A Méaulte, ce mercredi, ils sont venus, ils sont tous là: les micros de Europe 1, les stylos du Parisien, les caméras de i-télé et y a même un gars de L'Huma. Demain dans leurs colonnes, et ce soir au jité, leurs reportages déborderont d'émotion ici, de colère à Saint-Nazaire, d'inquiétude à Toulouse. Mais les causes, en revanche, on ne les évoque qu'à demi-mots, ou derrière les embrouillaminis franco-allemands, ou on les passe carrément sous silence.
Car derrière l'affaire Airbus, se cache un nom au premier rang des coupables: Lagardère. Un nom qui détient des participations dans la moitié, environ, de la presse française – dont Le Monde, Canal Sat, Paris-Match, des dizaines de quotidiens régionaux, plus les médias cités plus haut. Un nom qui, en à peine un septennat, a transformé la poule aux oeufs d'or Airbus en un malade exsangue.
Autant pour le textile, on s'était résignés. Pour les lave-linge, les autos, même les chips, on acceptait doucement. Mais il nous restait les avions. Ca, c'était du solide. On se bâtissait un avenir là-dessus: avec "un triplement du trafic passagers d'ici à vingt ans", le secteur s'avérait en plein essor. D'autant que dans l'aéronautique, la Chine n'allait pas nous concurrencer avant longtemps.
Mais même ça, non, même ça, ils vont réussir à nous le bousiller. Même cette industrie de pointe, installée dans la Somme depuis 80 ans, presque le berceau, ils vont la délocaliser discrètement. Pa
Lagardère et Airbus: vol d’un saigneur
C’est l’histoire d’un pillage financier, d’une incompétence industrielle, d’une faillite des élites, que va
vous raconter Fakir.
Une histoire que vous ne lirez pas ailleurs. Et pourquoi?
Parce que derrière l’affaire Airbus, derrière l’inquiétude
des salariés de Méaulte se cache un nom: Lagardère. Un nom qui détient des parts dans la moitié des médias français, qui «fraternise» avec Nicolas Sarkozy. D’où, malgré le scandale, le silence des uns et la complaisance des autres.
Publié le 1 avril 2007
Articles associés
Pour ne rien rater, inscrivez-vous à la
NIOUZLAITEUR
Les plus lus
Fakir vous emmène au théâtre! Parce que c’est une pièce, qui s’est jouée au tribunal correctionnel de Paris pour le procès de Bernard Squarcini, accusé…
La victoire est possible : c’est une chance, une accélération de l’Histoire, comme il s’en offre parfois.
Au moment où bénéfices et dividendes battent tous les records, Macron, Attal et Le Maire ont eu une idée géniale pour trouver de l’argent, et…
Ils étranglent les clients – les Français. Ils étranglent leurs propres salariés, leurs gérants. Ils étranglent leurs fournisseurs. Ils étranglent, même, les comptes publics. Tout…
« Poules », « moutons », « bétail », « troupeaux », « machines »… Les professionnelles de la petite enfance ne sont pas tendres avec nos bouts de chou. Peut‑être parce qu’elles sont elles‑mêmes…



