CICE : La (vraie) France des assistés 1/2

par Baptiste Lefevre, François Ruffin, Vincent Bernardet 17/03/2017 paru dans le Fakir n°(78 ) décembre 2016 - janvier 2017

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Bruno Le Maire annonce 10 milliards de coupes budgétaires pour 2024. Et même 20 milliards, encore, en 2025. Il veut tailler dans les budgets de l’éducation, de l’environnement, de l’hôpital... parce qu’il ne veut pas « d’un État qui devient une pompe à fric ».
Mais qu’a fait Macron, sous Hollande, puis comme Président, avec le CICE ? Il a pompé, et il pompe encore, chaque année, 22 milliards d’euros aux Français, habilement transformés en 2018 en exonération de cotisations. Pour les offrir aux grands groupes, ceux-là mêmes dont les dividendes explosent.
On vous raconte l’origine de ce hold-up géant, et caché...

Amiens-Ailly, jeudi 29 septembre, 8 h 01. Ça sentait le roussi depuis un bail. Mais ce soir-là, un SMS de Freddy, délégué là-bas, tombait comme un couperet : « La CGT et FO Bigard appellent tous les citoyen‑ne‑s à venir manifester sur le site de l’usine Bigard à Ailly-sur-Somme ce jeudi 29 septembre à partir de 6 h 30 contre la fermeture du site. » Aussitôt, notre routine, on avait préparé un petit tract à nous sur le vendeur de steaks : « Qui est Bigard ? » D’après le classement Challenges, Jean-Paul Bigard est la 166e fortune française. Il a grimpé de quatre places au palmarès, avec des richesses en hausse – qui atteignent les 400 millions d’euros. D’après le magazine : « Ce Breton de 66 ans contrôle, avec sa famille, 90 % du n°3 européen de la viande (chiffre d’affaires estimé : 4,3 milliards d’euros) ainsi que les marques Charal et Socopa. » À noter également que, en infraction à la loi, en toute illégalité : « Il ne publie pas ses comptes. » Difficile, donc, sur la dernière année, d’évaluer les bénéfices, qui s’élèveraient à cent dix millions d’euros. Nous insistions notamment sur « Des aides à la pelle » : En 2014, le groupe Bigard a touché 32 millions d’euros d’aides de l’État ! À la fois en Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE, inventé par la gauche, Hollande) et en allègements sur les bas salaires (créés par la droite, Fillon). Ces aides, distribuées aux multinationales, ne sont absolument pas conditionnées à des créations d’emplois, à des clauses sociales, ou à des exigences environnementales.

Et justement, ce jeudi matin, tandis qu’avec Vincent on roule vers Ailly-sur-Somme dans le Berlingo, de quoi nous informe France Inter ? « D’après un rapport de France Stratégie, le Crédit impôt compétitivité emploi aurait permis de créer ou de sauvegarder entre 45 000 et 115 000 emplois. » C’est le genre de calculs que j’aime bien faire de tête. Ça fait passer le temps au volant. Le CICE coûte, la radio le rappelait, aux alentours de vingt milliards d’euros par an. Divisés par 100 000 emplois (on arrondit, mais dans la fourchette haute). Égal 200 000. « Tu te rends compte ! 200 000 € par emploi ! C’est pas possible, j’ai dû m’emmêler dans les zéros… » Sur le siège passager, Vincent vérifie sur son téléphone portable : « C’est bien ça, 200 000 €. »

Pour mesurer l’énormité, là, il faut convertir ces 200 000 € en autre chose. En Smic, par exemple. Un Smic, c’est 20 000 € à l’année, avec toutes les cotisations – chômage, vieillesse, santé, etc. (Je connais ça par cœur, je suis petit patron…) 200 000 € valent, donc, dix Smic. Ça signifie quoi ? Qu’à la place de verser des dizaines de milliards, un peu au hasard, aux entreprises, pour derrière des résultats incertains, le gouvernement aurait pu, pour le même coût, embaucher directement, ou via des associations, des collectivités, dix fois plus de personnes au Smic ! Soit un million de chômeurs qui deviennent un million de smicards ! Là, oui, Pierre Gattaz aurait pu porter son fameux pin’s…

