« Au mois de mai, tout s'arrête. C'est la fin des championnats de foot, rugby, basket... Il ne reste plus que Roland-Garros, c'est tout ce qui nous fait vivre, à nous intermittents, en mai et en juin. Mais à la fédé, ils s'en foutent de nous ! » Thierry est en colère. Tous les ans, entre mi-mai et début juin, ce cadreur télé de 60 ans prend ses quartiers Porte d'Auteuil pour couvrir le célèbre tournoi de tennis parisien. Deux grosses semaines, quasiment trois, à filmer les matchs pour les chaînes du monde entier. Un travail qu'il adore, et qui le fait vivre. Et cela fait trois décennies que ça dure. Thierry : « J'ai couvert 95 % des finales messieurs et dames. J'ai bossé avec tous les réalisateurs de France TV, sur le tournoi mais aussi sur les Coupes Davis, les Fed Cup, etc. Je connais beaucoup de monde ici, , et je crois que mon travail est apprécié. Il y a quelques années, Nelson Montfort a même cité mon nom pour dire que c'était grâce à des cadreurs comme moi et d'autres que Roland-Garros avait une telle notoriété. Mais bon, comme je ne travaille pas sur le tournoi cette année, je suis devenu activiste bénévole : je passe mon temps à envoyer des messages et des mails pour faire annuler le contrat entre la fédération et Whisper ! »
« Whisper », c’est la boîte par laquelle le scandale arrive.
C'est Marius, un pote du lycée, intermittent dans l'audiovisuel, qui m'ava