La salle 2.13 du tribunal de Paris est bondée, pleine comme un œuf.
Bernard Arnault est cité à comparaître comme témoin, puisqu’il n’est pas sur le banc des accusés dans l’affaire de l’espionnage et l’infiltration du journal Fakir : il en a acheté le droit en réglant 10 millions d’euros à la justice. Cette nouvelle audience commence donc avec une question : au procès de Bernard Squarcini, accusé d’avoir infiltré notre journal et espionné François Ruffin pour le compte du PDG de LVMH, Bernard Arnault va-t-il reconnaître ses torts ? Faire amende honorable ?
« Je n’ai aucun souvenir de ça. »
Bernard Arnault s’avance à la barre, parle trop faiblement pour qu’on l’entende, la salle bondée et le président lui demandent de parler dans le micro… Ça commence mal, pour l’acte de contrition de Bernard Arnault : « Je veux rappeler que je suis là comme témoin. À aucun moment les magistrats n’ont envisagé de me mettre en examen dans cette affaire. » Comment le sait-il, en fait ?
Bernard Arnault : « Nous avons conclu une CJIP pour échapper au tohu-bohu médiatique dans cette affaire, et nous avons payé pour ça.
On évoque la tentative de chantage d’un ancien chauffeur de Bernard Arnault de le faire chanter en menaçant de révéler une « relation extra-conjugale ».
Le Président : « Était-il fréquent que votre groupe fasse appel à d’anciens de la DGSI pour régler ce genre d’affaires ? »
Bernard Arnault : Je ne suis



