Doléances des Gilets jaunes: « les gens ont écrit avec leurs tripes. »

Mais au fait, elles sont où, les doléances ? Vous savez, les 20 000 cahiers d’écolier remplis par plus de 200 000 personnes lors du Grand Débat lancé par Emmanuel Macron en 2019. Six ans qu’elles avaient disparu des radars (surtout celui de notre Président), qu’elles prenaient la poussière, oubliées dans les archives départementales. 
Mais ça, c’était sans compter sur la mobilisation citoyenne massive qui s’est opérée dans toute la France. Partout, des collectifs se sont lancés sur leurs traces. C’est comme ça que je me suis retrouvée au premier festival des Doléances, dans un petit village de l’Oise…


Publié le 4 juin 2025

Mardi 27 mai, conférence de rédaction à Amiens.

« Y a le premier festival des Doléances à Auger-Saint-Vincent. Mais je ne peux pas y aller, c’est la finale de la Ligue des champions ! J’ai promis à mes potes que je serai là… »
Le rédac’ chef se tourne vers moi.
« Tu veux pas y aller, Maëlle ? 
- Euh, ben, c’est que…
Cyril : Super !
Pierre : Tu verras, il y aura une bonne ambiance et le maire du village est vraiment sympa. Tu vas bien t’amuser ! »
Sans trop avoir le choix, du coup, j’ai pris la direction, ce samedi 31 mai, d’Auger-Saint-Vincent, dans l’Oise. Pour un festival vraiment pas comme les autres.

Spoiler : j’ai pas regretté, en fait.

10h00. Je me gare dans une ruelle. Un brouhaha me guide jusqu’à la place du village. Entre le café citoyen, l’église romane et un grand chapiteau bleu installé pour l’occasion, le festival bat son plein.
Au centre de la place, une troupe de comédiens récite des textes, ils parlent forts, certains sanglotent. Je ne comprends pas ce qu’ils disent, ni ce qu’il se passe.

« Ils lisent plus de 700 doléances à voix haute ! » Un homme en chemise blanche me rejoint sur le trottoir. Comme s’il lisait l’incompréhension sur mon visage, il m’explique.
- Vous êtes du village ? 

- Ah non ! Je viens de Caen, je suis venu avec Anne. On fait partie d’un collectif et on est allés lire






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