Je serais informaticien, là, je fabriquerais un « convertisseur de CICE ». Vous entreriez le nom d’un métier. « Infirmier », par exemple. C’est la débâcle dans les hôpitaux, on le sait tous, les patients qui attendent des nuits aux urgences, d’autres où le personnel apporte son propre papier toilette, les établissements parisiens qui épuisent leurs salariés, bref, une Sécu au bord de la crise de nerfs. Donc, embaucher des infirmiers, qui est contre ? J’ai regardé sur « infirmiers.com », c’est environ 1 828 € brut en début de carrière, allez, 2 000, soit 32 000 par an avec les cotisations patronales. En bien, ça fait 625 000 infirmiers. Voilà ce qu’on pourrait recruter avec les vingt milliards du CICE.

Mais vous avez raison : il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Avec mon convertisseur ultra-perfectionné, chacun pourrait se faire un mix à lui, ses embauches idéales : instits, animateurs pour le périscolaire, auxiliaires pour les vieux, cheminots, inspecteurs du travail, contrôleurs des impôts, etc. Cette manne, ces vingt milliards, constitueraient un vrai bol d’air pour le tissu social, pour des services publics aujourd’hui sous asphyxie.

Alors que là, ils n’ont servi à rien ou presque… Vous saisissez, maintenant, l’énormité de ces vingt milliards ? Il faut vous l’écrire en chiffres, peut‑être, avec tous les zéros ? 22 700 000 000 ? Non ? Ça ne vient toujours pas ?

Alors, je vais convertir en autre chose. En ministères. J’ai consulté le projet de Loi de finances pour 2017. Le coût du CICE c’est, pour cette année : 7,3 fois le budget « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » (3,12 milliards). 7,3 fois aussi le budget de la « Culture » (2,7 milliards). 2,5 fois le budget « Écologie, développement et mobilité durables » (8,99 milliards). 3,3 fois le budget « Justice » (6,89 milliards). 30,7 fois le budget « Sport, jeunesse et vie associative » (0,74 milliard). 40 fois le budget « Médias, livres et industries culturelles » (0,57 milliards). 70 % du budget « Défense » (32,4 milliards). 45 % du budget « Enseignement scolaire » (50 milliards). Vous le pigez, désormais, que c’est du lourd, ces vingt milliards ? Que ça peut rebattre les cartes complètement ? Qu’un gouvernement qui dirait : « Bam, notre priorité, c’est l’écologie », d’un coup d’un seul, il pourrait en tripler le budget, avec ces vingt milliards… et avec des effets sans doute plus significatifs sur l’emploi !

*** Baptiste a imprimé, lu, surligné, le « rapport d’évaluation par France Stratégie ». On le cite : Il y a accord pour estimer qu’aucun effet du CICE sur l’investissement, la Recherche et Développement et les exportations n’est visible à l’horizon de court terme. Les deux équipes qui se sont attachées à évaluer l’impact du CICE sur l’emploi et les salaires n’obtiennent pas les mêmes résultats. L’une (TEPP) conclut à la création ou la sauvegarde de 45 000 à 115 000 emplois. L’autre (LIEPP) ne met pas en évidence d’effet positif sur l’emploi ni sur les salaires. Les rapporteurs référents qui se sont prononcés sur les deux études estiment que les deux méthodologies sont a priori pertinentes. L’emploi apparaît rarement au cœur de l’affectation du CICE. Cela suggère que les entreprises ont consacré une partie importante du CICE à la reconstitution de leurs marges. C’est une agence gouvernementale, rattachée au Premier ministre, qui l’écrit : l’effet du CICE sur l’emploi est minime, voire nulle.

C’est donc une formidable gabegie. Un colossal gaspillage. Une dépense magistralement inefficace. Et qui nous engage, d’ores et déjà, pour l’avenir.

