Slow Flower Power !

En voulant offrir un bouquet à mamie, on a découvert qu’en France neuf fleurs sur dix viennent de l’autre côté de la Terre. Mais qu’est-ce qui se passe dans nos champs de fleurs ?

Publié le 30 avril 2024

"Tu rentres vite ? On va boire l'apéro ! Bisous, maman. " Et comment ! Je ne vais pas me faire prier ! Un apéro, ça fait partie de mon top 3 des meilleurs messages. Tout en rangeant mon barda pour quitter le journal, je tapote : " J'arrive ! T'as besoin d'un truc sur la route ? — Regarde pour un bouquet de fleurs, c'est l'anniv de mamie ! " Quelques kilomètres vers l'ouest d'Amiens et un créneau plus tard, négocié en toute finesse, me voilà à Molliens, à pousser la porte de chez Anne-Sophie. Après quelques minutes à discuter des fleurs et du mauvais temps, je tilte : pourquoi Anne-Sophie propose des roses à la vente quand celles du jardin de mamie ne sont toujours pas sorties ? " Parce que, je vous le dis, elles ne viennent pas de France pour la plupart. Elles viennent d'Équateur, elles sont moins chères et durent plus longtemps. Parce que, quand tu dis aux gens que la rose coûte quatre euros, certains tiquent. " J'étais abasourdie. Ces roses, là, sont produites à des milliers de kilomètres ? Je n'ose même pas imaginer le coût énergétique et environnemental… " Et pour la Saint-Valentin, par exemple, ça a marché ? — J'avais prévu 400 roses et à ma grande surprise tout est parti ! — Mais pour les autres fleurs, vous travaillez avec des producteurs français ? — Je suis livrée par la Hollande et la Belgique, c'est un transporteur hollandais qui me ramène tout ça. La plupart des produ

Contenu réservé à nos abonné·es

3€ par mois seulement !

Vous devez être connecté·e à votre compte Fakir pour accéder à cet article.

Articles associés

Pour ne rien rater, inscrivez-vous à la

NIOUZLAITEUR

Les plus lus

Les plus lus

Retour en haut