
Figure 1
En 2015, Sanofi claironne que les dépenses R&D augmenteront de 6 % en 2016. Promesse non tenue, dit l’expert-comptable : elles baisseront en fait de 0,3 %. Surtout, l’externalisation explose aux dépens de la recherche interne. On achète clé en main, très cher, des médicaments qui ne valent pas grand‑chose…

Figure 2
À partir de 2009, la couleur est clairement affichée : le nombre de postes de chercheurs en CDI, en France, s’effondre. Quand ils sont remplacés, c’est par des intérimaires et autres emplois précaires. Une perte d’expertise lourde, et irréparable.

Figure 3
Au niveau mondial (où Sanofi emploie 100 000 personnes), même schéma : le nombre d’employés en Recherche et Développement connaît une chute vertigineuse. Elle est à peine adoucie, fin 2012, par l’intégration strictement comptable des effectifs de Genzyme, société que Sanofi a rachetée quelques mois plus tôt. Dans la foulée, la baisse reprend de plus belle.

Figure 4
Moins de chercheurs, et plus de temps passé à vérifier des molécules achetées à l’extérieur, souvent mauvaises : c’est inévitablement moins de produits en phase de recherche et de développement.

Des taux de profit autour de 30, voire 40 % : la rentabilité des leaders mondiaux de la Big Pharma, est sans équivalente. En comparaison, l’industrie automobile affiche des taux de profit autour de 6 %. Chez Sanofi, les dividendes reversés aux actionnaires sont en hausse pour la 23e année consécutive.