Fakir : Alors, visiblement tu t’es fait virer des Goguettes ?
Valentin Vander : [Il se marre] Ben oui, qu’est-ce que tu veux, un plan social, je pars sans indemnités… Mais non, bien sûr que non ! J’ai tout faire pour, mais ils veulent me garder, c’est comme ça. Mine de rien on tourne ensemble depuis 2013, toujours les quatre mêmes, et on s’entend toujours très bien. Je n’ai toujours pas l’impression d’avoir fait le tour de tout ce qu’on peut faire avec le groupe, mais j’ai aussi besoin d’autre chose, de m’émanciper, d’où ce troisième album solo. Même si ça me fait toujours bizarre, et que ça me demande à chaque fois un effort de dissociation…
Fakir : Pourquoi ?
Valentin : J’ai toujours fait, en solo, des concerts avec des chansons plutôt romantiques, sérieuses, avec un côté contemplatif… et là, demain matin, je prends le train pour partir en tournée avec les Goguettes. Et je sais que dans la journée, je vais devoir écrire pour le groupe une chanson sur ce qui se passe en ce moment niveau politique, sur Sébastien Lecornu. Faut réagir, sans cesse, avec ce côté décalé qu’on cultive. Ma précédente chanson sur les ministres, elle est déjà périmée, forcément…
Fakir : Tu as employé le terme d’« émanciper »…
Valentin : Oui, parce que j’adore la satire et ce qu’on fait avec les Goguettes, vraiment, mais ce n’est pas mon eldorado ar



