« Enfin, la vérité sort ! Enfin… »
C'est Mathilde*, de Charleville-Mézières, qui nous envoyait un e-mail, après avoir lu notre article sur Intelcia. À « 25 ans, dont deux longues années à Intelcia », cette mère de famille ne souhaite pas révéler son vrai prénom, « pour tourner la page une bonne fois pour toute ». Mais elle tient absolument à partager son expérience avec nous, « pour éviter que d'autres ne tombent dans le piège ». Le piège ? « Celui du CDI qui fait rêver, alors que… »
On rembobine : à l'époque, Mathilde est téléconseillère sur le site de Charleville-Mézières. Elle répond aux appels pour le compte d'EDF, qui sous-traite une partie de son service-clients auprès d'Intelcia. Et ça ne se passe pas bien. Mais alors pas bien du tout. « Au téléphone, on a des clients complètement démunis par leurs factures. Certains sont en pleurs, menacent de se suicider. Et nous, on doit les embobiner, leur dire que c'est pas grave, de pas s'inquiéter… et profiter de leur détresse pour leur vendre des assurances en plus. »
« En fait, on fait du forcing pour vendre des produits à des clients qui ont déjà du mal à payer leurs factures, confirme Jonas*, un autre ex-salarié d'Intelcia à Charleville-Mézières. Il faut leur proposer systématiquement une assurance à la fin de la conversation. Parfois, les clients se moquent même