« Quand la guerre sera finie à Gaza ? Je ferai plein de choses. D'abord, je prendrai mes enfants dans mes bras. Puis je pleurerai. Je pleurerai beaucoup, parce que je n'ai pas eu le temps de pleurer, à cause de l'oppression, du chagrin et de la faim... Après j'irai voir la tombe de mon frère, et celle de ma mère, et je leur raconterai tout. »
Bassel n’est pas facile à joindre.
On essaie, mais ses réseaux sociaux n’affichent plus rien, souvent. On l’appelle, on échange quelques secondes mais ça coupe, même quand il rappelle pas moyen de s’entendre. Faut dire que Bassel Khairuddin vit, et travaille, à Gaza. Enfin : quand on dit « travaille »… Il y est journaliste, et c’est plus de la survie que du boulot.
Bref, Bassel est difficile à joindre, alors Clara, qui connaissait Fakir et nous a contactés, a recueilli ses propos. Aïda, qui bosse à Forbidden Stories (le collectif qui a fait un travail remarquable sur Gaza, et plein d’autres sujets) nous a aidés à reconstituer son parcours et les pièces du puzzle, au moment où le plan de paix avance, à tâtons, après deux ans de bombardements et un Gaza dévasté par les attaques du gouvernement Netanyahou.
A Gaza, l’école, grâce à l’UNRWA.
Bassel y a grandi, donc, à Gaza. Une enfance dans le camp de Shati, aîné de ses frères et sœurs, avec des rêves de foot, de radio et de voitures. Pas pour frimer – juste pour rouler, emmener sa mère en balade, voir



