Nous : chômage partiel ? Travail double !

En plus du journal, du livre, du site, de la radio, l’équipe a trouvé de quoi s’occuper par temps de confinement…

Publié le 15 mai 2020

Brigitte repart à ‘‘l’usine’’

Aide-soignante de profession, attachée parlementaire en circonscription, Brigitte a renfilé sa blouse.
«Au début, t’entends dire que l’hôpital est débordé. Et puis, tu vois passer sur Facebook une alerte du CHU d’Amiens, un appel à l’aide. Avant de travailler en circo, j’étais aide soignante pendant vingt ans. Essentiellement en psychiatrie, puis pendant cinq ans en Ehpad. C’est vraiment un métier que tu choisis. Tu as la fibre. Tu aimes ça, te mettre au service des gens, travailler en équipe, sentir que tu appartiens à quelque chose. Alors, quand tu les vois dans la merde, tu y retournes. Tu te dis que tu seras utile. J’ai commencé le 8 avril, après une visite médicale. Je me suis retrouvée à SaintVictor, où ils ont fermé l’unité d’ophtalmologie pour accueillir des malades du Covid, en plus du service de gériatrie. Soit quatrevingts lits au total. J’ai reçu un super accueil de l’équipe. La gériatrie, c’est un peu la cinquième roue du carrosse, ça n’attire pas grandmonde. En plus, certains soignants ont eu le Covid, ou devaient gérer des gardes d’enfants, et ne pouvaient pas être là tout le temps. Bref, je suis arrivée dans une équipe sur les rotules, avec des RTT qui sautaient, des vacances qu’ils ne pouvaient pas prendre, des journées qui duraient dix, onze, douze heures, parce qu’il n’y avait personne pour te remplacer, donc il fall

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