D’après France Stratégie, même si cette mesure était stoppée aujourd’hui : La dépense budgétaire effective liée au CICE devrait progresser sensiblement à partir de 2017 : 20,6 milliards en 2018, 21,4 en 2019, 22,3 en 2020. Il faut mesurer ici le paradoxe. Le gouvernement (« les gouvernements », on devrait dire, tant l’alternance ne change pas grand-chose à ces choix politiques), le gouvernement compte sur un « effet de levier ». En gros, en donnant un euro d’aide au privé, ça va démultiplier les énergies, et à force d’investissements, d’embauches, de croissance, de tout ça, à la fin, ça fera des petits, ça produira dix euros dans le PIB. Mais on assiste à l’inverse : l’effet de levier est remplacé par une évaporation. Chaque euro mis dans la machine devient dix centimes à l’arrivée. « Reconstitution de leurs marges » oblige... Ah qu’en termes galants ces choses-là sont dites ! En moins codé, ces subventions sont passées par profits et profits, se muent en dividendes pour les actionnaires, ou en rétributions pour les patrons. Ainsi, par exemple, de Carrefour (le premier bénéficiaire privé, derrière La Poste et la SNCF) : 120 millions de CICE. De quoi soutenir l’envolée des dividendes : + 25 % depuis 2012, 517 millions d’euros, soit 62 % des bénéfices. De quoi aider aussi un nécessiteux, le PDG, dont le salaire double, de 3,7 à 7 millions d’euros. Ainsi, également, de Casino, qui touche 97 millions de CICE et qui réduit ses « frais de personnel » d’à peu près autant. Tandis que la « rémunération des dirigeants », elle, ne connaît pas la crise : +12,5 % entre 2014 et 2015. Ainsi, enfin, pour conclure le tiercé de la grand distrib’, de Auchan : 88 millions d’euros de CICE. Les dividendes versés à la famille Mulliez ont quasiment triplé : 200 millions en 2015, contre 67 en 2014.

Sa marge de manœuvre budgétaire, François Hollande l’aura donc consacrée à ça. À rien. Mais c’est à cela, justement, qu’on découvre la puissance d’un dogme : qui va songer, aujourd’hui, malgré ce rapport, à stopper cette mesure ? Le rapport de France Stratégie va-t-il faire l’effet d’une bombe, même mini ? Va-t-il remettre en cause les orientations ministérielles ? Cette bombe a bien sûr fait pschiiiit ! (cf. encadré)

Bon. Ailly-sur-Somme ne se trouvant (d’après Mappy) qu’à 10,6 kilomètres de chez moi, vous conviendrez que, avec Vincent, ralentis il est vrai par des embouteillages matinaux, nous avons convenablement occupé cette petite demi-heure. Et il paraît plausible que, au fil de nos divagations, nous soyons arrivés sur le parking de Bigard. Nous y sommes donc. Vous imaginez le décor, glorieux. La Picardie brumeuse. Un frais matin d’automne. Des autocollants des Jeunesses communistes, des drapeaux CGT 80. Un barnum où l’on sert le café, avec quelques bancs en bois. Et tiens, c’est sympa : Freddy a déjà accroché notre banderole « À la fin, c’est nous qu’on va gagner » sur le grillage de l’usine. Même si ça ne paraît si évident ce matin, qu’on va gagner…

Encadré 1. Le palmarès

N°1. La Poste En 2015 : 341 millions d’€ de CICE. 6 284 emplois supprimés la même année. 629 millions d’€ de bénéfices.
N°2. La SNCF En 2014 : 318 millions d’€ de CICE. 1400 emplois supprimés. 10 000 à venir d’ici 2020. 7 500 kilomètres de voies devraient fermer sur la même période.
N°3. Peugeot En 2014, 146 millions d’€. Plus 800 millions d’€ de renflouement public la même année.
N°4. Carrefour 120 millions d’€ de CICE. +25 % de dividendes (65 % des profits) depuis 2012.
N°5. BPCE En 2014, le groupe Banque Populaire Caisse d’Épargne a perçu 107 millions d’€ de CICE. Cette même année, la firme a versé 175 millions d’€ de dividendes à ses actionnaires, le double en 2015. Depuis le lancement du CICE, elle a supprimé 7 % de ses emplois en France, soit 7 000 postes.
N°6. Casino 97 millions d’€ de CICE. Frais de personnel réduits du même montant.
N°7. Auchan 88 millions d’€ de CICE. 200 millions de dividendes reversés à la famille Mulliez. Rémunération des dirigeants : +12,5 % en 2015.
N°8. Renault En 2014, 86 millions d’€. Mais le constructeur fait surtout un carton sur le CIR – Crédit impôt recherche : 143 millions d’€, répartis entre plusieurs filiales pour contourner le plafond de 100 millions. Trois d’entre elles ne comptent aucun salarié. Malgré ces aides, les dépenses de recherche et développement sont en baisse de 15 %. Les effectifs, quant à eux, ont baissé de 3 200 employés entre 2013 et aujourd’hui.
Ensuite, on s’aventure dans le brouillard des incertitudes : SFR, Bouygues et consorts ne rendent pas public... l’argent que nous leur donnons ! Et Bercy conserve le secret. Une remarque sur ce palmarès : Le CICE est là, comme son nom l’indique, pour renforcer la « compétitivité ». Hormis les constructeurs automobiles, qui, parmi ces principaux bénéficiaires, est en concurrence avec des salaires roumains, chinois, indiens ? L’industrie est marginalisée : alors que la mesure était programmée pour elle, elle ne bénéficie que de 19 % des crédits.

