Panique à la maison de retraite

Publié le 23 septembre 2022

Amiens, le 7 juin « Ma mère s’est cassé le col du fémur il y a deux ans, et après l’opération, il n’était plus question qu’elle retourne chez elle. On l’a mise en maison de retraite chez Korian. C’était cher et pas top, je passe. Et elle préférait aller à Saint-Victor, parce que c’était boulevard Beauvillé, mon père pourrait lui rendre visite… » Pendant une tournée, sur ma campagne, une dame me tire par la manche, pour témoigner des déboires de sa maman. « Mais ce matin, voilà qu’une stagiaire m’appelle, une stagiaire ! Et elle me dit comme ça : ‘‘Deux unités vont fermer par manque de personnel, donc on va transférer nos patients à l’hôpital nord.’’ Ils doivent partir lundi, du jeudi pour le lundi ! Vous imaginez le choc pour des personnes âgées ! Et encore, à l’hôpital, il n’y pas de place pour tout le monde. Certains seront envoyés dans des Ehpad à la campagne. à d’autres, on demande aux familles de les reprendre. C’est la panique. Je me suis rendue dans l’établissement : les résidents n’étaient pas au courant. Ma mère, ça l’a abattue. La cadre de santé, la pauvre, elle fait ce qu’elle peut. Et les médecins ont pris cette décision par sécurité, certes. Les infirmières que j’ai croisées m’ont dit : ‘‘Ça fait des mois qu’on lance l’alerte, qu’on prévient notre hiérarchie que ça ne va plus, mais avec aucune réaction.’’ Du coup, il y a des démissions

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