Confinement, cinq ans après : quoi de neuf au pays de la colère ?

« Il faudra se rappeler que notre pays tout entier repose aujourd’hui sur ces hommes et ces femmes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. » Vous vous souvenez ? C’était il y a cinq ans, tout juste, en plein confinement : Emmanuel Macron versait sa larme de crocodile à la télé. En cinq ans, qu’est-ce qui a changé pour les caissières, les caristes, les infirmières, les auxiliaires de vie, les intérimaires ou les livreurs, sur lesquels le pays a reposé pendant la crise Covid ? Rien. Ah si : ils se serrent encore plus la ceinture qu’avant, à cause de l’inflation et des choix politiques du gouvernement. Alors, pour rafraîchir la mémoire de notre Président, sans grande illusion toutefois, on vous remet ici quelques-uns des centaines, des milliers de témoignages qu’on avait reçus (et lus !), à l’époque, de votre part, de leur part. Parce qu’on avait prévenu : on n’oubliera pas.

26 mars 2025, première publication avant mise à jour le 21 avril 2020

Clément, ambulancier dans la Somme.

"Nous ne sommes pas des héros, nous sommes des professionnels de santé !
Nous ne faisons rien de plus que le restant de l'année, donner les soins aux malades de ce pays. Certes, la pandémie rend la tâche différente, mais rien de nouveaux dans la technicité des soins que nous déployons.
Nous ne sommes pas des héros, nous sommes des professionnels de santé !
Nous ne voulons pas des applaudissements aux balcons. Nous voulons des masques, des tests, des respirateurs, du matériel médical. Nous le répétions déjà dans nos manifs. Comme réponse nous avons eu, gaz, matraques, grenades, LBD, insultes...
Nous ne sommes pas des héros, nous sommes des professionnels de santé !
Nous ne voulons plus devoir faire des appels aux dons sur les réseaux sociaux pour trouver des matériels de protection (masques, blouses...) chez l'artisan peintre du coin.
Nous ne sommes pas des héros, nous sommes des professionnels de santé !
Que nos tutelles ministérielles comprennent enfin qui nous sommes. Nous sommes le bug de la "main invisible". La Santé ne peut pas être régie par la loi de la rentabilité. Faire plus avec moins, ici, c'est mourir ! Et même les plus riches reçoivent cette même mort en dividendes.
Nous ne sommes pas des héros, nous sommes des professionnels de santé !
Nous ne voulons pas de grands apéros à la fin de la crise COVID-19. Cela ne doit pas être une fête. Cel








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