Dieu, fais gaffe à toi : Cavanna est là…

Y a des chocs qu’on se prend à l’adolescence et qui vous chahute l’existence. Pour moi, et pour pas mal d’autres, pour une petite tribu, c’est la rencontre, par livres interposés, avec François Cavanna.

Publié le 20 juin 2014

J'avais pas de crucifix,

collégien, au-dessus de mon lit. J'avais même décroché la photo de Platini. Trônait juste le portrait de Cavanna, dessiné par Wiaz, avec à côté, recopiée à la main, la citation de Desproges : Je connais, dans les milieux huppés des belles lettres françaises, quelques journalistes trous du cul pompeux, qui trouduculpompisent dans maints hebdomadaires glacés, et s'esbaudissent volontiers à la relecture de Rabelais tandis qu'ils trouvent Cavanna vulgaire. Le monde est ainsi fait d'étranges paradoxes. Même pour de rire je serai incapable

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