mesure
    de mes compétences !
    Je veux participer à un meilleur destin pour mon pays et lui dédier mes forces !

    Je suis prêt !
    Je fais en sorte de participer à l A.G ce soir à Grenoble.
    bonne journée à toutes et tous,
    LD.

  • D’où vient cette haine pour nos sociétés démocratiques (certes imparfaites.!) que l’on trouve chez tous ces "intellectuels français", les Todd, Lordon, Sapir et autres poutinolâtres europhobes, qui, comme dans les années 30, partagent avec les Le Pen, Dupont-Haineux et autres "souverainistes" les mêmes haines et les mêmes nostalgies...?

    Nuit Debout dans ce contexte ? le Pole Emploi pour les futurs gardiens de camp et, pour les moins c..s mais les plus sectaires, de futurs commissaires politiques ?

  • Oui, un commentaire : Avant qu’il se soit enfin bonifié (et c’est pas triste du tout !), Emmanuel Todd, m’énervait. Est-ce parce qu’il me semblait pédant et égo-cen-triste ? Mais heureusement en vieillissant, comme le ferait un bons vin, il s’est nettement amélioré. Est-ce parce qu’il ne voulait pas mourir « en vieux con » qu’il a embelli sa vie d’une bonne dose d’humour (qui n’ôtera rien aux sérieux de ses propos). Il n’y pas m’sieur Todd, rien de tel que "prendre de la bouteille" en gardant une bonne part de jeunesse d’esprit… N’est-il pas ?
    Cet homme, aux multiples casquettes (démographe, historien, anthropologue, sociologue, politologue, faisant aussi dans la "clairvoyance"…), notable à la réussite parfaite, affirme sans détour : 1) souhaiter la mort du PS (moi qui suis, et depuis belle lurette, pour une mort foudroyante de cette chose infâme ! Ne représente-t-il pas le parti des multiples trahisons ?, notamment lors de sa (re)prise en main par le clan mitterrandien)
    Cela me semble vivifiant et de bon "augure", qu’un vieux (apparemment) notable, puissent souhaiter la mort des vieux (dont il avoue faire partie), pour que les jeunes puissent profiter de cette ouverture, et enfin vivre enfin pleinement de belles et vraies vies, leur conseillant même au passage, de ne pas omettre d’appuyer leur stratégie sur une solide *organisation (citant même Lénine).

  • Suite :

    S’inventer, au fur et à mesure des situations, une vie pleine de jeux ! N’est-ce pas le souhait de tout le monde ?
    Alors, souhaitons à tous les jeunes qu’ils s’emparent fissa de leurs propres intérêts (dans tous les sens du terme)
    Conclusion provisoire : Vive la révolution, vive l’utopie, vive la vie, mais aussi, vive la mort ! (car, puisque nous sommes d’incorrigibles humains, nous irons pleurer la mort de nos ennemis lors de leurs funérailles !…), en espérant qu’il en soit bientôt ainsi !… sergio
    * organisation = occupation

  • Emmanuel Todd est sympathique et ses idées sont souvent intéressantes mais il se dit "modéré, keynésien", c’est-à-dire qu’il n’est pas anti-libéral mais "réformiste", au sens littéral du mot. Autrement dit, il est pour un aménagement du système capitaliste qui le rende supportable, moins "méchant". Il le dit très bien : "Je suis pour un capitalisme apprivoisé".

    Je pense que c’est un oxymore, une impossibilité, une illusion : le capitalisme n’est pas aménageable. C’est un constat. Il doit croître indéfiniment, avec les conséquences qu’on sait, sous peine de disparaître. Il est par nature sauvage, prédateur, destructeur. Et il le prouve avec une violence mortifère, planétaire, accélérée. Cette réalité s’impose à nous.
    Je pense donc que le projet d’un "capitalisme apprivoisé" est une illusion dangereuse à combattre.

  • Comme Emmanuel Todd...je fais partie des vieux (des vieilles...) et je trouve réjouissant ce que je viens de lire. J.espere beaucoup !!!

