Pour que « les gens qui ne sont rien », comme dit Macron, pour que « ces hommes et ces femmes sur qui le pays repose tout entier », encore Macron, pour que « la seconde ligne », toujours Macron, avec les auxiliaires de vie sociale, les femmes de ménage, les caristes, les ouvriers de l’agro‑alimentaire, etc., entrent dans la campagne présidentielle, on fait comment ? C’est une affaire de grands, tout ça, de grands qui causent à la télé et dans des palais, de grands qui ont les diplômes bien en ordre et les belles paroles, de grands qui parlent de grandes choses. Où est la place pour les petits, même en démocratie ? Où est la place pour Hayat, Jeannette, Annie, Sylvie ? On va essayer, nous, de leur faire une place, de force. Notre film « Debout les femmes ! » est un outil pour ça. Mais un outil, bon, soit ça reste oublié, dans un coin de l’atelier, soit ça tombe entre les bonnes mains, du bon bricoleur, qui produira des miracles avec. C’est vous, les bonnes mains ! C’est vous, les bons bricoleurs ! Dans notre dernier numéro, on lançait cet appel : faire du 8 mars, de la journée internationale des droits des Femmes, un grand ciné à ciel ouvert. Qu’on projette notre film, dans votre salon, dans la salle des fêtes, sur un rond‑point, dans un cinéma pourquoi pas. Qu’on y invite, à ces projections, nos héroïnes des métiers du lien. Des maires, des députés, les journalistes du coin, aussi. Qu’on