Aide sociale à l’enfance : entendre les enfants pleurer.

« Une situation dramatique », au point qu’il faut qu’il y ait « un électrochoc au sein du gouvernement »… Ce mardi, la Commission d’enquête sur les manquements de la politique publique de protection de l’enfance rend son rapport. Un travail entamé suite au suicide de Lily, il y a un an, seule dans une chambre d’hôtel du Puy-de-Dôme. Lily, 15 ans, suivie par l’Aide sociale à l’enfance depuis ses trois ans. Les conclusions du rapport ? Elles sont terribles. Sur le manque de moyens, avec 30 000 postes, au bas mot, qui manquent dans le secteur. Sur les conséquences : des enfants de deux ans qui se rendent seuls, en taxi, à leurs rendez-vous médicaux. Ou des berlines qui attendent les adolescents à la sortie des foyers pour les prendre et les prostituer… Vous n’y croyez pas ? Vous pensez que ce n’est pas possible ? C’est pire, bien pire encore. On n’a pas été nombreux, dans les médias, à tirer la sonnette d’alarme. Fakir l’a fait. On vous remet notre enquête ici, en accès libre.

8 avril 2025, première publication avant mise à jour le 15 décembre 2019

C’est une plongée en apnée au milieu de ce qu’il y a de plus insupportable. Des vies qui basculent. D’enfants qui pleurent et crient. Parce que manque de cœur, de temps, de postes, d’envie, de courage, de justice. De volonté politique.

« Non mais soyez sympas, je proteste… On vous donne la parole… François file le micro longtemps, et vous revenez encore mettre le bazar… »
Ça devient une habitude.
Après chaque projection de J’veux du soleil, une bande débarque sur la scène, déploie un étendard, arrache le micro, gueule dedans. Des anti-spécistes. Des anti-nucléaires. Des anti-police. Des anti-tout. Y a quoi, ce soir, au cinéma ?
« Contre les placements abusifs d’enfants », je lis sur la banderole.

Un type hurle, un peu agité, contre « la ministre de l’Injustice, qui couvre le trafic ». Avec courage, François s’est écarté d’un bond, pour ne pas être pris en photo là, au milieu du happening, tandis que tout le gouvernement, et le président lui-même, est accusé de « complicité » avec on ne pige pas bien quoi.
« On est obligés de le faire, obligés… me lance une dame. On fait un live Facebook… On est obligés, on a encore appris qu’une mère a essayé de se suicider aujourd’hui à cause de son enfant, on est à cran… Mais vous êtes qui, vous ? Vous travaillez avec monsieur Ruffin ? Je vous avais e



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