Encadré 2. Le grand débat : donner plus ? Ou beaucoup plus ?

On a maté les déclarations sur le rapport de France Stratégie, a posteriori. Michel Sapin, ministre de l’Économie, réagissait ainsi : « Ces premiers résultats nous confortent dans notre choix d’amplifier le CICE dans le projet de Loi de finances 2017. » À croire qu’il n’a pas lu la même étude que nous… Gérard Collomb, maire de Lyon et soutien de Macron, fait mieux : « Le CICE, le pacte de responsabilité, ça a des effets. On voit une reprise de l’investissement, on voit de la création d’emploi. Mais si on avait fait ces mesures en début de quinquennat, elles auraient eu leurs effets il y a deux ou trois ans et François Hollande ne se trouverait pas aujourd’hui dans la position difficile dans laquelle il se trouve. » Le problème du CICE, c’est qu’on ne l’a pas fait assez tôt ! À droite, c’est la course au plus disant. Alain Juppé : « Il y aura 34 milliards de baisse des charges pour tous les secteurs, dont l’agriculture. On supprime le CICE et on ajoute 17 milliards, ce sera une aide massive. » Nicolas Sarkozy, lui aussi, prône le doublement des montants dédiés au CICE : « Il s’agira donc de pas moins de 34 milliards d’euros », une mesure « couplée à la transformation du CICE en une véritable baisse de charges, permanente, gravée dans le marbre, intégralement ciblée sur les bas salaires ». Et François Fillon décroche le pompon : « Il faut une baisse très significative des charges des entreprises. Je propose quarante milliards plus le CICE. » La bombe fait pschiiit ! La croyance dans le CICE, et dans les aides aux entreprises en général, ne relève plus de l’économie, ni des mathématiques, ni même de la politique. Mais juste de la foi, manifestement aveugle aux études et calculs. Et le seul débat autorisé est de savoir s’il faut donner plus aux « entreprises ». Ou encore plus. Ou beaucoup plus.

La suite du dossier : https://fakirpresse.info/cice-la-vraie-france-des-assistes-2-2

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  • C’est honteux de voir a quel point l’Etat ne suit pas ses dépenses. L’état est devenu une maison (domestication de l’état) ou on vous sert la boisson du mois et vous repartez avec ce que vous voulez !!! Et pourtant, ce CICE et le CIR s’annonçaient comme une belle arme pour aider l’économie française !
    Mais comme dit dans l’article, ce n’est plus un effet de levier (1€ investit = 1 + x € dans l’économie) mais bien une soustraction et une facture colossale sans emplois derrière alors que c’était son objectif premier.
    Les citoyens qu’en pensez vous ? Kedal, rien a foutre des citoyens, Voulez vous un suivi de ces dépenses ? Kedal rien à foutre, ah si, la cour des comptes et ses rapports fastidieux à lire ! Voulez vous un compte rendu des investissements des entreprises qui en ont bénéficié ? Kedal rien a foutre, ah si un petit spécial investigation sans engagement (production première ligne, lol) pour vous en dégouter entre deux pubs de ces mêmes entreprises qui ont touché le CICE.... Génial on a de quoi se battre avec ca !
    Par contre, on parle des grandes entreprises, ces fleurons que l’on cite sans savoir à quel bulbe ils appartiennent ni quelles abeilles les butines, mais peut on avoir un rapport sur de plus petites entreprises ? C’est vrai que c’est honteux de la part des multinationales, mais a t on au moins un bon exemple ? Un modèle qu’on pourrait suivre et l’appliquer sur les autres ? Y a pas que des profiteurs quand meme !

