« C’est pas assez, ça, c’est pas assez, non non non… »
De l’extérieur du bureau, on l’entendait grommeler, le rédac’ chef, le nez rivé sur son ordinateur. Il répondait même plus quand on lui posait une question.
Au point que, Pierre, installé juste en face de lui, a jugé utile de sortir pour alerter le reste de l’équipe.
« Vraiment, il a l’air inquiet, Cyril, je sais pas ce qu’on peut faire…
– Ah mais c’est normal, l’a renseigné Tristan : c’est les chiffres des abonnements Web, ça le stresse à un point…
– C’est pas parce que je l’ai battu au ping-pong ? Parce que peut-être que…
– Mais non, d’ailleurs, s’il n’avait pas été dans cet état, tu l’aurais jamais battu, tu le sais. Non, c’est les abonnements : il trouve que ça ne monte pas assez vite.
– C’est plutôt pas mal parti, non ?, a tenté Magalie. 1400 en un mois, c’est quand même un bon démarrage.
– Oui, oui… Mais vous le connaissez… Et puis, c’est vrai qu’on est encore loin de notre objectif, les 3000 abonnés avant l’été. »
C’est comme ça, au canard, en ce moment : les yeux rivés sur le chiffre des abonnés, celui de votre soutien, pour savoir si on va assurer la survie de Fakir. On a fait le calcul : à moins de 3000, cap fatidique, le compte n’y est pas. Alors que c’est un besoin vital, pour nous. Parce qu’on a investi beaucoup de sous dans ce projet, et dans le recrutement de journalistes pour vous fournir plein de contenus exclusifs, de reportages, d’enquêtes, de témoignages, de vidéos…
Bref : 3000 abonnés, on n’y est pas encore, la moitié, à peine. Même si ça démarre bien, vraiment. Même si une vague d’abonnements déferle, chaque semaine : à chaque Newsletter, vous vous ruez sur notre formule tout-en-un : les articles du site, ceux du journal, Fakir TV, tout ça pour 3 euros (oui, trois !) par mois seulement !
Et même que vos premiers retours sont enthousiastes, vraiment.
Ne serait-ce que la semaine dernière, on vous a livré une longue enquête sur le scandale Intelcia et France Travail, un reportage vidéo sur les morts de la rue, on a relayé les voix de Gaza, révélé le double-jeu de Macron à Choose France, causé de Darmanin et des prisons, de la grève des taxis, des lobbys de la mer ou encore accueilli Laurence De Cock en entretien – et plein d’autres choses encore.
Et cette semaine, on vous parlera des 20 ans du référendum de 2005, de l’enjeu de l’hygiène menstruelle, de viols dans l’Église, et le meilleur maire du monde viendra nous exposer sa méthode… Bref, du lourd, vraiment.
« Justement, je comprends pas qu’avec tout ça, ça ne décolle pas plus encore, a surgi le rédac’ chef en déboulant dans la pièce, son ordi ouvert dans les bras. On devrait être à 10 000, 50 000 abonnés !
– T’exagères un peu, mais c’est vrai qu’on gagnerait à être connus…
– Et lus ! a ajouté Maëlle en rigolant. Ça nous rapporterait des sous !
– Ah mais je vois que ça vous fait rire, bah très bien, Fakir va mettre la clé sous la porte, mais on rigole, on rigole… Franchement, continuez comme ça, et vous allez me provoquer un malaise, c’est pas possible… » a lâché Cyril, tout pâle, en retournant dans son bureau.
Alors, pourquoi attendre pour s’abonner ?
Qu’il nous fasse un malaise, le rédac’ chef ?
Plus question de repousser à demain, « pas le temps maintenant, mais plus tard oui, je m’abonne à Fakir, c’est sûr » ! Parce qu’après, on laisse traîner, on oublie. Et nous, on danse sur un équilibre très précaire…
Alors, sautez le pas !
Maintenant, oui !
De suite, dès la fin de ces lignes : on va sur la page dédiée, et on s’abonne, ce sera fait !
Et on vous le redit, vous aurez un accès illimité à tous les reportages et articles du site, plus ceux du journal, plus Fakir TV, et puis nos archives, un trésor, près d’un millier d’articles numérisés, 25 ans de la vie des invisibles racontée par Fakir, des bouts de vie, des révoltes, des combats et des luttes, du rire et des larmes. Tout ça pour 3 euros par mois seulement !
Avec une satisfaction, en prime : lutter d’un même geste contre Bolloré, ses médias et son monde (Bolloré dont le réseau de kiosques Relay nous sort de ses rayons !), et pour une presse indépendante, sans pub ni actionnaires.
En d’autres termes, si vous n’avez pas le temps de batailler pour vos idées, pour la justice sociale, vous abonner à Fakir, c’est déjà un acte militant. Pour permettre la réalisation d’un journal, d’un site, d’une télé, l’organisation de grands événements, la publication de bouquins, de Tchios Fakir gratuits… et notre survie !
Mais on y croit : ils ont les sous, mais nous on vous a, vous !
Alors, qu’attendez-vous ?