Le vert est dans le fruit (1)

par Baptiste Lefevre, François Ruffin, Thibault Lhonneur 02/11/2016 paru dans le Fakir n°(76) juillet-août 2016

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Le gouvernement français a pris, sur les cerises, une décision franchement protectionniste. Qui a entraîné toute l’Europe à sa suite.
Et si c’était une brèche ?, on s’est dit. Et si on passait demain aux abricots, aux pêches, au soja, et après-demain aux voitures, aux tee-shirts et aux écrans plats ? Et si c’était le moyen pour sortir des pesticides, et du moins-disant social ?
Dans son verger de Villeneuve-sur-Lot, entre moucherons et palombes, on a rencontré Emmanuel Aze, un impulseur de cette mesure…

C’est Thibault qui nous a rapporté l’info, parce que, entre l’agit-prop et les meetings, on ne lit plus trop les journaux :

« Salut Camarades,
Vous l’avez sans doute vu passer : Le Foll a interdit l’importation de cerises contenant un insecticide interdit en France afin de ne pas pénaliser les exploitants français de cerises. En soi, il s’agit ni plus ni moins que d’un protectionnisme écologique à la sauce cherry.
 »
Notre préfet parisien y joignait un arrêté ministériel, et l’article du Monde  :

Les importations en France de cerises traitées avec un insecticide contesté (le diméthoate) seront bloquées à compter de samedi 23 avril et jusqu’à la fin de l’année, selon un arrêté paru, vendredi 22 avril, au Journal officiel.
‘L’importation et la mise sur le marché en France de cerises fraîches destinées à l’alimentation en provenance d’États membres de l’Union européenne ou de pays tiers où l’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active diméthoate est autorisée en traitement des cerisiers sont suspendues jusqu’au 31 décembre 2016’, indique l’arrêté.
Le diméthoate est interdit en France depuis le 1er février, sur avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses).
Selon le ministère de l’Agriculture, il s’agit donc de protéger les consommateurs, mais aussi les producteurs français qui risqueraient de souffrir d’une distorsion de concurrence en cas d’entrée sur le territoire de fruits provenant de pays utilisant toujours le diméthoate.

C’est la première brèche, on s’est dit.
Sur le mini-marché de la cerise, pas franchement stratégique, dont (presque) tout le monde se fout, mais qui sait ? On démarre par une mesure protectionniste là-dessus, et demain on passe aux abricots, aux pêches, au soja, et après-demain aux voitures, aux tee-shirts et aux écrans plats ! C’est le premier pas qui coûte, et là, discrètement, le gouvernement l’avait franchi, ce premier pas.

Baptiste a donc sorti toute une doc sur la production, le rendement, les importations-exportations de cerises, sur la mouche drosophile, sur le diméthoate, sur les pesticides néocotinoïdes. Et avec Thibault, ils ont appelé des paysans, la FNPF (Fédération Nationale des Producteurs de Fruits et Légumes, liée à la FNSEA), des directeurs d’AOP (Appellation d’Origine Protégée), mais on était les seuls, à peu près, à percevoir le potentiel révolutionnaire de cette décision.
Nos interlocuteurs se plaignaient, surtout, de l’interdiction subite du diméthoate : « Il n’existe pas d’alternative à cet insecticide… Le moucheron asiatique va nous envahir… En plus, avec la pluie, les fruits vont pourrir sur l’arbre… La récolte s’annonce catastrophique. »
A mon tour, j’ai téléphoné aux copains douaniers, mais ça ne lui rappelait rien, à Élie, de Solidaires Douanes : « Tu sais, on se bagarre contre la loi Travail, alors les cerises…  ». Il m’a renvoyé vers Morvan, mais Morvan non plus, ça ne lui disait rien, « Ah si, un gars de la Conf’ m’en a causé dans une réunion.
- Qui ? on le pressait. Tu te souviens de son nom ?
- Attends… Emmanuel… Emmanuel Aze.
 »
Emmanuel Aze ?
Ça tombait bien.
C’était lui qui, le 23 février, au lancement de Nuit debout, était intervenu pour la Confédération paysanne à la Bourse du Travail.
Il faisait partie des « neuf de la Conf’ » qui se sont fait condamner, à Amiens, pour avoir chapardé trois boulons à la ferme des Mille Vaches.
Alors, on lui a passé un coup de fil, et on a décidé de descendre illico sur ses terres, à Villeneuve-sur-Lot, pour rencontrer le militant-intellectuel de la cerise.

