Babar, le Camp des autres

Son nom de famille était synonyme d’insulte durant ma scolarité. Des crachats, des coups, des injures. Par dizaines, par centaines. Du racket et des balayettes. Des tas de gamins, abrutis par l’élan du troupeau, lui courant après.

Publié le 8 octobre 2019

" Babar ! Babar ! " Sur le rond-point d'Albert, une vingtaine de Gilets l'appellent, mais il ne les entend pas. Il est entouré d'autres gars, sous un des abris bricolés de toiles et de palettes. " Babar ! Babar ! - Il faut que Babar motive les troupes. Il sera suivi, lui. " Babar sort de sa cahute, mi-poubelle mi-palais, et se met à gueuler. Ils le suivent. Une quarantaine. Bientôt plus. Tous les groupes du rond-point se joignent à la farandole improvisée. Qui fait un tour, puis deux puis dix du rond-point. Sous une pluie qui nous trempe le slip et un froid qui nous le gèle. À cha

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