n° 109  

Les petites mains : Fakir/Bernard Arnault, même combat !

Par Le SPMF, syndicat des petites mains de fakiriennes |

Quand vous faites dans la sape de luxe, faut s’attendre à être victime de contrefaçon...

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« Eh... vous étiez au courant de ça ?! » C’est Mily, en scrutant les réseaux sociaux, qui a levé le lièvre : notre tee-shirt « I Love Bernard », notre emblématique, notre mythique tee-shirt « I Love Bernard », celui de Merci Patron !, celui que vous vous arrachez dans les manifs, était vendu (et pas par nous !) en ligne sur des sites américains, australiens. Dans toutes les tailles, tous les modèles, homme, femme, « base-ball », « casual »... On est tombé de nos chaises, déjà branlantes. « Mais c’est pas possible !  », s’est étranglé le rédac’ chef, aussi pointilleux sur les chiffres du nombre d’abonnés que sur les ventes de tee-shirts, et de bouquins, et de DVD...
« Faut agir, on peut pas laisser faire ! » Toute l’équipe, pour le coup, était scandalisée. La colère débordait.
« Ils les vendent plus cher, en plus : 20 dollars, alors que normalement, c’est 15 euros ! Les ordures ! », s’est offusquée Magalie.
- Vous imaginez la perte, pour nous ? Les primes en moins ?
- Faut porter plainte ! Aller au commissariat !
- À l’OMC, plutôt, ils sont faits pour ça, les grands conflits commerciaux.
- Et si on proposait à Bernault Arnault de lancer une action commune ? Il doit avoir l’habitude des affaires de contrefaçon, avec LVMH. Et puis, il a les moyens. Et il est concerné, non, aussi, quelque part ?  » Silence.

On s’est arrêté là, parce qu’on sentait bien que, poussés par la haine, on partait un peu trop loin dans le délire,d’un coup. Parce qu’on voyait, aussi, que le dirlo n’était pas très chaud.

« Vous savez, c’est compliqué, a soufflé Tristan... J’ai contacté les sites internet, bon, ils sont basés en Australie, aux États-Unis, avec le décalage horaire et tout, ils vont pas répondre.
- Tu déconnes ? Il faut qu’ils l’assument, oui, leur forfaiture ! Qu’ils crachent au bassinet !
- Oh, vous savez, ils ont pas dû en vendre beaucoup, de toute façon...  »

Le doute s’est insinué, soudain : il serait pas dans le coup, notre nouveau dirlo ? Il aurait pas organisé un trafic parallèle, et international, de nos tee-shirts, pour arrondir ses fins de mois ? Devant la suspicion, il a mené l’enquête. Et a sauvé sa peau, en débusquant la vraie coupable : une « artiste », de Montpellier. Qui avait eu l’idée, facile : piquer notre légendaire création, celle d’Artura, se l’approprier pour en faire son business ! « Vous prie de m’excuser... bla bla bla... à usage personnel... bla bla bla... n’avais pas pensé à l’enlever du site de vente...  » Elle pensait nous endormir, en plus, avec son charabia ! Une idée a germé, du coup : récupérer les bénéfs des tee-shirts vendus dans le monde entier sur notre dos, et se faire plaisir. Au canard, les espoirs balancent entre un pot de pâté picard, et un jacuzzi XXL. On croise les doigts.

PS : Et si vous voulez acheter le vrai, le seul tee-shirt « I Love Bernard » et briller dans les repas mondains, c’est sur notre boutique, ici : fakirpresse.info/boutique/