[( Chronologie

1916 : Découverte de la drosophile suzukii au Japon.
1948 : Première utilisation du diméthoate.
2010-2011 : La drosophile se répand en France.
2010-2012 : L’EFSA, l’Agence européenne de sécurité des aliments, mène différentes études sur le diméthoate : « Manque d’information pour conclure à l’absence de risque sur la santé du consommateur. »
2014-2015 : Les tests menés par la France sur les cerises mettent en évidence une utilisation du diméthoate dans plus de 60% des cas, avec un dépassement des seuils acceptables de résidu dans 8 % des cas en 2015.
1 février 2016 : L’ANSES interdit le diméthoate en France.
29 mars 2016 : La France demande à la Commission européenne de prendre des mesures d’urgence interdisant le dimétoathe et l’importation de cerises produites dans des pays utilisant le produit.
4 avril 2016  : L’EFSA, saisie par la Commission, rend ses conclusions : « Une décision de réduction des risques doit être prise. » La Commission décide de ne pas réagir, et autorise de facto la France à déclencher une clause de sauvegarde.
23 avril 2016 : Déclenchement de la clause de sauvegarde. Dans les jours qui suivent, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, la Belgique et l’Allemagne interdisent le diméthoate.
)]

« Regarde ça, y a presque pas de fruits… »
Grimpé sur une échelle, dans son verger, Emmanuel Haze scrute ses branches et les dégâts : « Normalement, fin mai, c’est l’époque de la ‘nouaison’. Les fleurs se transforment en fruits. Mais cet hiver, avec la chaleur, les arbres ne se sont pas reposés. Sans repos végétatif, ils sont arrivés au printemps fatigués, ils n’ont plus le courage de retenir les petits fruits, qui tombent à terre. »
Il ôte quelques pucerons au dos d’une feuille.
« Avant, quand on me parlait du réchauffement climatique, je ne voyais rien chez moi. Mais depuis trois ans, les palombes ne migrent plus. Elles m’ont bouffé les deux tiers de mes nectarines, et elles se sont attaquées à mes cerises aussi. Ça, plus la drosophile…
- Si on ouvre une cerise, on peut la voir ?
- Nan, pas encore. Elle apparaît vraiment quand les fruits mûrissent, et c’est subit. La femelle pond trois cents œufs en une semaine…
- Et sans le diméthoate, t’as prévu quoi, contre cette calamité ?
- La seule alternative efficace, ça serait les filets anti-insectes. Mais t’en as pour entre 15 000 et 30 000 €, selon les exploitations. C’est pas jouable. Alors, je bricole des pièges à drosophiles, avec une mixture de pinard, de cidre, de sucre, de liquide vaisselle…
- T’avais tout un stock de Badoit ?
- Nan, j’ai acheté les bouteilles exprès, les mouches sont attirées par le rouge.
- Ah bon, et t’as tout bu ?
- Nan, t’imagines, quatre cents litres ! Badoit a fait fortune grâce à la drosophile !
 »