  • Ces nuits debouts viennent de bien plus loin que vous puissiez l’imaginer.
    Déjà, Charly-hebdo ne fut qu’un prétexte, inconscient, je le souligne, pour que les classes-moyennes intermédiaires à hautes, intellectuelles et/ou économiques, se reconnaissent en tant que groupe constitué et réaffirment leur nationalisme (oups, j’ai dit un gros mot).
    En fait et personne ne s’en aperçoit (sauf moi, hi, hi, hi), un petit peu partout dans le monde les gouvernements ont une trouille bleu de se qu’il se passe à Paris, enfin, ceux qui connaissent l’histoire, quand à celui de France, il fait tout pour casser le mouvement.
    En Europe, ce sont les peuples qui lorgnent ce petit hexagone du bout du bout de l’Eurasie (la Grande-Bretagne est à part, elle, elle a déjà quitté l’Union-Européenne, sinon dans les faits, du-moins dans l’esprit, et, ce, quelle que soit le résultat du prochain référendum, toujours en avance d’une guerre, ces anglais).
    Bon, l’empire U.S., quand à lui, craint plutôt pour son dollar, parce que si la France fait son francequitte (en français dans le texte), c’est l’U.E. qui disparaît, plus d’U.E., plus d’euro, et plus d’euro, plus de dollar (ça c’est le père Sapir qui me l’a fait comprendre).

  • ...suite...
    Pour en revenir aux classes-moyennes intermédiaires à hautes, c’est la nouvelle force qui remplacera bientôt une très vieille bourgeoisie bien fatiguée, qui n’est plus représentée comme puissance que par une infime oligarchie financière minoritaire, le reste, moins riche et plus nombreux, n’ayant plus yeux que pour les cours des bourses et qui se fera sous peu tondre par icelle comme les joyeux moutons qu’ils sont.
    Pour en revenir aux nuits debouts, j’ai l’impression qu’il sera difficile de faire rentrer ces jeunes chez eux, une belle boite de Pandore fut ouverte et comme toutes celles semblables, elle ne pourra pas être refermée de sitôt, et puis, le gouvernement a tellement la trouille, plus que dans les autre capitales, il y aurait comme une très vieille tradition en France, plutôt remuante, si je vous disait qu’y fut retrouvé des traces de chefferies chassées avec force, datant du néolithique, en Bretagne me semble-t-il, déjà à cette époque, pour tout dire.
    Il est comme ça de ces rituels chez certains peuples, enfin, presque des routines millénaires quoi...

  • Je suis amateur de techno et j’adore Manu Chao... Je souhaite dire un mot sur la techno.

    Je pourrais proposer un article qui s’intéresserai au traitement médiatique, lequel serait dans la ligne éditoriale de notre hôte mais passons ; oubliez Guetta et les Punks à Chiens, vous seriez hors sujet ;-)

    La techno est née dans les ghettos de Detroit, ville que je considérai il y a 20 ans comme la ville la plus futuriste puisque l’on y trouvait déjà les vestiges du capitalisme. Certains groupes sont proches du mouvement Black Power auquel se mêlent des latinos américains. (en totale contradiction avec l’extreme droite)

    Cette musique à ensuite trouvée son terreau à Berlin juste après la chute du mur. Elle est un fort facteur de la réunification entre la jeunesse de l’Est et de l’Ouest.

    C’est un symbole absolu d’un monde alternatif.

    L’un des club culte se nommait TRESOR. La raison : Le club s’est établit dans la salle des coffres d’une banque de l’Est abandonnée (1991 - 2007).
    TRESOR existe toujours.Le club est établit dans une usine électrique désaffectée au coeur de Berlin Est.

    La production musicale à toujours fonctionnée sur des modèles de labels indépendants. Les majors ne sont jamais parvenues à en tirer profit.
    Là ou les majors se sont écroulées suite à la mutation numérique, la production électronique fut à l’avant garde de cette mutation et s’est parfaitement adaptées. Il y aurait bien des leçons à en tirer...

