« Les députés ne connaissent pas la vraie vie. Ils n’ont jamais travaillé. Pour moi, la politique, ça ne devrait pas être un métier. Ils sont déconnectés. Ils ne nous représentent pas du tout. » Ce jour-là, sur le marché de Barcarès, à côté de Perpignan, j’avais sacrément chaud – comme aujourd’hui, d’ailleurs. C’était il y a quelques mois déjà, et depuis, ce dégoût des politiques, comme celui de Virginie, combien de fois je l’ai entendu ? Forcément, à Fakir, quand on vu passer le rapport « les classes populaires invisibles en politique », qu’on a entendu la proposition de « parité sociale » portée par le collectif Démocratiser la politique, on a tendu l’oreille.
S’il y a vague caniculaire sur le pays, il y a aussi un gros coup de chaud sur la démocratie. C’est l’enseignement du rapport en question. À partir des données fournies par le ministère de l’intérieur sur toutes les élections de 2002 à 2024, et des informations sur l’origine sociale des candidats et élus lors de ces scrutins, le collectif Démocratiser la politique, créé en 2022, a enquêté pendant trois ans. Résultat ? Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas la volonté populaire qui manque : pas moins d’1,4 million de personnes issues des classes moyennes ou populaires se sont présentées à un scrutin sur cette période. Mais entre la relégation en posit