Le tour du potager terminé, on en revient à la mouche qui a piqué notre curiosité, aux négos et au judo qui s’en est suivi :
« Ça remonte à quand, son arrivée ici ?
- J’ai constaté les premiers dommages en 2011, mais je ne savais pas que c’était la ‘drosophile’. Je croyais que c’était la classique ‘mouche de la cerise’. Je n’ai compris le truc qu’en 2013, sur le Bulletin de santé du végétal.
- C’est quoi ?
- C’est une info professionnelle, du ministère, qui est mise en ligne tous les quinze jours, sur les prédateurs, les ravages... Là, j’ai découvert le pedigree de cette ‘drosophile’ : un moucheron d’abord apparu au Japon, il semblerait, mais avec la globalisation, il a vite dévasté les vergers californiens avant d’arriver chez nous.
Dans les réunions, ensuite, au ministère, avec Beulin, Le Foll et tout, la FNPF réclamait un usage étendu du diméthoate : qu’on relève la limite d’acceptation du résidu, qu’on réduise le délai avant récolte… La DGAL, la Direction générale de l’alimentation, était au bord d’accepter cette fuite en avant. Avec la Conf’, on a gueulé. On a prévenu que, vu les seuils déjà atteints, on risquait l’accident : qu’un gosse meure, et en plus du drame, ça tuerait toute la filière.
 »

Le 2 juin 2015, la Confédération paysanne adresse une lettre au ministère, « Vers l’accident sanitaire », comme on tire une sonnette d’alarme :
« De telles pratiques sont de nature à mettre sur le marché des lots de cerises non pas simplement hors-normes, mais toxiques au point de relever de la mise en danger de la vie d’autrui (des saisonniers et des consommateurs)… Ainsi, une rumeur persistante commence à déborder les seuls milieux paysans, selon laquelle ‘il ne faut plus manger de cerises’… Nous n’assumerons pas plus longtemps, par notre silence, la coresponsabilité d’un éventuel accident sanitaire et de ses conséquences économiques, si les services de l’État ne prenaient pas immédiatement les mesures préventives qu’impose la situation.  »
(C’est la Conf’ qui conclut son texte ainsi, en gras.)

« Du coup, ils ont reculé, poursuit Emmanuel Aze. Ils ont renoncé à faciliter l’usage du diméthoate.
Au 1er janvier 2016, un changement est intervenu : c’est l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, qui est maintenant en charge de la réglementation. Or, l’Anses, c’est le ministère de la Santé, tandis que la Dgal, c’était l’Agriculture. Donc, c’est un changement de culture, une moindre emprise du complexe agro-chimique.
Presque aussitôt, les scientifiques de l’Anses ont rendu un avis défavorable sur le diméthoate. Evidemment, la FNPF a hurlé : il fallait une dérogation, sinon ce serait ‘la fin des cerises françaises.’ Et surtout, la FNSEA a mis le paquet sur la ‘distorsion de concurrence’, et ils avaient raison. Ils le répétaient à tout-va : ‘Si on interdisait le diméthoate en France, ça pénaliserait les arboriculteurs français face aux importations.’ Ils mettaient le paquet là-dessus.
Nous aussi, on a dénoncé cette distorsion de concurrence… mais en tirant des conclusions inverses !
 »

Le 16 mars 2016, la Confédération paysanne publie un communiqué de presse : « Retrait du diméthoate : un cas d’école. »
« L’État doit maintenant compléter la décision de l’Anses : puisque le diméthoate est toxique pour les consommateurs, alors l’importation de cerises traitées avec ce produit, qu’elles proviennent d’Europe ou de Turquie, doit être stoppée.
Dans cette affaire, l’État est face à un double impératif : celui de la protection de la santé publique, et celui de la survie des producteurs de cerises. C’est à la lumière des choix qui seront faits que l’on pourra juger à la fois du sérieux de l’État face à la ‘bombe à retardement’ que constituent les pesticides, et de sa détermination à soutenir les productions françaises lorsqu’elles sont menacées.
 »

« Le ministre a suivi cette logique ! se réjouit Emmanuel Aze. Il a utilisé une possibilité du règlement européen : la procédure d’urgence. Il a demandé l’interdiction du diméthoate pour toute l’Union. La Commission a sept jours pour répondre, sinon, si elle ne répond pas dans les temps – et c’est bien ça qui s’est passé – la France a le droit d’émettre une ‘clause de sauvegarde’. C’est ce qu’a fait Le Foll, c’était la semaine où il lançait ‘Eh oh la gauche’ : il a interdit les importations.
La FNPF et la Coordination rurale ont pété un plomb, mais ‘c’est ce que vous me demandiez !’ leur a répliqué Le Foll, c’est une réponse à la ‘distorsion de concurrence !’. D’après les syndicats, la mesure protectionniste était ingérable… Peut-être, et Le Foll a reconnu qu’il n’y aurait pas plus d’effectifs.
Pourtant, on a aussitôt aperçu l’effet vertueux : à son tour, l’Italie a émis une clause de sauvegarde. L’Espagne et la Grèce ont décidé d’interdire le diméthoate, pour les cerises ou pour tous les fruits. La Belgique et l’Allemagne ont suivi quinze jours après…
 »