  • 68 et Nuits-debout ? Malgré les apparences, rien à voir. Le seul point commun qu’il faut concéder est que cela se passe en France et le rejet des mouvements politiques et syndicaux.
    Nuits-debout à cette originalité de vouloir construire et fait référence au collectif pour trouver des réponses. Pas encore des solutions. Nuits-debout se répand dans toute la France, y compris dans des petites villes de moins de 10000 habitants, mais pas avec tout le monde. Les "soixante-huitards" faisaient des barricades et seulement à Paris (ce qui a permis de se retrouver en juin avec une Assemblée introuvable...).
    Aujourd’hui, les réseaux sur le net montrent que la réalité est autre chose, qu’elle a un lien avec le mal-être social de toutes les classes d’âge et des classes sociales exploitées (pour faire court).
    L’avenir des Nuits-debout tient à sa capacité d’extension dans les villes, banlieues, lieux de luttes sociales, le lien avec "les gens" qui pour l’instant regardent. Tout autant et parallèlement, sa capacité à énoncer des solutions et faire participer à leur élaboration. Après cela, les organisations politiques et syndicales devront suivre ou non.
    Pour parvenir à ces niveaux, il y a un besoin de maturation et effectivement, d’une sérieuse organisation ; à mon sens cette organisation doit s’appuyer également sur l’expérience politique er économique (globalement). C’est à mon avis la condition de sa crédibilité, de sa force et de son efficacité.

  • Fakir : Mais dans ce mouvement, il y a comme un refus de l’organisation…
    ET : je me souviens de la leçon de Lénine : « Pas de révolution sans organisation » !
    Bourdieu aussi le disait dans " la sociologie est un sport de combat"

    Ce que dit ET est bien proche de ce que pourraient en dire des anonymes comme moi, mais son adhésion au courant "réformiste" prophétise secrètement une fin attendue et sournoisement jubilatoire. Dommage que Soixante-Huitard et Nuitard- Debout ne riment pas ensemble car les premiers savent bien pourquoi les lendemains n’ont pas été enchanteurs.

  • Je partage le constat E Todd !
    J’ai honte de ma génération (j’ai 59 ans) ! J’ai honte de ce que nous allons laissé aux nouvelles générations, un environnement dégradé, une société qui les marginalise, une économie tyrannique totalitaire, dont l’activité se réduit à servir les intérêts de quelques oligopoles financiers dont la seule préoccupation et d’amasser et d’accumuler toujours plus d’argent en s’appropriant les ressources naturelles. Ressources qu’ils pillent, ravagent au mépris du droits des populations locales et des peuples actuels et futurs, à en disposer dans l’intérêt collectif du bienêtre humain.
    Ce constat, je le fais depuis des années les larmes aux dents, mais l’arme au pieds ! Jamais je n’ai pu le partager au sein de quelconques collectifs structurés (et je n’ai pas manqué d’essayer), qu’ils soient syndicaux, politiques et même associatifs.
    J’ai été abandonné de fait par mon syndicat - CFDT - qui a renié, fin des années 80, tous ses idéaux les plus nobles, l’autogestion, l’égalité au travail homme-femme, la semaine de 4 jour et de 35 heures, la 5ème semaine de congés payés (revendication d’avant 1981), l’échelle de salaires de 1 à 7 maximum dans les entreprises... Ce syndicat, comme d’autres, est allé de renoncement en renoncement. Se couchant devant le chantage à l’emploi du patronat. Combien de fois, le militant que j’étais encore, a t-il attendu, espéré un appel à la grève générale ?

  • Pour ne finalement voir arriver que des palinodies timorées, des replis timides pour des espérances naïves après de vagues promesses, jamais tenues évidemment. Je me suis dé-syndiqué, tristement...
    Aujourd’hui, j’ai acquis par l’expérience, l’absolue conviction, qu’il n’y a plus de voie ouverte pour l’humanité dans système capitaliste et néo-libéral. Ses principes fondateurs reposent sur l’accumulation des richesses par quelques uns et non sur leur juste répartition dans l’intérêt de tous.
    Ces principes sont aux antipodes de ce que nous apprend la crise environnementale que nous commençons de subir, avec les conséquences que l’on sait pour les peuples les pauvres (exemple les crises du blé à répétition des années 2007 à aujourd’hui, qui ont eu les conséquences que l’on sait dans les pays d’Afrique du Nord et du Moyen Orient. Nous sommes condamnés à une juste répartitions des ressources au niveau mondial et si nous la refusons, nous y serons néanmoins contraints car nous verrons arriver toujours plus nombreux aux portes de nos pays riches, les peuples dénutris des pays pauvres.
    Il me semble qu’au sein du mouvement Nuit Debout, encore balbutiant à Chambéry, cette analyse est assez largement partagée. C’est pour moi un motif d’espérance...

