Le Capital raconté par… mon sapin de Noël

Quelle part de notre porte-monnaie va dans la poche de l’actionnaire ou de l’intérimaire ? Les petits objets du marché de proximité racontent les grands marchés mondialisés. Fakir remonte la filière de la production et de l’exploitation.

Publié le 9 décembre 2022

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De quoi avoir les boules

Lancée par le président américain Calvin Coolidge, en 1923, la tradition de l’arbre de Noël devient vite un business florissant. Au début les sapins étaient directement prélevés dans les forêts ou cultivés par des agriculteurs, sur de petites parcelles, pour réaliser un modeste bénéfice en fin d’année. Mais avec le temps, de grandes sociétés agricoles flairent le filon de la « magie de Noël » et se lancent sur le juteux marché des épineux. Au point qu’aujourd’hui, quelques entreprises trustent le marché : NordicTrees au Danemark, Zhangpu Shunxin en Chine et le géant franco-belge Greencap, installé en Bretagne, où il a procédé à la conversion en champs de sapins, en quelques années, de plus de 1000 hectares de terres arables, prés et bocages. La concentration dans ce secteur, comme partout, se poursuit, favorisée par un contexte inflationniste (+ 150 % pour le prix des engrais, + 60 % pour celui du terreau ces six derniers mois). Alors, pour survivre, les PME appliquent les recettes des grands groupes. Deux exemples : la société Forez, dans la Loire, a investi dans des containers frigorifiques destinés à l’acheminement des sapins de Noël à destination des Dom-Tom. Et Naudet, dans la Nièvre, accapare les terrains pour vendre ses 10 000 sapins par jour, en moyenne, en décembre. C'est que les aiguilles aiguisent l’appétit : en 2021, en France, le sapin de Noël est un marché de 176 milli

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