Le 15 avril 2016, la Confédération paysanne publie un communiqué victorieux : « Décisions courageuses pour les producteurs de cerises. »
« L’activation par Stéphane Le Foll d’une clause de sauvegarde pour empêcher l’importation en France de cerises produites dans des pays qui persistent à autoriser cet insecticide est un précédent qu’il faut souligner : il signifie que la santé publique et le maintien de la production locale de cerises importent plus que la libre circulation des marchandises… On constate qu’une volonté politique ferme peut entraîner d’autres volontés dans le sens de l’intérêt général, malgré les pressions exercées par ailleurs et le poids des dogmes libéraux.  »

C’est bien ce qu’on espère, nous aussi, avec cette affaire de la cerise : que le précédent aura pas mal de suites, que ce « cas » fera « école ».
« J’ai tout de suite perçu la charge symbolique qu’il y avait mais, regrette Emmanuel Aze, je ne suis pas sûr que les collègues l’aient tous pigée, que ça leur apparaisse clairement.
Pourtant, c’est cette logique qui doit s’imposer, si on veut sortir des pesticides : il nous faut une protection sur les prix, contre le libre-échange qui exerce un dumping.
Surtout, on pourrait imaginer des clauses sociales : on parle des Espagnols, avec leurs travailleurs roumains, ou sud-américains, mais l’Allemagne a instauré un Smic pour tout, sauf pour l’agriculture ! Ils emploient des Polonais à des salaires entre 3 € et 5 € l’heure, pour des légumes bios !
Enfin, il n’y a pas que l’agriculture, ce raisonnement vaut pour l’industrie aussi, voire les services…
 »

[([*Vive la « réciprocité » !*]

Atrazine
L’Europe a en effet interdit en 2003 l’atrazine, un puissant herbicide, à cause de risques cancérogènes. En revanche, il reste autorisé aux USA, où il est largement répandu dans les cultures céréalières.
Donc : fin des importations de maïs, de blé, de soja depuis les États-Unis.

Post-récolte
La France interdit les traitements dits « post-récolte ». Alors qu’en Espagne, on applique des conservateurs sur les fruits en sortie de calibreuse, afin de les garder plus longtemps en rayon.
Donc : fin des importations de tous les fruits espagnols.

OGM
La France – et presque toute l’Europe – a établi un moratoire sur les cultures OGM. Alors que l’Amérique du Sud ne lésine pas sur les plantes transgéniques, notamment le soja Roundup Ready qui nourrit notre bétail.
Donc : fin des importations de soja depuis le Brésil et autres.

Cette « réciprocité », c’est une clé, nous semble-t-il, pour que la vertu ne soit pas toujours punie, et le vice récompensé.
Comment interdire le glyphosate – alias le Roundup – pour nos agriculteurs si on continue à importer des productions traitées au Roundup ?
Dans un autre registre, comment relever notablement le Smic, garantir une véritable protection, si l’on importe de pays sans Smic et sans protection ?)]

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  • serait-ce possible alors ?.... Merci à vous tous ; je reprends espoir. MERCI, MERCI, MERCI.

  • Bonjour ! J’habite dans le nord de la Haute-Vienne et j’achète mes fruits sur le marché au Verger de l’Aumaillerie. Je me suis étonnée cet été qu’ils aient de magnifiques cerises alors que mes deux cerisiers n’avaient quasiment rien donné, principalement à cause de la pluie. Explication : ils ont investit dans des filets anti-grêle qui protègent également des grosses pluies et des insectes !