    E Todd craint que cette jeunesse, quasi ontologiquement individualiste*, soit rétive à toute organisation. Personnellement je crois que cette jeunesse est contrainte d’inventer... (à suivre)

  • ... des voies d’avenir en ce qui concerne la structuration même de son mouvement. Aucune organisation actuelle ne peut l’accueillir avec ses revendications.

    La droite française est libéro-libérale, oublions la ! Le PS s’est définitivement renié depuis 2002. Europe Écologie les Verts ? Voilà un parti qui croit encore que le modèle est allemand, donc libéral ! ils en sont de plus en plus ridicules, ils n’ont rien inventés de signifiant depuis le visionnaire et rafraîchissant René DUMONT de 1974. Le Parti de Gauche et ses satellites voire le NPA, ferraillent encore pour savoir si le communisme est mort, si le marxisme est une voie. Ils donnent le sentiment de l’enlisement.

    Cette jeunesse est donc face à elle même, elle doit ouvrir une nouvelle voie de gauche, altermondialiste, environnementaliste, "convivialiste", ontologiquement anti-libérale car partageuse.
    A titre personnel, il me semble que ce mouvement se rattache à une école de pensée le "convivialisme" avec un penseur de renom injustement oublié, je veux nommer Ivan ILLICH et qu’il a ses intellectuels contemporains Alain CAILLE, Edgar Morin...

    Marius
    Recommençant d’espérer pour cette jeunesse, déshéritée par ses parents, à un devenir vivable.

    * : Monsieur Todd, nous sommes les parents de cette jeunesse, elle est individualiste simplement car nous l’avons éduquée dans cet individualisme, résultant de la superficialité de nos vies de consommateurs déshumanisés.

  • C’est sur que sans organisation, pas de révolution.

    On confond la nécessité de supprimer la subordination à une hiérarchie avec la suppression d’une hiérarchie(très néfaste pour un mouvement révolutionnaire durable).

    La subordination à la hiérarchie n’est rien d’autre que la subordination à la division du travail.Cette subordination ne peut être supprimé qu’à deux conditions :

    1) Touts les moyens de production doivent être publiques.

    2) La variation dans le travail doit être une loi de production sociale.Pour cela, il faut la formation des travailleurs dans le plus grand nombres de métiers possibles.

    C’est à ces deux conditions qu’on débouche sur la formation de l’homme complet capable de travailler dans n’importe quel branche productive.
    Et c’est aussi à deux conditions seulement que l’individu peut atteindre le stade suprême de la richesse : touts les objets de consommation seront gratuits car la productivité de l’homme complet crée l’abondance qui permet à son tour de supprimer le prix.

  • Nous avons vu ce qu’ont été les 30 glorieuses avec le nucléaire, l’armement, le bétonnage tous azimuts, l’artificialisation des terres, la grande distribution, l’ agriculture intensive, et maintenant, les OGM, les pesticides, les biotechnologies, la numérisation totalitaire de nos vies, etc... Tout ceci ne pouvant bien sûr se faire sans un état fort donc avec moyens répressifs adaptés.

    Le capitalisme ne s’apprivoise pas. Ce système s’ accroît pour perdurer ; la baisse tendancielle du taux de profit, les rendements décroissants font que le capitalisme a besoin du système technicien pour essayer de contrecarrer cette tendance.

    Ce qu’il y a de plus grave est l’emprise totalitaire du système technicien au niveau mondial et sur tous les aspects de la vie.

    Au delà de la revendication du partage des richesses, qui est une nécessité absolue, il faudra bien un jour que l’on se pose la question du pourquoi on produit et pas seulement du comment.

    Un ingénieur des Mines à Nice a réalisé des scenarii pour appréhender notre devenir vers 2060. le scenario "croissance verte" est en deçà des espoirs attendus en terme environnemental, social, financier et c’est le scenario décroissance qui est le plus convaincant. On réduirait de 80% les émissions de gaz à effet de serre (contre 50% pour le modèle croissance verte), la dette serait réduit de moitié, ’ il y aurait le plein emploi sous condition de réduction de temps de travail.

