En action !
On s’est toujours pensés ainsi : un journal dans l’info, mais aussi dans l’action. Dans la bataille qui bat son plein, on n’allait pas rester spectateurs…
Nous : en action !

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Et un, et deux, et trois millions !...
Et ça défile, dans la rue, par vagues, contre leur projet de loi sur les retraites, contre leur projet qui voit nos vies à travers des lignes de tableurs Excel, leur monde sans cœur ni âme.
Et un, et deux, et trois millions !...
Quel est le rôle de votre canard, dans tout ça ? Dans ce mouvement qui appelle à ne pas bosser deux ans de plus pour produire plus et consommer plus, qui aspire aussi, on le sent, à autre chose, un autre sens à la vie ?
On a toujours voulu que Fakir aille au‑delà de l’info. On s’est toujours pensés ainsi : à ferrailler dans l’action. Parce que – on ne va pas se mentir, ou se voir plus beaux qu’on ne l’est – on ne va pas changer le monde seulement à coups de feuillets, de guillemets et de reportages, dans notre journal qui reste encore (trop, à notre goût, on en veut toujours plus) confidentiel.
Ça ne suffira pas. Il faut de l’action, derrière, comme depuis les débuts de Fakir, de l’action avec nos préfets, nos relais dans les quatre coins du pays, de l’action dans les manifs, les événements qu’on monte, les causes qu’on soutient. Récemment, ce fut la nuit des Superprofits, et puis quelque 300 000 Tchios Fakir sur les retraites envoyés dans toute la France.
Ce fut, plus récemment encore, la grande soirée organisée avec les copains de Reporterre contre le projet sur les retraites. C’était le 10 janvier dernier, et on n’est pas peu fiers : toute la gauche, des syndicats aux partis, réunis en quoi ? six, sept jours, l’accueil d’un millier de spectateurs, la buvette, la sécu, les intervenants à gérer, tirer les câbles et les prises pour alimenter tout ça, et au final une salle pleine à craquer, plus que pleine même, alors même que la Première ministre finissait à peine d’annoncer son plan de rabotage de nos vieux jours, et de nos vies.
On lançait la bataille, et ça nous a rassurés : ne jamais se laisser emporter, gagner par la résignation, on doit se l’imposer à nous, aussi.
Faut dire : on sait pour qui on le fait, tout ça. Pour Marie‑Agnès et ses copines, les femmes de ménage qu’on a rencontrées à Civaux, en grève, à la centrale nucléaire, on le fait pour tous ceux rencontrés sur les ronds‑points le 19 janvier et les jours d’après (voir notre dossier).
On sait aussi, un peu mieux, comment on va continuer à le faire. Tristan, notre nouveau dirlo, est enfin arrivé, et c’est peu dire qu’il déborde de projets, d’envies, de rêves peut‑être aussi, et plus de journaux, et plus de réseaux sociaux, et Fakir audio, et vidéo, et on vous dit pas tout maintenant, d’abord parce que tout n’est pas ficelé et qu’il faut en garder pour les prochaines fois.
Il va falloir tenir la distance, concrétiser tout ça, les motivations et les idées, les projets, les envies, les rêves.
C’est pas le plus simple, tenir sur la longueur.
Mais ça fait vingt‑deux ans qu’on se dit ça, pour certains d’entre nous, ici.
Alors, tant que vous serez derrière nous, on se dira qu’à la fin, c’est nous qu’on va gagner !