Rencontre Nuit debout / CGT

par L’équipe de Fakir 28/04/2016

On a besoin de vous

Le journal fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !

Une délégation de Nuit debout a rencontré, ce jeudi 28 avril à midi, Philippe Martinez et Catherine Perret de la Confédération CGT.

Ça a pas mal discuté sur « où en est l’intersyndicale ? pourquoi ça part pas en grève sectorielle ? etc. » Un peu concrètement il en ressort que :
1 / à l’invitation de Nuit debout, et notamment de la Commission grève générale, Philippe Martinez interviendra à l’Assemblée générale place de la République, ce soir vers 18 h, en même temps que des salariés en lutte, et d’autres syndicalistes ; sauf si ça chauffe avec la police.

2 / Philippe Martinez reviendra place de la République le dimanche 1er mai, vers 20 h, pour une discussion débat avec Eric Beynel, de Solidaires, et des questions sélectionnées par les commissions : « où en est l’intersyndicale ? pourquoi ça part pas en grève sectorielle ? etc. »

3 / le mardi 3 mai, le projet de loi entre en discussion à l’Assemblée nationale. Pour l’instant, deux initiatives sont prévues devant l’Assemblée, l’une menée par l’intersyndicale, l’autre par Nuit debout (avec des assos, des collectifs citoyens, etc.). Des discussions auront lieu pour rapprocher, un peu, ces deux initiatives.

De façon plus générale, un dialogue est ici entamé, et il est convenu qu’il sera poursuivi, avec la CGT mais aussi avec toutes les organisations qui l’accepteront, le souhaiteront.
Bon, c’est pas simple, mais on arrive à quelques trucs…

(Fakir proposera, le lundi 2 mai, vers 19 heures, place de la République, dans un coin, une discussion sur « l’étape d’encore après », avec quelques idées qu’on a en réserve.)

Écrire un commentaire

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Messages

  • Enfin un rapprochement .
    Même si il est encore empreint de réserve ,le dialogue est amorcé.
    Bravo a la CGT et a NUIT DEBOUT d oser afficher cette initiative au grand jour.

  • Il faut que P.Martinez comprenne que nous n’attendons pas d’un responsable syndical qu’il trouve normal qu’un président normal recase son prédécesseur Le Paon. On attend de lui qu’il dénonce cette collusion afin de nous assurer de son émancipation de ce pouvoir. Il n’y a pas de copinage seulement l’intérêt général. A les voir ces responsables syndicaux mettre tellement de temps à organiser et synchroniser des actions contre le pouvoir, nous, le peuple avons toutes les raisons de douter de leur indépendance surtout quand P.Martinez défend l’indéfendable.

  • Je voulais savoir si c’est vrai, comme il le prétend, que Mailly n’a pas été invité jeudi soir place de la république ?
    Une syndiquée F.O. présente jeudi soir place de la République et qui a apprécié la venue de Martinez

  • Bonjour,

    On sent pas mal de réticences du mouvement NuitDebout à l’égard des syndicats. Je peux comprendre, et leur force est aussi leur indépendance, pourtant, sans mobilisation des salariés pour bloquer l’économie, ça n’ira pas loin.

    La grève générale ne se décrète pas, c’est pas facile de faire se bouger les salariés, surtout pour des enjeux qui (le pensent-ils) ne les touchent pas directement, ils faut beaucoup d’énergie des militants.

    Le tout est de faire rencontrer et se parler ces deux univers. Je suis syndicaliste et je suis (suivre) NuitDebout assidument. Je pense que ça viendra des bases, pas forcément des Responsables.

    En tout cas, merci pour votre implication, c’est aussi grâce à vous si cette convergence se construit. Et c’est tout le défi.
    Toute ma sympathie et on vous attend à Nantes pour une projection de Merci Patron à NuitDebout...?

