« Toc toc toc toc ! »
On était en plein bouclage du prochain numéro du journal, avec Ludo, à la maquette, et on peut dire qu’on n’était pas en avance…
« Toc toc toc ! Y a quelqu’un ? »
Ça tapait, à la porte de Fakir, avec une certaine insistance. Nous, on avait déménagé les ordis en bas, vu que la chaleur, au deuxième étage, était insupportable – une étuve, même. Tristan est allé ouvrir.
« C’est bien ici, Fakir ? Ah ben on est contents de vous rencontrer, de mettre des visages sur des noms ! On a eu un peu de mal à trouver, mais on voulait pas vous manquer, depuis le temps qu’on lit le journal ! » Mireille et Francis ont déboulé comme ça, et, faut l’avouer, on aime bien accueillir des lecteurs au débotté. Notre porte est toujours ouverte. Bon, là, c’est vrai qu’on était de plus en plus en retard, pour l’envoi à l’imprimeur, mais bon…
« Et vous venez d’où, comme ça ? », a demandé Ludo.
« De Lyon ! Et on veut savoir comment on fait pour s’abonner au site de Fakir, alors ?
– Ah ben pour ça c’était pas la peine de faire 600 km, vous pouviez vous abonner directement en ligne sur Fakirpresse.info », a rigolé Cyril, toujours taquin.
Mireille a répondu, du tac au tac : « Mais nan, on était de passage sur Amiens, et on en profite pour vous poser la question du coup. On est abonnés au journal mais on veut avoir Fakir tous les jours, plus souvent que le journal, et puis on sait qu’il vous en faut, des abonnés. On l’a bien vu, Bolloré vous fait la misère, vos ventes sont en baisse dans ses kiosques Relay, c’est ça ? bref, vous nous relancez souvent, donc on franchit le pas : on va s’abonner au site, aussi. Alors, comment on fait ? »
Pendant ce temps, Francis a jeté un coup d’œil par-dessus l’épaule de Ludo, qui mettait en page. « Ah mais vous êtes en train de placer les petites phrases en bas de page, là ?
Ludo : Oui, les cagades, on appelle ça, à la rédaction. C’est moi qui m’en charge. Vous les lisez ?
Francis : Si je les lis ? Mais c’est ce que je lis en premier ! C’est génial ! Je pourrais lire le journal rien que pour ça ! »
Cyril, le rédac’ chef, s’est marré, de suite : Le pauvre Ludo, qui passe son temps à râler quand il cherche nos proverbes de bas de pages, qui demande sans cesse à ce qu’on les arrête, en reprenait pour cinq ans, d’un coup.
Pendant ce temps, Tristan avait réfléchi : « Vous voulez la formule site + journal, mais vous êtes déjà abonnés journal ?
Mireille : Oui, depuis quatre ans.
Tristan : Bon, c’est pas compliqué : vous prenez l’abonnement au site, 3 € par mois ou 30 € par an seulement, vous nous le signalez par un petit mail, et quand votre abonnement papier se termine, on bascule tout en abonnement site + papier, les deux ensemble pour 50 € par an seulement ! ça vaut le coup, non ? »
Cyril en a remis une couche : « en plus, vous aurez dès la semaine prochaine tout le contenu du journal en ligne. Tenez regardez, je vous montre les pages, y a un super dossier sur les travailleurs de l’Intelligence artificielle, toutes les petites mains qui travaillent derrière les machines, dans des conditions terribles… Camille a enquêté huit mois sur le sujet !
Mireille : Ah de toute façon, moi je lis tout. De la première à la dernière ligne. Le numéro précédent, je l’ai fini hier seulement.
Francis : Moi je lis pas tout, tout, mais les cagades, oui !
Mireille : Et parfois, on fait même exprès de l’oublier chez des amis, le journal, pour qu’ils le découvrent ! »
Tristan a pris leur contact, « qu’on vous prélève pas une deuxième fois pour le journal quand on vous va vous prendre l’abonnement numérique…
– oh vous savez, ce serait pas bien grave : c’est vraiment pas une fortune, votre abonnement ! On pourrait même considérer que c’est un petit don pour vous donner un coup de main ! »
On leur a fait faire le tour du propriétaire (« C’est vrai qu’il fait sacrément chaud, là-haut », a observé Francis, admiratif devant nos conditions de travail), et nos deux touristes sont même repartis avec un tee-shirt Fakir offert par la maison !
Nous, sacrément ragaillardis par leur visite, on s’est remis au boulot, sur le prochain numéro, qui, promis, sera très beau.
Numéro que vous pourrez retrouver, donc, dans quelques jours sur notre site, en plus de tous les nouveaux articles qui y arrivent, chaque semaine.
Alors, faites comme Mireille et Francis : sautez le pas, abonnez-vous !
Parce que c’est quoi, les enjeux, pour nous, qui avons beaucoup investi, recruté, pour vous présenter notre nouveau site et de nouveaux articles, tous les jours ?
Pour résumer : à 3000 abonnés, on survit, la tête à peine hors de l’eau pour respirer.
A 4000, on se dégage une petite marge, on peut investir sur de nouveaux projets, sur Fakir TV, ou relancer de gros évènements comme celui du 30 avril dernier.
5000 abonnés ? Là, c’est le grand luxe : pâté picard et chips à tous les repas pour les bénévoles et les salariés, en plus de tout ce qu’on a dit avant.
Alors, pourquoi attendre pour s’abonner ?
C’est maintenant, qu’on a besoin de vous.
Maintenant, oui !
Dès la fin de ces lignes : rendez-vous sur la page dédiée, pour un accès illimité à tous les reportages et articles du site, plus ceux du journal, plus Fakir TV, et puis nos archives, un trésor, près d’un millier d’articles numérisés, 25 ans de la vie des invisibles racontée par Fakir, des bouts de vie, des révoltes, des combats et des luttes, du rire et des larmes.
Avec une satisfaction, en prime : lutter d’un même geste contre Bolloré, ses médias et son monde, et pour une presse indépendante, sans pub ni actionnaires.
Vous abonner à Fakir, c’est déjà un acte militant. Pour permettre la réalisation d’un journal, d’un site, d’une télé, l’organisation de grands événements, la publication de bouquins, de Tchios Fakir gratuits… et notre survie !