« Nous assumons une hausse de la production d’hydrocarbures de 3 % [NDLR : en 2025]. Nous continuons d’investir dans les énergies traditionnelles pour donner à nos clients l’énergie dont ils ont besoin chaque jour pour vivre et se développer. » Ce 23 mai 2025, devant un parterre d’actionnaires rassemblés dans une tour de la Défense à Paris, Patrick Pouyanné a « assumé ». Loin des radars médiatiques, dans une phrase passée inaperçue, le PDG du groupe TotalEnergies a donc assumé redistribuer des billets tachés de sang, puisque 48 000 personnes meurent chaque année en France à cause de la pollution, deuxième cause de mortalité évitable dans le pays.
Total continue de forer, encore et toujours
Depuis 2021, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) appelle pourtant à renoncer immédiatement aux nouveaux projets d’exploitation de pétrole et de gaz. Mais c’est peu dire que TotalEnergies ne respecte ni les recommandations de l’AIE, ni celles des scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). En 2024, le groupe présidé par Patrick Pouyanné a même fait particulièrement sale, puisque Total a décidé d’investir dans quatre projets pétroliers majeurs : au Surinam, au Brésil, en Angola, et dans un projet gazier à Oman. Des études préliminaires ont été également menées en Namibie, qui devraient aboutir à un prochain développement de projet pétrolier. TotalEnergies a