Le centre à fric – Géopolitique d’un barbouze

On l’annonçait, dans le numéro en kiosques : « Le Mali, la Libye, la Syrie, ça suffit pas ? Eh bien non : François Hollande enverrait bien nos petits gars se défouler en République centrafricaine. Pour “secourir” les populations, bien sûr. » C’est maintenant chose faite. Un barbouze nous dévoile le dessous des cartes.

Publié le 17 décembre 2013

C'est un " pays en proie à des violences depuis plusieurs semaines, un pays en voie de dislocation, sans gouvernement " : ainsi les médias – en l'occurrence TF1 – nous décrivent-ils la Centrafrique. Voilà d'ailleurs, ce " qui a poussé le président Hollande a agir dans l'urgence " (TF1, 5/12/13). C'est sous les hourrah, dès lors, que les soldats français mènent la guerre : " Quelque part dans ce chaos, une population terrorisée qui découvre avec soulagement la progression des français. Protéger les civils ? La priorité de l'opération Sangaris. Le long de la nationale 3 les familles l'ont bien compris. Accueil chaleureux dans les localités puis totalement délirant à Bouar, la grande ville de l'Ouest. Ici, depuis des mois, la Séléka fait régner la terreur. […] Les habitants ne veulent pas voir partir les Français. Pour ces derniers, pas le temps de savourer avec des hommes armés non identifiés encore présents en ville, mais le passage à Bouar restera un souvenir indélébile. " Mais qu'est-ce qui a fait de la Centrafrique " un pays en voie de dislocation " ? Depuis quarante ans que la France intervient là-bas, quel est le bilan de nos opérations ? Quels sont les intérêts que nous défendons sur place ? Ces questions ne sont jamais posées, on leur préfère les scènes de liesse, le " devoir " de " protéger les populations ", " la résolution adoptée à l'unanimité à l'Onu ".

" Livret de Caisse d'épargne "

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