Paris est magique, Retailleau est tragique.

Dans les rues de la capitale, samedi soir, une fraternité populaire magnifique. Dans le métavers de Bruno Retailleau, « des barbares qui déferlent sur les rues de Paris »…
Paris est magique.
Paris est magique : scène de fraternité populaire samedi soir dans les rues de la capitale.

Publié le 3 juin 2025

« C’est le plus beau jour de ma vie… » Erwan me lâche ça, au moment du quatrième but, lors de cette finale de Ligue des champions, le match de l’année pour beaucoup d’amoureux de foot à travers le pays. Erwan, c’est mon meilleur ami d'enfance, qui se tourne vers moi, en larmes. « Ils ne peuvent pas nous comprendre, chacun a sa passion, moi c’est le foot… » me soufflera, tard dans la nuit parisienne, un autre frérot, les yeux rougis, lui aussi. Le Paris Saint-Germain vient de l’emporter, et de quelle manière ! La soirée est magique, pour nous et nos rêves de gosses.

Mais Hugo a raison : certains ne comprennent pas. Quand j’entends, le lendemain, Bruno Retailleau cracher sur « des barbares dans les rues de Paris », j’ai l’impression d’un monde parallèle. C’est mes amis d’enfance que le ministre de l’intérieur vient d’insulter…

Samedi matin, quelques heures avant la finale, il est tôt, huit heures et des poussières. Je suis en vélo dans Paris. Un chauffeur Uber me klaxonne, je me retourne, le dévisage, surpris. L’homme, la quarantaine, immense, met un coup de frein à main et descend. Il avance vers moi… J’ai dû lui griller une priorité, ou je ne sais quoi… Mais il me sort un grand sourire de pirate. Je me rappelle soudain que j’ai le maillot de Paris sur le dos ! « C’est quoi ton prono ? En tout cas on va la sou

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