  • Super émission sur BFM, bravo !! Sauf sur Hamon, oui il faut dire du mal d’Hamon, bien sûr, c’est toujours la même flûte traversière à chaque élection type « mon ennemi c’est la finance » mais qu’est ce qu’il a fait Hamon quand il en avait le pouvoir ? Il était en soutien des Goodyears ? On l’a pas vu chez Whirpool non plus, ni à ecoplat , ni ailleurs… Il était en tête de cortège ou ailleurs contre la loi travail ? NON Il a voté la motion de censure ? NON Il a voté contre l’état d’urgence qui permet de stigmatiser les luttes ? NON
    Qu’est ce qu’il dit sur l’Europe –le véritable cadenas de toutes ces politiques meurtrières ? Petit doigt sur la couture du pantalon d’un rocardien –cf état de service de son mentor- on va encaisser longtemps les délocs et autres baisses de charges si on continue à écouter des zozos de ce type…

    Alors oui pas de pitié pour les apparatchiks roses bonbon qui rosissent (et maintenant verdissent) toujours un peu plus à l’approche des élections… A boulets rouge et noir !!

  • J ai découvert votre film merci patron lors d un voyage en France et votre journal il n est pas vendu en martinique mais j ai eu l heureuse surprise de trouver des journaux à madinina syndic à Dillon , avez vous un dépositaire en Martinique ou je vis ? , j ai fait connaître à mes amis votre existence , je peux m abonner mais il serait bien de le trouver ici, paradoxalement je trouve le journal décroissance et Charlie Hebdo dans une grande surface sur Sté Marie , un carrefour mais pas dans les autres carrefours , voila , pour finir je vous adore...et bravo pour le coup des députés à expatrier en Roumanie

  • J’ai abonné mon père pour la St André. Dimanche ma mère m’envoie un texto " le Fakir sur BFM". Résister se conjugue au présent.
    Dommage, je ne voterai pas dans votre circonscription. Restons debout.

  • Je suis délégué syndical chez eurotranspharma qui fait partie du groupe EHDH.
    Dans l’entreprise le fait de maintenir 84% de ses salariés au smic la fait bénéficier à 2,2 millions d’euros d’allègement fillon, le CICE à 700000€ et en plus une spécificité sur une catégorie de salarié la déduction forfaitaire spécifique qui est une déduction de cotisation pour l’employeur de 600000€ .
    Pour en arriver à 160 salariés en moins en deux ans et demi porte ouverte sur les ruptures conventionnelles, démission, licenciement qui sont remplacer par la sous traitance et le non respect des règles d’utilisation des intérimaires (transfert d’activité déguisé et plan social déguisé).
    Voilà pour ma part salut les camarades. eurotranspharma toujours en lutte à ce jour.

  • Bonjour, je suis artisan commercant. Comme beaucoup d’entreprise j’ai également touché le CICE. Bon on est pas du tout dans les meme chiffres , mois j’ai touché... 412 euros. J’aurai bien besoin d’embaucher mais 412 euros c’est pas grand chose... J’en discutais avec un ami qqui me disait que les grands gagnant du CICE etait... les agences d’interim !!!! Perso je ne suis pas d’avis de donner des aides aux entreprises, elles ne devraient pas en avoir besoin si nous baissions considérablement les charges... surtout que ce types d’aides, il n’y a que les grosses boites qui n’ont pas besoin d’embaucher qui en profitent...

  • Mais dans quel monde (de rapaces et de fourbes) vit on ?
    BRAVO Fakir pour cet article plein de lucidité. Un petit exercice de calcul qui donne le vertige.... un conseil, arrêtez de jouer au loto et devenez patron vous avez plus de chance de gagner le gros lot !