  • J’ai fais grève et la manif à Belfort le 28 avril et je regrette limite de mettre mis en grève tellement c’est
    le train train habituel.
    500/600 personnes les mêmes slogans pas de lycéen zut le cortège passe pas devant un des lycées
    Devant la pref, rappel du rassemblement 1er mai (avec des concerts yeah !) et puis rien c’est l’heure d’aller manger ...
    La manif n’a pas mobilisé, mais c’est pas grave et rien ! Une AG ... une quoi ? Plan de bataille ? Une vision à long-terme ?
    Je discute avec un type de la CGT, je lui parle de l’initiative nuit debout et se dit méfiant car il n’y a pas de dirigeant (sic) et que Nuit Debout refuse les drapeaux (aie une révolution sans drapeau).
    Au final (comme à la fin du mouvement contre le CPE à Besak) tu te demandes si pour "chasser les gardiens du cadre" ne faudrait il pas chasser quelques syndicats ?
    Seule touche positive selon moi, un type placardé Fakir distribuant un tract de "Les amis de l’émancipation Sociale" qui va au delà de la seule loi El Khomri.
    Je me souviens de la fin du mouvement contre le CPE avec cette union syndical aux anges d’avoir gagné le simple retrait de l’article 8 de la loi d’égalité des chances (l’intitulé est déjà un gag) et que des défaites depuis.
    Lordon a bien raison de souligner que "nous ne revendiquons rien" mais comment le faire comprendre à ces orga pleines d’inerties ? Le veulent elles seulement ... ce changement radical de société ?
    Fakirement votre.

  • actuellement dans les boites privées ou secteur public les salariés craignent pour leur boulot acceptent de dures conditions de travail car connaissent le fait que retrouver du boulot c’est très difficile !!! alors oui , il y a une prise de conscience des richesses non partagéees etc ... mais voyiez sur place les travailleurs ne sont pas prets a perdre des sous , 2 ? 3 ? jours .....ils ne sont pas avec nous dans les manifs , j’habite dans la cité , les gens sont coupés de tout ça et leurs enfants jeunes ou plus agés ne sont pas la , pres de nous voire ils ont peur et disent il faut plus d’autorité , plus de loi , le front national quoi . la classe ouvriére n’ est pas préte ! il faut que toute la jeunesse surtout s’organise , avec ce qui existe ou sous d’autres formes , mais tant de conscience sans organisation risque de se mettre en sommeil individuel . voyez comme ceux qu’ils nomment les casseurs , qu’ils le soient ou pas , sont utilisés pour insécuriser la population deja pas sécurisée par le terrorisme possible a tout moment . voila ce que peut vous dire une infirmiére de secteur psy jeune retraitée cgtiste et communiste ! il se passe quelque chose de très fort mais a la minima , la population n’ en est pas la sincèrement . je vis dans la cité depuis très longtemps . fraternellement votre

  • Qu’entendez-vous exactement par "grève sectorielle" ? Je le comprends personnellement comme synonyme de "grève professionnelle ou grève catégorielle", mais en tout état de cause : le contraire d’une gréve générale, ou interprofessionnelle.
    Pourquoi cette demande de "grève sectorielle" donc ? C’est assez mystérieux. L’objet des nuits debout exige plutôt une grève générale, non ?

  • AgatheNRV : peux tu comprendre que tu n’as rien à attendre d’un dirigeant syndical, si tu n’est pas toi-même syndiquée ? Ton "nous" est aussi flou qu’un "on" mais je comprends qu’il représente un ensemble de gens qui ne veulent pas entendre parler des syndicats ; très bien, mais alors garde tes exigences pour toi, d’accord ?

  • Je veux répondre à hélène
    J ai entendu mr mailly sur lcp à preuve par 3 dire que son rôle de responsable de fo était de lutter et de se consacrer à la loi el komri .Mais qu il n avait rien contre nuit debout mais qu il n irait pas dans sa fonction.
    Bonne manif

  • Nous vivons un moment social fort. Dans un contexte sociale, politique contrasté.
    Des centaines de milliers de personnes dans la rue. Des jeunes qui résistent à une brutale répression depuis des semaines. Des confédérations syndicales aux prises à leurs conservatismes. En partie débordées, notamment grâce aux réseaux sociaux, mais en partie seulement. Un début d’auto-organisation de la jeunesse, mais qui semble avoir des limites. L’absence de grèves reconductibles dans des secteurs importants.
    Un capitalisme qui montre ses limites, ses horreurs, mais "en face", un manque d’alternative. Le poids des trahisons, des déceptions, des défaites. Le stalinisme. Les limites des révolutions anti-coloniales.
    Une bourgeoisie prête à défendre ses privilèges, avec sa police, son armée.
    Mais une simple chemise déchirée a un écho considérable.
    Le capitalisme est un colosse aux pieds d’argile, au moins en partie. Les nantis ne sont forts que parce que nous sommes à genoux. Si nous nous mettons fièrement Debout, Nuit et Jour, leur système s’écroule.
    Alors peut-être qu’une brèche c’est ouverte, brèche qu’il s’agit d’élargir...

