Vis ma vigne

Un été durant, chez les Soubeyrand, je me suis fait ouvrier agricole. Avec joie. Avec le ravissement d’aller aux masses, de rencontrer le peuple, de renouer avec mes racines paysannes…

Publié le 8 novembre 2013

"C'est bon, ils t'embauchent ", a souri ma mère en raccrochant le téléphone. Dans une semaine, je serai ouvrier agricole. Entre coups de déprime et révoltes intempestives, mes études partaient complètement en confiture. Maman avait tenté un temps des interprétations psychanalytiques, mais devant ma propension à m'embrouiller dans de hautes spéculations freudiennes et de considérables volutes de fumée, elle avait résolu toute l'affaire en m'envoyant bosser. J'étais aux anges. Je n'allais pas seulement devenir ouvrier, intégrer la classe d'intérêt général, celle de Marx, d

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