  • Merci. Bonnes informations et claires.
    Anne.

  • C’est pas pour dire, mais selon le site gouvernemental e-phy, qui recense les produits phytos et leurs usages autorisés, le diméthoate est toujours utilisable ... Il est possible que la procédure d’urgence ait restreint l’usage sur les cerises (et pour avoir beaucoup bossé avec ce site, je sais d’expérience que tout n’y est pas à jour), mais les produits qui en contiennent sont bel et bien autorisés, et certains usages en maraîchage et arboriculture (asperges, endives, olives) ne sont visiblement pas abordés par la fameuse procédure.

    La grande inconnue, comme toujours lorsqu’il s’agit des produits phytosanitaires, est de savoir si les coopératives ont encore des stocks des dits produits, et continuent à les écouler, et si certains agriculteurs en achètent pour officiellement traiter leurs asperges mais traitent leurs cerisiers avec ...

    Le site est là : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/

    Il suffit de taper Diméthoate dans l’outil de recherche, ou bien de le rechercher dans les matières actives.

  • Dommage collatéraux ou crime de guerre ?
    La guerre déclenchée par Emmanuel est double, guerre pour le protectionnisme et contre les pesticides. Cette guerre est elle vertueuse ?, à qui profite la victoire qu’il proclame avec jubilation ?
    Cette guerre contre le diméthoate, il l’a d’abord tester dans son verger. La technique des bouteilles de Badoit étant techniquement une fausse bonne idée. ( l’attractif attire les Droso et lorsque le fruit est plus attractif elles sont en place pour se gaver. Cela fait deux ans qu’Emmanuel Aze perd entre 80 et 90 % de sa récolte de cerises et subit des attaques sur d’autres fruits. La conclusion d’E. Aze concernant les cerises a été "Je me pose la question de régler le problème à la tronçonneuse".
    Ceci étant dit, ce n’est pas un drame pour lui, Emmanuel Aze a d’autres produits, il a développé la vente directe sur l’exploitation et les créneaux de vente haut de gamme, fournisseur des grands palaces parisiens. Il valorise très bien sa production et peut donc supporter des pertes même conséquentes .
    Si l’on peut le féliciter pour sa réussite, on peut aussi lui dire que le haut de gamme ne concerne pas tout les consommateurs français.

  • La suite c’est l’ouverture en 2016 qui permet d’ étendre la guerre en France et en Europe, l’opportunité d’introduire du protectionnisme. La guerre prévoit d’assurer la protection de la santé publique tout en assurant la santé économique des producteurs.

    Je ne vais pas mettre en cause ici le bien fondé de cette lutte, juste me questionner sur les conséquences.

    La santé économique de certains producteurs est compromise.
    Les petits producteurs de cerises qui ont subit des dégâts allant jusqu’à 100% auront du mal à s’en remettre.

    Le diméthoate , la commission européenne a considéré " que la déclaration de l’EFSA , publiée à sa demande, ne permet pas de conclure à un risque grave en matière sanitaire".
    La réalité actuelle c’est qu’il a fallu multiplier le nombre de traitements avec un résultat moindre.

    Le bilan de la décision du gouvernement est : des cerises plus chères mais le niveau de production et revenu des producteurs en berne, l’environnement menacé, et aucune amélioration du niveau de sécurité des consommateurs.
    De plus, Stéphane Le Foll, par cette décision, a alimenté les forces qui tendent à discréditer le fonctionnement de la réglementation européenne et à disloquer l’Union Européenne.

    Est ce encore du syndicalisme quand la défense d’un mode production destiné à un mode consommation élitiste est totalement indifférent au désarrois d’agriculteurs et à la mise en danger d’une filiere ?

  • Bon, mon dernier message qui donne les solutions a au moins été lu, ou il faut placer forcément les mots "pouvoirs d’achats’, ’emploi’ et lister des noms de riches politiques pour être publié ? Les messages publiés là dessous ne parlent pas du problème principal, mais des conséquences aux problèmes principaux. En gros, aucune utilité. Mais bon.