Le feu dans la culotte

« Ça doit être dans votre tête ! » : la phrase préférée des professionnels de santé quand ils ne savent pas vraiment ce qu’il se passe entre vos jambes. Que ce soit les cycles menstruels, les douleurs vulvaires et vaginales pendant les rapports, tous ces thèmes ont longtemps été négligés, voire méprisés, par le corps médical. Aujourd’hui encore, au-delà des questions de précarité menstruelle (qui concernent une femme sur trois, notamment chez les plus jeunes, quand 4 millions de femmes manquent de protections périodiques), 63% d’entre elles déclarent ressentir des douleurs ou inconforts dans leur sexualité. Alors, puisque le 28 mai célèbre la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, on vous ressort un de nos articles, écrit par Emma, sur l’errance médicale gynécologique : ce tunnel sans fin dans lequel s’enfoncent encore trop de femmes…

28 mai 2025, première publication avant mise à jour le 15 décembre 2013

Si je vous dis « sexe », vous pensez « plaisir », non ? Rarement « douleur ». Eh bien moi, ça me brûlait, je souffrais. Et j’ai découvert que plein de copines aussi. Pourtant, les médecins me répondaient que « c’est dans la tête » et voulaient me coller sous antidépresseurs. Alors je me rabattais sur les folkloriques recettes de grand-mère. C’est que le corps féminin, son anatomie, son fonctionnement, sont encore largement méconnus. Et que ça ne semble pas passionner la science…

« J’ai le vagin qui se resserre ? »
Ça avait pourtant bien commencé. Dix-sept ans, je rentre à la fac et rencontre enfin mon premier véritable amour, Yoann – avec qui je perds ma virginité. Un nouveau monde s’ouvre à moi ! Car je ne suis pas experte en sexualité. On n’en parlait pas à la maison, comme dans beaucoup de familles, alors j’ai fait mon éducation toute seule, en lisant Science & Vie Junior. Il y avait un numéro spécial sur la puberté, un autre sur comment on fait les bébés… Je les connaissais par cœur. Plus tard, à quinze ans, avec un miroir, je suis partie à l’exploration de ma vulve. Mais comme j’avais la trouille de me déchirer l’hymen, j’ai pris mille précautions, en y allant à tâtons. Pour un piètre résultat : même pas foutue de trouver mon vagin ! Alors, cette nouvelle vie sexuelle, c’est la grande aventure et je compte bien en profiter ! Mais voilà qu’au bout d’un an de joyeuses galipet

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