L’exploité du mois : Martine, l’exploitée à plus de 50 %

« À l’époque, Fakir, c’était dur de le choper ! Si on le trouvait dans une manif, on était fins heureux, tiens ! » Attention, messieurs‑dames : Martine vous parle là d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, celui des premiers pas du canard, à l’aube des années 2000. Un bail qu’elle nous traîne autour !

Publié le 28 avril 2023

« Sur Amiens, on n’en pouvait plus du maire, de Robien. Il avait foutu la culture à la poubelle. Avec nos trois mômes (on en a quatre aujourd’hui), on pouvait même plus aller voir un spectacle, c’était devenu trop cher. Et, donc, Fakir est arrivé, et ça nous a fait du bien de voir que d’autres pensaient comme nous... » à la même époque, Martine manifeste contre un projet de bétonisation du parc Saint‑Pierre. « On habitait depuis tout petits à Amiens‑Nord, et ce parc, c’était nos vacances, la piscine à 50 centimes l’entrée, ch’camion de frites, les grenouilles dans les marécages… Et ce jour‑là, on voit François qui vend son journal à la criée... » Traînée par sa copine Isabelle, Martine se retrouve dans la foulée à mettre le journal en question sous enveloppe, dans un garage. « On passait la soirée au pain – pâté – pinard, on connaissait personne au début, mais ça faisait carrément du bien d’être là ! » Quinze ans plus tard, c’est ce même bien‑être qu’elle est revenue chercher chez nous. Avec les enfants, elle n’avait plus trop le temps de bénévoler. Jusqu’en 2018. « Je bossais dans un service d’aides à domicile mais j’ai été licenciée économique. Mes démarches, mes lettres de motivation, elles ont jamais abouti à un seul entretien. Normalement, en tant que travailleuse handicapée, je pouvais prendre ma retraite à 55 ans... — Ah bon ? T’es handicapée ? Je sav

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