  • Contrairement à François Ruffin, Frédéric Lordon sait très bien que les Confédérations syndicales, CGT y compris, font partie du problème (voir le débat avec Jean-Pierre Mercier chez Mermet : https://vimeo.com/164813729 ).
    Elles ont toujours freiné des 4 fers les mouvements quand ils sont trop radicaux. Simplement parce que les Confédérations, CGT y compris, font partie du système. Elles en vivent. Ce système s’appelle le paritarisme. Dans ce système, les syndicats et le MEDEF s’appellent des partenaires sociaux. Partenaire du MEDEF, faut vraiment pas être dégoûté !
    Illustration de ce partenariat dans les manifs, quand le service d’ordre de la CGT prête la main aux flics pour faire la chasse à ceux qu’ils appellent les casseurs. On l’a vu lors des manifs contre le CPE. On l’a encore vu hier.

  • Contrairement à François Ruffin, Frédéric Lordon sait très bien que les Confédérations syndicales, CGT y compris, font partie du problème (voir le débat avec Jean-Pierre Mercier chez Mermet : https://vimeo.com/164813729 ).
    Elles ont toujours freiné des 4 fers les mouvements quand ils sont trop radicaux. Simplement parce que les Confédérations, CGT y compris, font partie du système. Elles en vivent. Ce système s’appelle le paritarisme. Dans ce système, les syndicats et le MEDEF s’appellent des partenaires sociaux. Partenaire du MEDEF, faut vraiment pas être dégoûté !
    Illustration de ce partenariat dans les manifs, quand le service d’ordre de la CGT prête la main aux flics pour faire la chasse à ceux qu’ils appellent les casseurs. On l’a vu lors des manifs contre le CPE. On l’a encore vu hier.

  • Lettre de Soutien aux Adhérants de la CGT Goodyear
    CGT SOLIDARITÉ ÉGALITÉ FRATERNELLE AVEC NUIT DEBOUT

    Retrouver vos vraies valeurs historiques qui fit de la CGT le 1er syndicat de l’histoire de France :
    la CGT 1906 charte d’Amiens
    « La CGT groupe, en dehors de toute école politique, tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du patronat ».
    Exemple actuel : Thé 1336 ( ex FraLib )
     coopérative ouvrière / autogestion pour en finir avec le capitalisme /patronat, actionnaires boursiers spéculatifs .
     pour cela défaire votre hiérarchie qui vous entrave dans vos actions directs et soutenir toutes actions de vos groupes militants, militantes et plus si affinités et dans toute la France ( pas uniquement à Paris ).
     Certes vous perdrez peut être les "aides " étatiques mais retrouverez votre liberté d’agir.

    Les Nuit Debout ont besoin de VOUS, mais vous ne serez crus :

    -En parlant avec NUIT DEBOUT d’égaux à égaux, pas en pensant que ce ne sont que des « rêveurs » gauchistes .
    -En sachant que ses vos propres enfants qui sont « dans »Nuit Debout
    -En retrouvant votre indépendance vis à vis de l’état

    CETTE VOTRE DÉCISION QUI POURRAIT CHANGER VOTRE ET SURTOUT NOTRE AVENIR
    Merci.

  • CGT ( souvenir ) : 1906 , Charte d’Amiens
    Cette charte adoptée en congrès, donne au syndicalisme confédéral quelques-uns de ses traits spécifiques : la lutte des classes, la lutte quotidienne pour des améliorations immédiates mais aussi la lutte pour la disparition du salariat et du patronat, ainsi que son indépendance vis-à-vis des organisations politiques. L’organisation y définit ce qu’est sa vision du syndicalisme : « d’une part il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste, et d’autre part, il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale »