Travail de nuit : notre pain du matin

Fakir poursuit son dictionnaire des conquêtes sociales. Avec, cette fois, une non-conquête, ou une conquête avortée : l’abolition du travail de nuit. Une bataille menée, en première ligne, par les ouvriers boulangers, au bord de l’emporter – « et tant pis si votre pain vous ne l’aurez que l’après-midi ! »

Publié le 21 juin 2016

" Pourquoi est-on arrivé à établir ce régime scandaleux

qui maintient dans un labeur exténuant des milliers de travailleurs ? Tout simplement à cause de la concurrence : le boulanger de tel coin de rue a voulu commencer une demi-heure plus tôt pour livrer le pain avant son voisin et attirer chez lui la clientèle ; le voisin, voyant cela, ne s'est pas contenté d'une demi-heure, il a voulu offrir le pain une heure plus tôt, et ainsi de suite, on est arrivé à instaurer ce régime tout à fait anormal de la fabrication du pain la nuit. Nous nous trouvons donc en présence d'une conséq

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