Benoît Coquard : « C’est les affinités qui bousculeront le politique ! »

Il avait suivi, pendant dix ans, celles et ceux qui deviendraient les Gilets jaunes. Puis écrit Ceux qui restent – Faire sa vie dans les campagnes en déclin. Du coup, on s’est dit que Benoît Coquard, sociologue de son état, était bien placé pour raconter ce gouffre qui se creuse entre la gauche et des électeurs qui filent, élection après élection, au RN. On n’a pas été déçus : il nous a expliqué des trucs passionnants, et dessiné de vraies pistes pour que la gauche reconquière les classes populaires.

Publié le 15 octobre 2024

1) Aux racines du vote

Fakir : Je voudrais commencer avec un exemple que vous donnez dans votre livre, Ceux qui restent. C’est celui de Ludovic, la trentaine il me semble, ouvrier intérimaire, qui explique qu’il ne peut « pas blairer les racistes », tout en votant Marine Le Pen. Cela semble contre-intuitif… Benoît Coquard : Ludovic me fait cette confidence à moi, car il sait que je suis de gauche, que je viens du coin, que je vis là : je n’ai pas pour lui la figure classique du sociologue. Mais il n’ira pas forcément le dire aux copains. Dans les coins sur lesquels je

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