« Roosevelt, la brasse coulée et moi »

« Je vous fais du café, hein ? » « Ruffin sur le zinc », aujourd’hui, c’est sur la table de sa cuisine. On venait parler économie de guerre climatique. On a surtout causé Roosevelt, brasse coulée, tondeuse à gazon et salut de nos âmes.

Publié le 7 juillet 2023

Fakir : Alors, comme ça, tu veux envoyer tout le monde à la guerre ? à la guerre climatique, pour être précis ? François Ruffin : Ah oui… En fait, le point de départ de tout ça, c’est ma rencontre avec Richard Wilkinson, tu sais, l’épidémiologiste anglais, qui avait compilé des tas d’études... F. : Dont on avait fait un bouquin, à Fakir  : L’égalité c’est la santé. F. R. : Voilà. Il m’avait expliqué quelque chose de totalement contre-intuitif : les civils anglais ont gagné, pendant la deuxième Guerre mondiale, sept années d’espérance de vie. Jamais on n’avait assisté à un tel gain parmi les classes populaires. Et pourquoi ? Parce que tout le monde était rationné. Mais dans « rationné », il y a « ration » : chacun avait la sienne. Le programme alors mis en place avait permis de canaliser les richesses vers les besoins réels, vers ce qui relevait de la plus grande utilité. On produisait ce qui était important pour l’armée, et pour les besoins essentiels. Mais j’ai eu une autre épiphanie écologique. C’était en 2017, un été de canicule, je descends en vacances en bagnole, dans mon Berlingo, avec mes enfants… F. : Ah oui, je connais l’histoire. F. R. : Oui, vous la savez par cÅ“ur, à force de m’entendre la raconter, mais je raconte quand même [il se marre]. Donc on descend sur la route de l’Ardèche, et là j’entends à la radio une étude : 1/3 des oiseaux ont disparu en 40Â

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