« Ce n’est pas par joie que nous parlons de génocide, mais pour agir : essayer de sauver nos mères, nos enfants, notre existence. Jamais, dans aucun conflit, un couloir humanitaire n’a été interdit… » Sur la scène, Hala Abou-Hassira n’arrive plus à parler. Elle marque une pause. « L’État israélien utilise la famine comme arme de guerre [NDLR : lire le rapport de l’ONU et le récent rapport de l’ONG Médecins du monde]. Après avoir assassiné nos enfants, nos profs, nos médecins, nos journalistes, les témoins, ils continuent à bombarder en ce moment même nos écoles, nos hôpitaux, nos maisons. 2,3 millions de personnes font face à une mort imminente à Gaza. » Hala Abou-Hassira, c’est l’ambassadrice de Palestine en France. Elle témoigne, sur scène, de l’horreur qui se joue en Palestine. Autour de moi, beaucoup de monde se lève dans la salle, pour approuver la fin de son discours. Beaucoup de familles, de jeunes, de moins jeunes, et surtout beaucoup d’émotion sur les visages. C’est Ali Rabeh, le maire de la ville, qui m’avait invité à cette soirée, quand j’étais venu en reportage à Trappes, il y a quelques semaines de cela. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais là, dans cette salle municipale, l’émotion me submerge, peu à peu.
« Ce n’est pas par joie que nous parlons de génocide, 2,3 millions de personnes font face à une mort imminente à Gaza. »
Je me refais le