14/01/2020
« Est‑ce qu’on pourrait envoyer Hannah Arendt au procès de France Télécom ? » a blagué le rédac’ chef. C’est que la philosophe y aurait confirmé, sans doute, sa thèse sur la « banalité du mal ». Aux récits de suicides, le PDG Didier Lombard répond « dette », aux témoignages (...)
« Est‑ce qu’on pourrait envoyer Hannah Arendt au procès de France Télécom ? » a blagué le rédac’ chef. C’est que la philosophe y aurait confirmé, sans doute, sa thèse sur la « banalité du mal ». Aux récits de suicides, le PDG Didier Lombard répond « dette », aux témoignages de souffrances, « concurrence ». Il plane dans ses tableaux Excel. Sauf quand, parfois, apparaît le réel... Un reportage de Cyril Pocréaux, mis en illustration par (...)
« Est‑ce qu’on pourrait envoyer Hannah Arendt au procès de France Télécom ? » a blagué le rédac’ chef. C’est que la philosophe y aurait confirmé, sans doute, sa thèse sur la « banalité du mal ». Aux récits de suicides, le PDG Didier Lombard répond « dette », aux témoignages de souffrances, « concurrence ». Il plane dans ses tableaux Excel. Sauf quand, parfois, apparaît le réel... Un reportage de Cyril Pocréaux, mis en illustration par Francis Buchet. **Une fenêtre sur leur âme. (...)
14/01/2020
Marion a perdu sa petite. Et de sa douleur, elle tire une leçon politique. Marion discutait avec François, après une projection de J’veux du soleil !, près de Pau, et dans le brouhaha, je n’entendais pas très bien. Je chopais juste quelques bribes : « Mon bébé... (...)
Marion a perdu sa petite. Et de sa douleur, elle tire une leçon politique. Marion discutait avec François, après une projection de J’veux du soleil !, près de Pau, et dans le brouhaha, je n’entendais pas très bien. Je chopais juste quelques bribes : « Mon bébé... perdu... hôpital… », une horreur en filigrane, qui contrastait avec son sourire, sincère, de jeune femme épanouie. Je me suis rapproché : « J’ai perdu un bébé, oui, le 20 (...)
Marion a perdu sa petite. Et de sa douleur, elle tire une leçon politique. Marion discutait avec François, après une projection de J’veux du soleil !, près de Pau, et dans le brouhaha, je n’entendais pas très bien. Je chopais juste quelques bribes : « Mon bébé... perdu... hôpital… », une horreur en filigrane, qui contrastait avec son sourire, sincère, de jeune femme épanouie. Je me suis rapproché : « J’ai perdu un bébé, oui, le 20 décembre. Enfin, ‘‘perdu’’… J’aime pas cette expression, (...)
14/01/2020
À Montpellier, des mamans se rassemblent, se déguisent et se battent. De suite, chez les bailleurs sociaux, ça rigole moins… Elles ont déboulé comme ça, une douzaine de blouses blanches, stéthoscopes à la main, pour donner des consultations à grand renfort de slogans (...)
À Montpellier, des mamans se rassemblent, se déguisent et se battent. De suite, chez les bailleurs sociaux, ça rigole moins… Elles ont déboulé comme ça, une douzaine de blouses blanches, stéthoscopes à la main, pour donner des consultations à grand renfort de slogans et pancartes devant le centre de la Sécu de l’Hérault. Des femmes, surtout. Des enfants, beaucoup. Mais pas de toubibs, non : des mamans en colère, derrière le côté (...)
À Montpellier, des mamans se rassemblent, se déguisent et se battent. De suite, chez les bailleurs sociaux, ça rigole moins… Elles ont déboulé comme ça, une douzaine de blouses blanches, stéthoscopes à la main, pour donner des consultations à grand renfort de slogans et pancartes devant le centre de la Sécu de l’Hérault. Des femmes, surtout. Des enfants, beaucoup. Mais pas de toubibs, non : des mamans en colère, derrière le côté ludique de la manif… « Y a un virus qui traîne, chez (...)
25/11/2019
Notre copain Victor en a bavé, chez Picard, les surgelés. Heureusement, niveau lutte, la famille et les copains sont au point... De : Claire Date : sam. 17 nov. 2018 01:16 Objet : Victor roulé dans la semoule chez Picard Bonjour Cyril, Excuse-moi de te (...)
Notre copain Victor en a bavé, chez Picard, les surgelés. Heureusement, niveau lutte, la famille et les copains sont au point... De : Claire Date : sam. 17 nov. 2018 01:16 Objet : Victor roulé dans la semoule chez Picard Bonjour Cyril, Excuse-moi de te déranger, je sais que tu es overbooké, mais là j’ai besoin de conseils sérieux... Mon fils Victor travaille chez Picard Surgelés comme vendeur pour un SMIC. Aujourd’hui son (...)
Notre copain Victor en a bavé, chez Picard, les surgelés. Heureusement, niveau lutte, la famille et les copains sont au point... De : Claire Date : sam. 17 nov. 2018 01:16 Objet : Victor roulé dans la semoule chez Picard Bonjour Cyril, Excuse-moi de te déranger, je sais que tu es overbooké, mais là j’ai besoin de conseils sérieux... Mon fils Victor travaille chez Picard Surgelés comme vendeur pour un SMIC. Aujourd’hui son chef de secteur vient lui annoncer sa mise à pied (...)
25/11/2019
Chroniques sur corde, c’est un peu « l’ordinaire d’un ouvrier dans la France du début du XXIe siècle », nous dit Éric Louis. C’est ça : du malheur, c’est sûr, de la fierté, aussi, ne pas baisser les yeux, mais des moments marrants, malgré tout, au milieu. Quand (...)
Chroniques sur corde, c’est un peu « l’ordinaire d’un ouvrier dans la France du début du XXIe siècle », nous dit Éric Louis. C’est ça : du malheur, c’est sûr, de la fierté, aussi, ne pas baisser les yeux, mais des moments marrants, malgré tout, au milieu. Quand il est parti de Fakir, où il faisait à peu près tout ce qu’on ne faisait pas, nous autres bras cassés, notre copain Eric est devenu cordiste. Un de ces gars qui (...)
Chroniques sur corde, c’est un peu « l’ordinaire d’un ouvrier dans la France du début du XXIe siècle », nous dit Éric Louis. C’est ça : du malheur, c’est sûr, de la fierté, aussi, ne pas baisser les yeux, mais des moments marrants, malgré tout, au milieu. Quand il est parti de Fakir, où il faisait à peu près tout ce qu’on ne faisait pas, nous autres bras cassés, notre copain Eric est devenu cordiste. Un de ces gars qui montent et descendent en rappel, dans les endroits (...)
Fakir Journal fâché avec tout le monde ou presque
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