Gaz : le jackpot tranquille – 2/2

+3,9 % en octobre, +2,2 % en novembre, + 72 % depuis dix ans, « c’est monté à 258 € pour deux mois, contre 104 € avant… » Au Secours populaire du Puy-en-Velay, les pauvres savent compter.Retour ligne automatique Mais à Paris, les riches aussi : « le Groupe a introduit une nouvelle politique de dividende, basée sur un taux de distribution de 65 à 75 % », « sont provisionnés 830 000 € par an de retraite chapeau »…Retour ligne automatique En 2014, comme en 2013, en 2012, etc., chaque abonné au gaz a versé 304 € aux actionnaires de GDF-Suez. C’est un véritable impôt inversé, qui prend aux travailleurs, aux retraités, pour donner aux riches. S’est ainsi reformée une « grande féodalité économique ».Retour ligne automatique Qui soutire une rente à 11,5 millions de foyers.Retour ligne automatique Qui n’investit pas, qui n’imagine rien, qui se gave, juste.Retour ligne automatique On n’oserait pas faire un titre pareil, bien trop caricatural, alors on en laisse le soin aux Échos : « GDF-Suez : quand le dividende impose sa loi » (31/01/13)…

Publié le 6 novembre 2015

" Ça faisait quatre ans que j'étais dans cette entreprise. Je travaillais la nuit. Je faisais la préparation de commande, dans le steak haché frais. Je restais debout dans un frigo, à zéro degré, et quand je rentrais le matin, je m'entourais de bouillotes, il me fallait deux heures pour retrouver ma température normale. Je me suis fait une fissure au ménisque, en descendant d'une machine à carton, on était toujours en speed, mais au début je n'ai rien senti, grâce au froid, ou plutôt à cause du froid. Les douleurs ont commencé en janvier, et le médecin m'a mise en arrêt. Avec les dettes que m'avait laissées mon ex-mari, un crédit à la consommation, plus la voiture, sur mes 1 500 € il me restait 450 € pour mes deux enfants et moi, donc avec les trois jours de carence et la moitié du salaire, c'était l'asphyxie. J'ai repris. Je boitais. Et c'était pas considéré comme un accident du travail. J'en pouvais plus. Sur Le Puy, à l'hôpital, ils me proposaient une prothèse. À Lyon, ils me suturaient le ménisque. Mais, de toute façon, je ne pourrais plus travailler debout. Ils m'ont opérée, ça n'a marché qu'à moitié, j'ai essayé les infiltrations, et quand t'ajoutais tout, bout à bout, la rupture, la santé, les enfants, le boulot, les soucis financiers… je n'arrivais plus à faire face. Je coulais, mes larmes coulaient toutes seules, le trou noir. J'étais sous antidépresseurs, une période à vide, zombie. Jusqu'au jour où ils m'ont coup

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