SNCF: moins de guichets, moins d’humain, mais plus d’amendes!

C’est l’histoire de deux potes de Moselle qui montent à Amiens chasser des Space Invaders, mais qui se font aligner par la SNCF, faute de guichet. Et ça part en révolution socialiste.

Publié le 20 juin 2025

« 65 balles d’amende, c'est dégueulasse. Elle est belle la France ! Que des trucs comme ça. On va à Lyon, on est infirmiers, on ne s'amuse pas à frauder nos trains. C'est lamentable. Â» Ça a commencé avec un couple, cette histoire, un couple d’infirmiers. Inès, la trentaine, robe à fleurs, entre dans une colère froide. Son copain, Thomas, vient de se faire aligner. On est dans le Amiens-Paris, celui de 16h23, toujours bondé, debout dans les couloirs, assis par terre, ou dans les chiottes. Et le ton monte, comme tous les jours.

« Il a pris son billet hier soir, à 23h00, pour le lendemain, sauf que le temps de rentrer les infos, on est passé au jour suivant. Vous voyez bien qu’il a un billet ! Regardez l’horaire : il l’a pris à minuit deux ! Vous croyez que ça nous amuse ? Â» Inès accule le contrôleur dans les cordes. L’employé, lui, annone les éléments de langage : « Ce n’est pas moi qui décide des règles, madame. Â»

La colère déborde. « J'étais de garde moi, toute la semaine. Du coup je dormais à 23h30, quand il a pris son billet. Et ça met tellement une plombe de rentrer les infos ! Thomas, il est rentré éclaté par l’hôpital, il se prend 60 boules ? C’est comme ça qu’on nous remercie de bosser à l’hosto ? » Thomas, son copain, ne dit rien, mais, des yeux, la supplie d’arrêter. Il lui souffle, même : «Â

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