Vivre à crédit

Les journalistes, grégaires, louaient en 2003 une nouvelle mesure: «Surendettés: Borloo veut effacer l’ardoise» (Libération, 3/03/03). Encore une fois, les médias préféraient les mots aux choses, et les discours des décideurs éclipsaient la réalité sociale. Car trois années plus tard, les micros se sont éloignés, le sujet est sorti de l’«actualité» (c’est-à-dire de l’agenda des politiques), mais qu’a donc changé cette loi? Pas grand chose, à en croire Nathalie Nolen, directrice de l’association Cyprès à Amiens. Et ça n’a pas empêché Jacqueline de tomber dans les crédits dette la première…

Publié le 1 avril 2006

"Jacqueline! Y a quelqu'un pour vous." Dans la cuisine de Monsieur Rouay, son "patron", elle range les verres, les couverts. "Je vous laisse à deux, que vous expliquiez vos ennuis..." C'est que Jacqueline collectionne les crédits: dans son portefeuille, une carte "Accor", deux "Cofidis", une "Open", une "Finaref", une "Carrefour"... Liste non exhaustive, elle-même ne se souvient plus de tout: "Monsieur Rouay, qu'est-ce que j'ai comme découvert à part Leroy Merlin?"

"Comme tout le monde"

L'engrenage a démarré l'air de rien, pourtant, bien gentiment : un couple qui emmÃ

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