n° 110  

Nous : notre remède à la morosité

Par Cyril Pocréaux |

Contre l’ambiance générale pas vraiment festive dans le pays, on a trouvé le remède : le message de Jules, et vous !


« De : Lycée Marie Curie
À : parents d’élèves
Le 15/11 – 10h32
Objet : Alerte à la bombe dans le lycée de votre enfant. »

Ah.
Bon, mais…
« Nous vous informons que le lycée a dû être évacué, nous vous tiendrons au courant de la suite des événements. »
Bon, ben…
Et puis dix minutes plus tard, le mail suivant :
« De : Votre assurance habitation.
À : Sociétaires.
Le 15/11 – 10h45
Objet : Vents très violents prévus dans votre ville à partir de 18h00, ne sortez pas de chez vous ! »

D’accord, mais comprenez bien, ça fait quand même bizarre, ce genre de messages qui s’accumulent… Et, deux jours plus tard, encore, un autre mail qui tombe, « Nouvelle alerte à la bombe dans le lycée de votre enfant. Nous vous tiendrons informé de… »

Le pire, dans tout ça ?
Qu’on s’habitue, peu à peu, comme la grenouille dans la casserole qui ne sent pas la température de l’eau monter. Qu’on s’y résolve, qu’on s’y prépare, presque, inconsciemment, à voir monter les tensions, l’eau des inondations, le réchauffement et les agressions, les attentats, à la guerre, à peine plus loin de chez nous.
Et puis, un autre mail arrive, de Jules :

« De : Jules
À : Rédaction Fakir
Objet : Demande bénévolat ».

Qu’on ne comprend pas bien, d’abord. « Il veut nous faire bosser bénévolement ? Ou alors, il voulait dire "stage", ou "poste", c’est ça, non ? Il demande du boulot, en fait ? »
Mais non, non : on appelle Jules, qui est journaliste, qui nous explique qu’il aime Fakir, et depuis un bail, que ça lui plairait, d’avoir le temps, réfléchir aux sujets, « sérieux sur le fond mais rigolo sur la forme » comme on le revendique. Et il s’y met, en plus, au point qu’on a à peine le temps de lire tout ce qu’il nous envoie !

Y a des bonnes nouvelles, des petites lueurs, comme ça, qui vous réchauffent le coeur.
Parce qu’on va en avoir besoin, des bonnes volontés. Pour vendre plus de journaux encore. Lancer notre nouveau site internet, aussi. Il arrive, tout nouveau tout beau, avec plein de nouvelles rubriques, des archives qu’on aime, de l’aventure et du rêve. On va s’arrêter là : vous devriez le voir arriver bientôt, avant même le prochain numéro.

Et puis, on vise plein d’autres beaux projets (souvent repoussés, c’est vrai) pour 2024, et les 25 ans du canard. Au milieu de tout ça, Fabien part, qui faisait déjà figure d’ancien du canard, Fabien qui retourne à ses premières amours d’animateur. Et Clément qui arrive, avec plein d’idées, pour le site, justement, et pour mieux nous faire connaître, nous faire voir, nous faire lire.

Mais on le sait, ça ne suffira pas : pour tout ça, on a besoin de vous.
De vos bras (on a sans cesse besoin de bénévoles, de militants, un peu partout en France : contactez‑nous !). De vos idées (Nicole lit et répond à chacun de vos courriers, vous le savez). De vos soutiens (même quand le moral est dans les chaussettes, vos preuves d’amour nous le remontent). De vos sous, aussi (abonnez‑vous ! abonnez un ami, une voisine, un tonton pour Noël) !
Parce que, si on est tous d’accord qu’à la fin c’est nous qu’on va gagner, n’oublions pas le début de la maxime : « Sans vous on ne peut rien, avec vous on peut beaucoup ! »

On vous attend.