« Moi, j’ai été dans une solitude, une solitude atroce. On meurt moins de faim que de solitude. J’ai pu récupérer un peu confiance en moi grâce à la Cloche : juste prendre un café, un thé, jouer aux cartes, raconter ses problèmes, rigoler, se parler. La solution, c’est le lien social. Si mon asso disparaît, je disparais. Ça ne tient plus, et c’est un crime de ne pas être là aujourd’hui. » On est à Paris, place de la bataille de Stalingrad, tout un symbole, et en arrivant, je tombe sur Hayat. Et sa pancarte : « quand les associations s’écroulent, c’est tout le lien social qui se casse. » Comme elle, ils sont vingt millions de bénévoles associatifs en France. Et ce 11 octobre, à l’appel de Claire Thoury, la présidente du mouvement associatif, des dizaines, des centaines d’associations sont réunies sous le soleil parisien, et dans plus de trois cents villes à travers le pays.
« C'est le lien social qu'on est en train de déliter en France. »
Mêmes échos du côté de Quimper (Finistère), où Aileen, notre préfète fakirienne parisienne, s’était infiltrée sous le soleil breton. Thierry, de l’asso CLCV (Consommation, logement, cadre de vie) : « On nous envoie des usagers et on nous dit “merci” mais ça s'arrête là. Sans associations, sportives, culturelles, il n'y a plus de lien social. On est en tr