  • Bonjour, j’ai 63 ans,chef d une TPE, deux filles qui galerent à trouver du boulot, 30 et 25ans. Je suis aussi keynesienne, et j’ en ai marre de l’oligarchie qui nous gouverne et qui ne pense qu’à maintenir son pouvoir. C est Petits arrangements entre amis.On a un merveilleux pays, et on pourri la vie des gens par manque de créativité. Pour se débarrasser de ces oligarques, il faut limiter les mandats pour que de nouveaux politiciens emergent, plus jeunes, plus dans la société d’aujourdhui , et quand ils ont fait leur mandat, retour à la vie active sans avantages exorbitants pour pseudo services rendus à la nation. J’ai vu le film Merci Patron, c’est une bouffé d’oxygène, c’est très positif et montre" que c’est nous qui va gagner". Je vais m’abonner à Fakir, pour soutenir votre action. Encore Merci pour ce que vous faites

  • Je regrette le dernier paragraphe... sur l’organisation. Il y a beacoup d’organisation a nuit debout. Il y a un refus des structurations, et en particulier des structurations verticales. C’est a la fois l’originalité du mouvement et sa force. Avant de structurer il faut deja repenser les termes de la structuration. Comme je proposais pour la commission manifeste, il y a deja un travail de la langue a effectuer :
    [...] #NuitDebout NOUS rassemble, elle est notre origine. Son premier mouvement est un rejet de cette PEUR, arme par excellence d’asservissement et d’exploitation de nos vies. #NuitDebout fait table rase de la pensée politique et de la représentation politique traditionnelles. Elle est aussi et peut-être même d’abord le lieu d’une réappropriation POÉTIQUE de la pensée, lieu de libération de la parole et de réinvention de la langue, lieu du questionnement de nos constructions théoriques, qu’il s’agisse de travail, de capital mais aussi de démocratie, de citoyenneté, de lutte, de revendication, ou même de manifeste. #NuitDebout est le lieu exact du refus de principe de toutes les EXCLUSIONS, de la redécouverte du vivre ensemble, du parler ensemble et de l’ETRE ENSEMBLE. #NuitDebout récrit les lois de l’hospitalité.

  • "techno contre manu chao" ???
    Où est le rap. Ah oui, ça doit être une musique confidentielle qui n’attire qu’une petite frange de la population comme le black métal.
    C’est pour ça qu’il m’est impossible de soutenir ces mouvements petit bourgeois qui ne veulent pas voir les prolos. En tout cas les prolos qu’ils n’aiment pas !

  • Toutes les générations ont fait de la politique sans trop se soucier de savoir les effets que leurs choix auraient sur la vie (ni même parfois la survie) des générations suivantes. Le sauve-qui-peut la vie vient de loin. Dans un univers de concurrence exacerbée entre les hommes et les régions du monde, le temps de la solidarité ne dure pas davantage que le temps des cerises. Mais nous l’avons tant aimée, la chanson de Clément et Renard !

  • M.Ruffin, je pense que vous vous acharnez beaucoup sur les nuitdeboutistes. DIANTRE, que vous ont-ils fait ? Je lis des choses qui me déçoivent fortement de votre part. Même E.T. ne vous suit pas dans votre dénégation du mouvement.

  • Si la règle absolue du marché c’est de laisser faire, et si le marché est une sorte de loi naturelle, et que le respect de la première règle débouche sur une situation de laquelle une sorte de bien commun pourrait émerger... Pourquoi ne laissons-nous pas les femmes et hommes agir, penser, jouir, comme ils l’entendent ? Pourquoi faut-il toujours les contraindre ?
    (27 ans, à la fac et à la poste, pas de vacances depuis 2 ans, consomme substances plus ou moins modérément, pas douer pour l’orthographe et mollasson, fait des efforts) :)

  • Mais c’est terrible parce que s’ils savaient, s’ils savaient à quel point les mecs en face d’eux, les patrons, l’Etat, le Parti socialiste, les banques sont organisés. Ce sont des machines.
    http://forum.el-wlid.com/

  • Éviction de Fnkelkraut bonne nouvelle ? Omniprésence du groupuscule raciste indigènes de la république à nuit debout bonne nouvelle également ?

  • se souvenir du message de "Joe Hill qui chante : Don’t mourn, organize !". Ne vous lamentez pas, organisez vous.

  • Il y a en effet un vide car aujourd’hui qui représente politiquement la vision d’Emmanuel Todd :" modéré, keynésien, pour un capitalisme apprivoisé" ?