Ecopla : et maintenant, les politiques…

par Sylvain Laporte 21/10/2016

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Une bataille judiciaire est perdue. Place à la politique…

« Irrecevable » : ainsi en a tranché la Cour d’appel de Grenoble. Mais, dès cet adjectif prononcé, la présidente en a pointé le fautif : « le ministère public ». Rendant son délibéré, la juge a souligné la « dignité des salariés », a « regretté de ne pas pouvoir se prononcer sur le fond », pointant à un « ministère public qui, lui, pouvait faire appel ».

On le savait.
Mais voici qu’une magistrate elle-même ose le dire.
C’est à graver dans les annales que, dans un tribunal, le procureur soit aussi ouvertement critiqué. Le bras armé de l’Etat. C’est le ministère de la Justice, donc, qui est maintenant mis en cause dans le dossier Ecopla.
Voilà qui s’ajoute aux aveux d’Emmanuel Macron, reconnaissant ses « erreurs » et celle du ministère de l’Economie.

La Justice.
L’Economie.
C’est le gouvernement, bel et bien, qui est responsable, par ses négligences répétées, du sort subi par les salariés d’Ecopla. Alors qu’on apprend aujourd’hui que la Banque publique d’investissement claque plus de 6 millions l’année pour ses voitures de fonction, qu’on facture du taxi sans compter, que ses cadres s’augmentent pendant que l’industrie patine et se fait pillée.
Ces millions-là devraient aller aux Ecopla.
Car c’est au gouvernement, désormais, de réparer ses erreurs : de donner aux Ecopla les moyens de récupérer, et de faire repartir, leur outil de travail.

Et lui présenteront, aussi, leur projet de « loi Ecopla » : qu’en cas de liquidation d’une entreprise, les salariés priment sur les créanciers.

Cette décision judiciaire n’arrange pas les affaires des Ecopla, certes.
Mais elle renforce leur légitimité.
C’est fort de cette légitimité qu’ils rencontreront aujourd’hui le ministre de l’Economie, Michel Sapin, à Strasbourg.

Un grand coup de chapeau à Christophe, Karine, Patrick, Josiane, Gaëtan, Pascale, Eric, et compagnie, qui malgré l’adversité ne baissent pas les bras. Gloire à eux !
Et à la fin, encore, toujours : c’est nous qu’on peut gagner !

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