Depuis ce printemps, je n’occupe plus aucun rôle de direction, ni officiel ni officieux, dans Fakir. Aucune crise, juste la fatigue, après 22 années à en porter la direction et la rédaction. L’une est désormais confiée au Conseil d’administration, Fabian, Françoise et Sylvain, qui se sont mis en quête d’un directeur/trice. L’autre est reprise en main par Cyril, qui était déjà mon adjoint en la matière.
Diriger une entreprise, fût-elle associative, et une association de gauche, n’est pas chose aisée. Franchement, quand j’ai démarré en 1999, alors que j’aspirais juste à faire reporter, c’est malgré moi que j’ai endossé ce rôle de « patron ». J’ai serré des boulons tous les jours. J’ai fait mon radin sur le pognon. J’ai poussé des gueulantes. J’ai signé des ruptures conventionnelles. J’ai commis plein d’erreurs, et nous avons aussi réussi pas mal de trucs. Le bilan me semble globalement très positif : il était improbable qu’un petit canard picard, tiré sur une photocopieuse, soit un jour diffusé dans tous les kiosques du pays et devienne un phare de la gauche !
Je laisse, en effet, un bel outil, en état de marche. La réputation du journal est bonne. Les ventes et les abonnements, sans se maintenir au point haut post-Merci patron !, atteignent des niveaux plus qu’honorables. Les finances sont saines, avec un modeste matelas en cas de coup dur. Cyril et le futur directeur/trice vont mettre sur pied un
Nous : le départ tranquille
Depuis le temps que le Syndicat des Petites Mains rêvait de destituer le boss !
Publié le 23 septembre 2022
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