Après la Bastille, la prise de l’OPAC

« Faut venir à l’OPAC à 15h15, qu’on va l’occuper avec trois cent familles, des femmes des enfants, que moi je ramène tout le monde, ma parole je parle la vérité, etc. » Au téléphone, Monsieur Abdi, le président de l’ANRA (l’Association Nationale des Rapatriés d’Algérie) me promet la Révolution. Par sympathie pour le bonhomme, j’enfourche mon vélo jusqu’à l’office HLM.

Publié le 27 mai 2006

C'est le bazar dans le hall. Une cinquantaine de personnes poireautent, debout, une maman des gosses pleins les bras, un gamin qui déchire des papiers et en parsème la moquette, des hommes surtout, arabes la plupart, un dossier sous le bras – tandis que Monsieur Abdi négocie à l'accueil : – Je veux voir le directeur ! – Il est absent, balbutie la dame. – Dites lui que c'est le Président... – Mais il n'est pas là, ou en réunion. Alors Monsieur Abdi s'énerve, et il ne faut pas énerver Monsieur Abdi. Il hurle dans les oreilles de l'hô

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