  • Il faut comme le disait ce vieux Keynes mettre la priorité sur l’emploi et plus sur les profits et/ ou convenir avec Hamon que les mutations du travail demandent de mette en place un nouveau droit humain, celui à un revenu attaché à son existence face aus appétits des prédateurs individualistes

  • 22 milliards = 1% PIB

  • La plupart des français ne savent même pas ce qu’est le CICE
    Ils ne savent même pas que c’est nous qui l’avons payé via l’augmentation des taux de TVA
    Je considère le cice comme une baisse de salaire et la baisse de nos salaires a permis l’augmentation des dividendes des actionnaires
    Tromperie magistrale,
    A vomir

  • A quand la méritocratie ?
    Comment expliquer aux enfants le goût de l’effort et du travail ?
    J’avais un travail honorable temps complet mais le salaire ne suffisait pas à payer les gardes .la crèche .le transport la cantine . Et impossible de voyager .et donc reconversion ’ afemme foyer et laisser la place en échange j’ai 168 euros / mois.
    La liberté de la femme ?
    A lire cet article .les chiffres c de la fiction pour moi ?
    Fakir =pauvre en arabe
    Mais LA richesse c notre liberté de penser .!

  • A quand la méritocratie ?
    Comment expliquer aux enfants le goût de l’effort et du travail ?
    J’avais un travail honorable temps complet mais le salaire ne suffisait pas à payer les gardes .la crèche .le transport la cantine . Et impossible de voyager .et donc reconversion ’ afemme foyer et laisser la place en échange j’ai 168 euros / mois.
    La liberté de la femme ?
    A lire cet article .les chiffres c de la fiction pour moi ?
    Fakir =pauvre en arabe
    Mais LA richesse c notre liberté de penser .!

  • Oui c’est scandaleux à ces niveaux là, mais en même temps des TPE ne survivent et donc ne maintiennent leurs salarié (e)s en place qu’avec ces aides.
    Exemple : une société d’aide à la personne (6 salariées à temps partiel (2 plein temps seulement), sans le CICE, impossible de régler le solde de TVA due de l’année. L’un solde l’autre et pourtant pas de bénéfice !

  • Cadeau du Discord Insoumis (discord.insoumis.online) : votre convertisseur de CICE

    http://convertisseur-cice.fr/

    À la fin, c’est nous qu’on va gagner !

  • Cet infameux CICE n’auras servis à rien sinon à ce gouvernement a se convaincre qu’ en aidant les grosseS entreprises, il y aurais en retour des créations d’emplois ou au moins des maintiens, mais rien de tout cela n’as fonctionné, et nous retrouvons avec des mesures très coûteuses et totalement inefficaces,non content de cela on s’obstine dans cette voie sans issue ! Que pouvons nous espérer de gens qui utilisent de telles sommes pure ire perte au lieu de créer des emplois dont le pays a besoin ainsi que la population ?!Ne serais t’il pas raisonnable de rechercher les entreprises suceptibles elle de transformer ce genres d’aides en un programme performants et créateurs d’emplois par ex ample dans les énergies nouvelles, et favoriser des start up prometteuses au lieu de les décourager par tout une série de mesures et taxes qui voient ces dernières disparaître dans les deux ans en moyenne après des débuts prometteurs mais pas suivis par un système dépasse à tous les niveau.,reste il avec la politique Européenne tres Germanique, une.chance pour la France de remonter la tête hors de l’eau ou devons nous,nous résigner et voir cette nation perdre tout ce qu’ avaient construits nos aînés ? !

  • Excellent article, détaillé et précis...
    Un petit bémol toutefois : comme l’ensemble de la presse nationale, vous affichez un classement erroné des principaux bénéficiaires du CICE.
    Dans le TOP 10 se trouvent les Leaders du travail temporaire ( Manpower, Adecco, Randstad...) leur chiffre d’affaire est uniquement constitué par de la masse salariale et des charges.
    Au bas mot en 2017 le CICE représentera 800 Millions d’euros de gains pour les entreprises de travail temporaire ( 7 % de la masse salariale détaché, soit environ 3,7% de leur chiffre d’affaire.)
    Alors que le marché du TT en 2017 à quasiment retrouvé le niveau d’avant crise (2007) les effectifs de salaries permanents de ces sociétés ont été divisé me par 2 et continuent de baisser.
    Les bénéfices du CICE remplissent les caisses des actionnaires de ces groupes( Suisse, Néerlandais et Américains) ...au détriement des salariés dont les conditions de travail et de stress s’aggravent chaques jours
    Membre du Top 100 Management d’un des 3 Majors je reste à votre dispo pour plus de détails 😉...