Vous avez le parcours, déjà, pour Paul : installé depuis 2011 à Amiens avec sa femme, Marie-Christine, pour vivre ici leur retraite et se rapprocher de leurs filles. Vous avez une bonne partie de ses motivations, aussi, à notre exploité‑bénévole : la révolte contre l’injustice. Chez GDF, il s’occupait de certifier les accessoires, et pointait à la CGT. à Amiens, il s'engage dans le plus gros comité de quartier de la ville. Et chez Fakir, il se fait enrôler à peine arrivé à la retraite, à force de suivre Marie-Christine qui venait, elle aussi, aider au canard. « J’ai fait la connaissance de toute l’équipe, Magalie, Fabien, et du coup on a commencé à faire appel à moi. Je fais la saisie des abonnements, début janvier j’ai enregistré 350 chèques, tiens ! — Ah, une bonne nouvelle ! — Et avec Magalie, on s’est tapé de ranger tout le garage. C’est les deux cassés de Fakir qui se sont tapé tout le rangement, tu crois que c’est normal ? — Râle pas, le titre d’exploité du mois, ça se mérite… — Bon, c’est vrai qu’on en chie parfois, mais c’est jamais chiant. On vit de grands moments d’émotion, comme lors de la présentation des films. » Quand il dit qu’il est cassé, Paul, c’est à cause d’une maladie osseuse de la colonne vertébrale qui l’enquiquine. Surtout parce qu’il a dû renoncer à son matériel pour en prendre un plus léger : avant, il se trimballait d’énormes télescopes, il paraît. « Oui, c’est pour faire de l’astrophotographie. — Ça existe, ça ? — Bien sûr ! Je prends en photo les nébuleuses en dehors de la voie lactée, les galaxies voisines. Il faut un matériel spécial car quand on regarde le ciel, on ne voit pas les ombres : il fait trop sombre. Pour