Ses couilles sur le pare-brise

La tête encore pleine de rhum et de pinard, avec Xavier, nous étions en route pour Amiens. Sans se douter des mésaventures que nous allions vivre en chemin…

Publié le 20 juillet 2021

« Tu me poses à Amiens ? C’est sur le chemin. » Chez Francis, on était partis en tandem pour le reportage, Xavier à la photo et moi au stylo. On avait pas mal picolé, du rhum et du pinard. Le gars, un peu fada, s’était énervé, nous avait même menacés, avant de retomber en grandes amitiés, de nous emmener au cimetière, sur la tombe de sa mère. Alors, m’installant à la place du passager, après cette journée, je souffle. Xavier reprend le volant de sa bagnole : « Enfin, c’est pas la mienne mais je la garde pour un copain. » ça sent la route peinarde, en pente douce : en ligne droite, une heure et demie de trajet, max. « Ah non, je prends pas les autoroutes, prévient Xavier. Pas question de filer de la thune aux sociétés qui les gèrent. » J’acquiesce. Va pour les petits villages via les départementales du Nord. Mais faudra pas être pressé, vraiment : à peine démarré, voilà qu’on s’arrête à une station‑service. « Qu’est-ce que tu fais ? On a de l’essence… T’as envie de pisser ? — Non, mais avec ce qu’on a bu chez Guevara, faut que je me refasse. » Il disparaît dans la boutique, en revient avec, dans une main, un sac de pains au lait, dans l’autre un tube d’aspirine. Et le voilà qui enquille, main droite – main gauche : aspirine – pain au lait – aspirine – pain au lait, à la suite, sans reprendre son souffle. « Mais qu’est-ce que tu fous ? — C’est un super truc. Si tâ€

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