« Certains veulent négocier la soi-disant suspension de la réforme des retraites, nous on veut l’abrogation. » Ce jeudi 16 octobre, Amar et ses collègues bloquaient le magasin Auchan de la Défense, près de Paris. « On veut maintenir la pression sur le patronat et sur le Parlement, après notre victoire, l’annulation du PSE de 2300 postes chez Auchan. On doit demander l’abrogation et revenir à 60 ans, et de meilleurs salaires. Le budget qui nous est présenté, ça ne va pas. »
Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) présenté par le Premier ministre Lecornu ressemble en effet à une revanche. Après un automne marqué par un mouvement social d’ampleur dans le pays, entre le 10 septembre et plus d’un million de personnes réclamant la justice sociale le 18 septembre, Sébastien Lecornu réalise l’exploit de proposer un budget encore plus violent, sur de nombreux points, que celui présenté par François Bayrou pour 2025. Derrière le simple décalage de l’application de la réforme de quelques mois seulement, il fourmille d’attaques d’une rare violence, passées sous les radars médiatiques.
20 000 infirmiers en moins ?
Dans la santé, d’abord, avec 7,1 milliards d’euros de baisse des dépenses de la sécurité sociale, suite aux 5,5 milliards de baisse imposée dans le budget Bayrou pour 2025. Pou



